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 La popularité de SARKOZY au beau fixe en Europe et en France

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La popularité de SARKOZY au beau fixe en Europe et en France Empty
MessageSujet: La popularité de SARKOZY au beau fixe en Europe et en France   La popularité de SARKOZY au beau fixe en Europe et en France EmptyVen 13 Oct 2006, 8:27 pm

Source : http://fr.news.yahoo.com/13102006/290/sarkozy-a-pris-l-avantage-sur-royal-dans-le-debat.html

vendredi 13 octobre 2006, 15h33

Sarkozy a pris l'avantage sur Royal dans le débat européen

Citation :
BRUXELLES (Reuters) - Handicapée par les divisions des socialistes français sur l'Europe, Ségolène Royal a laissé Nicolas Sarkozy prendre nettement l'avantage dans ce domaine auprès des autres dirigeants européens.

La religion des diplomates et des analystes est faite après que les favoris des sondages à droite et à gauche ont présenté leur vision: Sarkozy a réussi à occuper le terrain européen et ses propositions ont séduit nombre de partenaires de la France.

"Il a un boulevard devant lui", note un diplomate européen de haut rang. "Il y a un intérêt fort du candidat à droite à parler d'Europe parce que son électorat a voté 'oui' à la Constitution européenne et une réticence du côté socialiste par que l'électorat de gauche a voté massivement 'non'."

Guillaume Durand, chercheur au European Policy Center, un think tank bruxellois, abonde dans le même sens.

"Sarkozy a fait une OPA radicale sur la thématique européenne", estime-t-il en notant que même le président de l'UDF, François Bayrou, dont l'Europe est le fonds de commerce, ne réussit même plus à se faire entendre dans ce domaine. "Le côté paralysant du débat au PS est absolument évident."

PAS DE POPULISME EUROPÉEN?

Le ministre de l'Intérieur a marqué les esprits par son discours prononcé le 8 septembre à Bruxelles, où il a proposé un "mini-traité" pour sortir de l'impasse.

Sarkozy a proposé de reprendre dans un texte tous les éléments qui faisaient consensus, comme la création d'un poste de ministre des Affaires étrangères, un nouveau système de vote à la majorité qualifiée ou un président stable du Conseil européen, et cela très rapidement, dès la fin 2008.

Il a également rassuré les "petits" pays de l'UE - qui sont 19 sur 25 - sur ses intentions: non, a-t-il dit dans ce discours écrit en collaboration avec les europhiles de droite, comme l'ancien commissaire européen Michel Barnier, je ne veux pas d'un "directoire" des grands pays qui dirigeraient l'UE.

Enfin, il a été clair sur la Turquie: elle n'a pas sa place dans l'UE, mais il faut lui offrir un partenariat privilégié.

Sa proposition institutionnelle a séduit, y compris au Parlement européen, parce qu'elle dessine une sortie de crise.

Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a estimé que Sarkozy était "un Européen convaincu et convaincant".

"Il a clairement dit qu'il ne voulait pas jouer la carte populiste en Europe, ce qui serait facile pour lui", soulignait son entourage après leur rencontre du 7 septembre.

Le Premier ministre belge Guy Verhofstadt, un fédéraliste partisan des Etats-Unis d'Europe, est également sous le charme.

Sarkozy a obtenu lundi dernier l'adoubement du gardien des tables de la loi, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui a jugé son "discours européen sans faille".

L'Allemagne, qui occupera la présidence de l'UE au premier semestre 2007 et devra relancer la machine, est elle aussi intéressée par l'idée d'un mini-traité, assure-t-on de source allemande, même si Berlin reste attaché à la Constitution.

ROYAL COMME VILLEPIN

Le seul point d'interrogation est la crédibilité de ce credo européen quand on sait que Sarkozy privilégie les "grands" dans ses fonctions: cela fait maintenant dix mois qu'il n'a plus participé aux réunions mensuelles des ministres de l'Intérieur.

"L'Europe n'avance que s'il y a un échange entre les responsables politiques", a souligné Luc Frieden, le ministre luxembourgeois de la Justice et de l'Intérieur, en regrettant fin septembre une nouvelle absence de son homologue français à une réunion en Finlande.

En face, Royal a attendu jusqu'au 9 octobre pour présenter une vision qu'elle dit partielle mais qui contient l'essentiel.

Elle a sur bien des points cruciaux exactement la même position et utilise les mêmes mots que Dominique de Villepin.

Le Premier ministre était venu dire à Bruxelles son opposition au "mini-traité" de Sarkozy parce que ce n'est "pas la préoccupation première" et qu'il fallait avant de parler institutions faire "les preuves de la nécessité européenne".

Pour Royal, qui était symboliquement entourée mercredi de partisans du "oui" et du "non" pendant sa conférence de presse, l'idée d'un mini-traité "ne passe pas auprès de nos concitoyens" et il convient de faire "l'Europe par la preuve".

Pour Villepin, comme pour Royal, la réponse à l'adhésion de la Turquie sera donnée par le peuple français, qui sera amené à se prononcer par référendum une fois les négociations terminées.

Mais quand elle avance des propositions qui ne soient pas déjà des priorités reconnues, c'est pour agiter des chiffons rouges pour les partenaires européens de la France, comme la renégociation du pacte de stabilité de l'euro ou la remise en cause de l'indépendance de la Banque centrale européenne (BCE).

"Il y a des boulets européens dans le programme socialiste", note Guillaume Durand. "La dernière chose à faire, c'est d'exiger la renégociation du pacte et de braquer la BCE."

Le proposer, c'est ignorer que ce pacte vient d'être profondément réformé en 2005 après d'interminables négociations.

Juncker, qui préside l'Eurogroupe, l'a d'ailleurs répété cette semaine en rappelant ironiquement Royal au respect des accords "au nom de la continuité du service public". "Nous avons suffisamment de peine pour digérer la réforme de 2005", a-t-il expliqué devant un forum européen.
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