Bush compare Irak et Viêtnam

Bush compare
Irak et Viêtnam

Le président américain a reconnu qu'il y avait une similitude entre la situation en Irak et l'offensive du Têt menée contre les troupes américaines en 1968.

Pour la première fois, le président américain George W. Bush a admis, mercredi 18 octobre, la possibilité d'une analogie entre l'actuelle guerre en Irak et celle menée au Viêtnam entre 1965 et 1975. A la question d'un journaliste de la chaîne ABC qui lui demandait si l'éditorialiste Thomas Friedman pouvait, comme il l'a fait dans le New York Times de mercredi, comparer les attaques contre les forces américaines et irakiennes à l'offensive du Têt, George W. Bush a répondu qu'"il pourrait avoir raison". Des propos qu'une porte-parole de la Maison Blanche s'est efforcée très rapidement d'atténuer. Selon Dana Perino, le parallèle dressé par président Bush concernait les efforts de propagande des combattants en Irak et des communistes au Vietnam et son objectif était de répéter que "l'ennemi (essayait) d'ébranler notre détermination".

Elections le 7 novembre

L'offensive du Têt, menée par le Vietcong et l'armée nord-vietnamienne contre les troupes sud-vietnamiennes et américaines à partir de janvier 1968, s'est soldée par ce qui peut être considéré comme une lourde défaite militaire pour les forces communistes.

Mais elle passe aussi pour une victoire psychologique considérable pour elles et un tournant dans la guerre.
Comme alors, la montée des violences d'inscrivait sur fond de débat électoral. Des élections parlementaires sont en effet prévues le 7 novembre prochain. Or, l'Irak apparaît comme l'une des données majeures de la politique intérieure américaine.
"Le président croit aussi que les Américains comprennent l'importance de défaire notre ennemi, déterminé à tuer des innocents épris de liberté", a-t-elle déclaré.
Le président, qui semblait sur la défensive, a reconnu la brutalité des dernières semaines en Irak.
Impossible de nier l'évidence, sachant que depuis le début du mois, environ 70 soldats américains ont été tués en Irak. Octobre s'annonce ainsi comme l'un des mois les plus meurtriers pour l'armée américaine, qui a perdu au total plus de 2.770 soldats depuis l'invasion du pays en mars 2003.

Répétition des arguments

George W.
Bush a déclaré prendre connaissance de tous les avis de décès et "cela (lui) brise le coeur", insistant à cette occasion sur le fait que "l'ennemi" cherchait précisément à briser la détermination américaine en menant des attaques et en attisant la violence confessionnelle.
Il a réitéré sa confiance au gouvernement irakien: "Ce garçon, Maliki [le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, ndlr], n'est au gouvernement que depuis quatre mois environ. A mon avis, Maliki a les qualités requises pour diriger un gouvernement d'unité" et a tenu un discours encore assez combatif: "Je suis patient. Je ne suis pas patient indéfiniment. Je ne suis pas patient au point de m'endormir. Mais je reconnais le niveau de difficulté de la tâche et c'est pourquoi je dis aux Américains, nous ne dirons pas: courage, fuyons".

Source : http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20061019.OBS6206.html