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| Le "social-bonapartisme" de SARKOZY | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Jeu 08 Fév 2007, 10:18 am | |
| Source : http://www.lefigaro.fr/debats/20070208.FIG000000059_le_social_bonapartisme_l_arme_fatale_de_nicolas_sarkozy_contre_segolene_royal.html Le social-bonapartisme, l'arme fatale de Nicolas Sarkozy contre Ségolène Royal. Publié le 08 février 2007Actualisé le 08 février 2007 : 09h44 L'analyse d'Éric Zemmour, grand reporter au service politique du Figaro. - Citation :
- Cette campagne présidentielle est une ma|chine à remonter le temps. Après nous avoir plongés dans les affres politico-sentimentales de Ségolène-Pompadour et François-Louis XV, elle a ressuscité la semaine dernière le spectre de Fouché. Enquêtes sulfureuses des renseignements généraux, scooter du fils du ministre volé et retrouvé dans une cave de Seine-Saint-Denis, vitupérations indignées des opposants, socialistes mais aussi centristes, contre le pouvoir personnel et l'atteinte intolérable aux libertés individuelles. Dossiers, écoutes, police scientifique, tout y était. Nicolas Sarkozy payait au prix fort son obstination à demeurer Place Beauvau. Les socialistes n'exigeaient sa démission que pour mieux l'obliger à conserver le plus longtemps possible son képi et son bâton blanc.
Tout cela sentait parfois l'exagération et l'improvisation, mais les socialistes n'avaient pas le choix. C'est Nicolas Sarkozy qui leur avait imposé le terrain et les armes du duel. Tout s'était joué le 14 janvier dernier. Lors de son discours d'intronisation de la Porte de Versailles, Nicolas Sarkozy adopta une posture bonapartiste mêlant traditionnellement l'autorité, la patrie et le social. Les socialistes en furent fort décontenancés. Adieu Bush, bonjour de Gaulle ! Les socialistes attendaient Madelin, ce fut Séguin qui vint. Ils avaient déjà écrit leur diatribe contre « Sarko l'Américain » ; ils se retrouvaient face à l'héritier des Croisades et de Valmy. Les socialistes s'étranglaient, criaient à la captation d'héritage. Ils devraient réviser leurs classiques : « De Clovis au Comité de salut public, j'assume tout », disait déjà Bonaparte. Les socialistes n'ont pas du tout aimé la manoeuvre tournante. Depuis deux siècles, des deux Napoléon au général de Gaulle, et jusqu'au Chirac de 1995, ils ne goûtent jamais les offensives bonapartistes qui enfoncent toujours leur aile populaire et les acculent dans leur réduit bourgeois. Pour les partisans de Ségolène Royal, l'heure était d'autant plus funeste que les élites bien-pensantes, cadres supérieurs ayant voté oui au référendum européen et sympathisants strauss-kahniens, exaspérés par les gaffes à répétition de celle qu'ils surnomment désormais « Bécassine », s'enfuyaient à tire-d'aile vers le nid accueillant de François Bayrou. Ils avaient pourtant été les seuls à voter Jospin en 2002. Il fallait à toute force arrêter cette hémorragie. Poser un garrot. Laisser le temps à la candidate socialiste de reprendre son souffle. Retrouver une place entre Sarkozy qui a endossé la redingote du Petit Caporal, Bayrou à qui l'Italien Romano Prodi a prêté ses notes de campagne, et José Bové qui a emprunté les trompettes révolutionnaires du Vénézuélien Hugo Chavez. Pour sauver leur candidate en danger d'asphyxie, les socialistes ne pouvaient compter que sur la police. La police, de Fouché au SAC, c'est la partie sombre du gaullo-bonapartisme. Son talon d'Achille. Coups tordus et barbouzeries. Une fois encore, elle n'a pas déçu. Sans remonter à la mort du duc d'Enghien, Nicolas Sarkozy devrait se souvenir de l'opération Schuller-Maréchal. Mitterrand, qui, lui, connaissait ses classiques, arrêta aussitôt l'audacieuse « pasquinade » en saisissant le Conseil supérieur de la magistrature. Douze ans après, Édouard Balladur est encore persuadé que c'est ce jour-là qu'il a perdu la présidentielle. Pour l'instant, Sarkozy fait comme si de rien n'était. Il poursuit sur sa lancée du 14 janvier, visite usines et ateliers, tape sur l'épaule des ouvriers, et leur parle travail et fiche de paie. C'est la version TV de « l'extinction du paupérisme ». Mais entre les partisans de la « préférence communautaire » et les adeptes de la « mondialisation heureuse », entre les petits patrons et le MEDEF, entre Glucksmann, le néoconservateur à la française qui approuva l'intervention américaine en Irak et le patriote chevènementiste Max Gallo, le spectre sarkozyste est large. Très large. Les contradictions sont pour l'instant broyées par la dynamique de la campagne. Cette dynamique que les socialistes ont tenté d'enrayer par leur « opération police ». Plus fin, François Bayrou les a appuyés dans un mouvement de plus grande ampleur. Il a dénoncé lui aussi « l'État policier », mais englobe cette critique dans l'antienne barriste de la campagne de 1988 sur « l'État impartial ». Le but avoué de Bayrou est de révéler ce qu'il appelle « la vraie nature de Nicolas Sarkozy : Chirac en pire ! ». Et Bayrou de fustiger les promesses « inconsidérées » que le candidat UMP sait ne pas pouvoir tenir, comme son modèle élyséen, mais aussi son irrésistible goût pour les « riches » comme ses amis Martin Bouygues et Arnaud Lagardère. Bayrou aime à citer ce président américain qui disait à un adversaire pugnace : « Ce que vous êtes crie plus fort que ce que vous dites. » Bayrou s'efforce ainsi de miner la crédibilité de la stratégie social-bonapartiste de Sarkozy. Il n'est pas sûr qu'il tire lui-même les marrons du feu. En 1988, c'est Mitterrand qui, reprenant tous les thèmes de campagne de Barre, avait emporté la mise. Bayrou croit savoir que Ségolène Royal n'a pas le talent manoeuvrier de son ancien mentor. Sarkozy, lui, a corrigé le Chirac 1988 par le Chirac 1995. Dans ce début de campagne très tactique, chacun, consciemment ou inconsciemment, revisite l'Histoire. De la Pompadour à Fouché, on remonte lentement le temps. Pour la suite de la campagne, on a le choix entre Austerlitz ou la Berezina, les Cent Jours ou la Restauration, Cosette ou Gavroche. Chaque candidat cochera la case qu'il voudra. Ou pourra. | |
| | | Bonapartiste 31 Membre régulier
Nombre de messages : 99 Age : 52 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Re: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Jeu 08 Fév 2007, 3:42 pm | |
| ras le bol de voir le bonapartisme utilisé à tout va...... Sarko bonapartiste ben moi je suis ultra royaliste...... | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Jeu 08 Fév 2007, 3:44 pm | |
| Il faut le dire à Éric Zemmour ! | |
| | | Bonapartiste 31 Membre régulier
Nombre de messages : 99 Age : 52 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Re: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Jeu 08 Fév 2007, 3:48 pm | |
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| | | Alexis Modérateur
Nombre de messages : 1743 Age : 36 Localisation : Bruxelles Emploi/loisirs : Etudiant Date d'inscription : 13/03/2006
| Sujet: Re: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Jeu 08 Fév 2007, 5:09 pm | |
| - Bonapartiste 31 a écrit:
- ras le bol de voir le bonapartisme utilisé à tout va...... Sarko bonapartiste ben moi je suis ultra royaliste......
Je regrette que vous ne soyiez plus monarchiste. ^^ | |
| | | Bonapartiste 31 Membre régulier
Nombre de messages : 99 Age : 52 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Re: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Jeu 08 Fév 2007, 5:21 pm | |
| monarchiste ? je ne l'ai jamais été, tout du moins pour les bourbons ou les orléans... | |
| | | Ti' Breton Membre d'honneur
Nombre de messages : 1314 Age : 63 Localisation : Antibes Langue : Français Emploi/loisirs : Patrimoine culturel Date d'inscription : 06/12/2006
| Sujet: Re: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Jeu 08 Fév 2007, 5:29 pm | |
| Ce soir, Le Pen sur France 2 à 20h50.... On va pouvoir comparer avec Sarkozy, en attendant la Marie Ségolène du Poitou, devant annoncer son "programme" le jour de l'apparition de Marie à Elisabeth Chabichou...Pardon, Soubirou ! (ça y est, je les confonds toutes les deux) | |
| | | Ti' Breton Membre d'honneur
Nombre de messages : 1314 Age : 63 Localisation : Antibes Langue : Français Emploi/loisirs : Patrimoine culturel Date d'inscription : 06/12/2006
| Sujet: Re: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Jeu 08 Fév 2007, 5:30 pm | |
| J'ai trop bu de Chouchen...Bernadette et non Elisabeth ! | |
| | | Alexis Modérateur
Nombre de messages : 1743 Age : 36 Localisation : Bruxelles Emploi/loisirs : Etudiant Date d'inscription : 13/03/2006
| Sujet: Re: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Jeu 08 Fév 2007, 8:04 pm | |
| - Bonapartiste 31 a écrit:
- monarchiste ? je ne l'ai jamais été, tout du moins pour les bourbons ou les orléans...
Je pensais à la dynastie napoléonienne. | |
| | | Bonapartiste 31 Membre régulier
Nombre de messages : 99 Age : 52 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Re: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Jeu 08 Fév 2007, 8:07 pm | |
| les bonapartistes du XXIème siècle sont pour la plus grande majorité :
Républicains parce qu'un régime républicain nous parait, à l'heure actuelle, le meilleur terrain de réalisation des principes bonapartistes (souveraineté populaire, indépendance nationale, progrès social, ordre).
Démocrates parce que le pouvoir exercé pour doit être contrôlé par le Peuple. Parce que la pratique du référendum est la meilleure réalisation d'une démocratie politique. Parce que la tradition généreuse du bonapartisme est la meilleure réussite de démocratie sociale.
"Autoritaires" parce qu'un Chef d'Etat indépendant, des pouvoirs forts et stables sont les conditions du maintien de l'ordre dans la société, dans la rue et dans l'économie.
Bonapartistes parce que les Napoléon sont, pour nous, les véritables fondateurs de l'Etat moderne et qu'il est juste de s'inspirer de leurs exemples et de leurs principes pour gouverner l'Etat moderne. | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Ven 09 Fév 2007, 6:57 am | |
| - Bonapartiste 31 a écrit:
- monarchiste ? je ne l'ai jamais été, tout du moins pour les bourbons ou les orléans...
Et les Valois ? | |
| | | Bonapartiste 31 Membre régulier
Nombre de messages : 99 Age : 52 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Re: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Ven 09 Fév 2007, 9:52 am | |
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| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Ven 09 Fév 2007, 3:18 pm | |
| Allons, ne me fais pas croire que tu ne connais pas l'Histoire de France ! | |
| | | Ti' Breton Membre d'honneur
Nombre de messages : 1314 Age : 63 Localisation : Antibes Langue : Français Emploi/loisirs : Patrimoine culturel Date d'inscription : 06/12/2006
| Sujet: Re: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Ven 09 Fév 2007, 3:33 pm | |
| Philippe le Bel ? Henri III ? mes souvenirs sont pas terribles je crois que ce sont les successeurs des Capétiens... Entre les XIV et XVI ème siècle je crois...J'ai bon ? | |
| | | Bonapartiste 31 Membre régulier
Nombre de messages : 99 Age : 52 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Re: Le "social-bonapartisme" de SARKOZY Ven 09 Fév 2007, 4:23 pm | |
| - Stans a écrit:
- Allons, ne me fais pas croire que tu ne connais pas l'Histoire de France !
bien sur que si mon ami, mais je préfère les carolingiens... | |
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