Ségolène ROYAL - Tiendra-t-elle?

Source : http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/segoleneroyal/dossier.asp

LEXPRESS.fr du 31/01/2007

Ségolène Royal - Tiendra-t-elle?

Elise Karlin

Citation :

Longtemps, Ségolène Royal a marché sur l'eau, portée par sa victoire à la primaire socialiste. Mais le lancement de sa campagne présidentielle fut terrible: des gaffes en série, une communication brouillée, une méthode contestée. La prétendante socialiste veut désormais rebondir. Elle aborde donc une période cruciale. L'Express analyse comment son couple avec François Hollande est devenu une question politique. Et raconte ses trucs de candidate, sa campagne vue des coulisses, ses débats vus de la salle et ses prochains rendez-vous. Janvier fut délicat, février sera décisif.

A moins que l'élue des Deux-Sèvres n'ait rien perdu de l'intransigeance avec laquelle, un soir de printemps, en 1996, elle refusa la place dans l'avion présidentiel que son voisin de table, Jacques Chirac, venait de lui proposer afin qu'elle puisse rentrer à Paris et passer la nuit au chevet de son petit garçon, opéré de l'appendicite en urgence. Lorsque la nouvelle lui parvint, Mme la députée, assise à la gauche du chef de l'Etat, assistait à un dîner offert aux élus locaux par la présidence de la République dans un salon de la préfecture de Niort. Ce soir-là, Ségolène Royal fit le trajet en voiture, soucieuse, expliqua-t-elle alors à l'une de ses collaboratrices, de «rester libre de [ses] propos» envers un adversaire politique.

L'anecdote est moins anodine qu'il n'y paraît, illustration d'une volonté revendiquée de ne rien devoir à personne. Onze ans plus tard, Ségolène Royal candidate du PS a engagé cette campagne comme elle a toujours travaillé: à son idée. Aujourd'hui, ses amis louent une «femme libre». Sans avoir réussi à convaincre ses détracteurs, qui, au sein de son propre camp, dénoncent son «sectarisme»: ils rappellent qu'à l'issue de sa victoire à la désignation interne au PS, le 16 novembre 2006, elle n'a pas eu un geste pour Dominique Strauss-Kahn ou Laurent Fabius. Ils rappellent qu'elle n'a cédé aucune place aux proches de ses rivaux dans son organigramme. Ils rappellent qu'elle n'a souvent pas pris la peine de s'adresser personnellement aux experts du parti, qui n'ont accès qu'à des collaborateurs. Grave erreur stratégique ou simple difficulté pour installer, dans un paysage ultraclassique, une campagne baroque qui déstabilise les hiérarques du PS et, au-delà, une opinion longtemps indulgente à son égard?

Au 1er février, il reste quatre-vingt-un jours avant le premier tour. A la même époque, fin janvier 2002, Jacques Chirac semblait terré à l'Elysée et la promesse d'un avenir radieux souriait à Lionel Jospin. Aucun des deux n'était encore officiellement candidat… Le passé l'a prouvé: une entrée en scène ratée ne conduit pas forcément à l'échec du dernier acte. Mais accumuler tant d'erreurs en si peu de temps n'est pas un gage de réussite! En attendant d'avoir, demain peut-être, repris la main et imposé son style, la candidate socialiste tente de retrouver une marge de manœuvre. Son échappatoire favorite? La posture qu'elle affectionne, celle de la victime. Du machisme, de la droite, du parisianisme - de retour des Antilles, le 29 janvier au matin, Ségolène Royal confie à l'un de ses proches que les critiques dont elle est l'objet lui rappellent la campagne pour la Constitution européenne, «le oui à Paris face au non en province» …

Victime du mépris de la classe dirigeante: un rôle qui lui plaît
La candidate socialiste a senti le parti qu'elle pouvait tirer des attaques incessantes de l'équipe de Nicolas Sarkozy, qui monte au feu dès qu'elle ouvre la bouche, même si c'est simplement pour respirer. «Attention! prévient un ministre UMP, nous sommes en train de commettre les mêmes erreurs que Strauss-Kahn et Fabius: nous la transformons en gaffeuse sympathique!» Un député socialiste complète: «Ils en font une victime du mépris de la classe dirigeante. C'est un rôle dans lequel elle excelle.»

Le pari de Ségolène Royal repose désormais sur ce moment: l'annonce de son projet. Un quitte ou double pour une candidate qui s'est engagée à faire la différence sur ses propositions, conçues «avec les Français». L'attente qu'elle a ainsi créée exige aujourd'hui des réponses extraordinaires, au sens propre du terme…

«La situation est dramatique, mais elle n'est pas désespérée», ironise un dirigeant du PS, pour qui Ségolène Royal demeure la seule qui ait réussi à instaurer avec l'électorat un lien particulier. Une réponse à ceux qui évoquent, au sein du parti, un changement de tête d'affiche en cours de campagne: à leurs yeux, les premiers pas de la candidate, longtemps présentée comme la femme providentielle capable de battre Nicolas Sarkozy, prouvent que la providence se trompe parfois et que seule l'expérience fait loi. Ségolène Royal a la foi de Jeanne d'Arc. Il lui manque de maîtriser l'art de la guerre avec la science d'un Sun Tse.

Nouveau coup dur pour la candidate : Eric Besson, secrétaire national à l'économie au sein du PS, a claqué la porte après que les experts financiers de Débat2007 (économistes apolitiques sui ont également épinglé le programme chiffré de Sarlo), aient dénoncé une erreur de chiffrage de ...25 milliards ! les rats quittent le navire alors qu'à l'UMP on s'attendait à être repris "par la patrouille", ce qui s'est traduit par un réajustement de 10 milliards...Mais on n'a as mis de carton jaune pour autant...
Décidément cette dame a de curieuses méthodes...

Les carottes sont cuites !

Comme je l'ai dit sur un autre sujet les carottes d'une part ne sont pas cuites puisque le droit de vote a été donné aux femmes ( ... )
Et d'autre part attention qu'elle ne se fasse pas doubler par Bayrou, excellent hier soir !

Donc si elle se fait doubler par BAYROU, les carottes seront doublement cuites ! La preuve : l'embarras du PS d'avoir une si piètre candidate !

Ce soir tous sur la "2" !!!!!! Ségo face aux 100 "français" - enfin c'est ce qui est écrit - comme le dirait Rocky Balboa...ça passe ou ça casse...

Une émission à l'eau de rose quoi !

Stans a écrit:

Une émission à l'eau de rose quoi !

Une émission particulièrement soporifique. Après trois quarts d'heure, j'ai changé de chaîne. A-t-elle seulement abordé la question de l'identité française

Manque de courage !!!! Moi j'ai tenu en entier et après j'ai même rebondi sur l'autre chaîne avec Mots croisés (beaucoup plus interessant)
- Il faut dire petit je tenais reveillé deux épisodes de Derrick alors...-

Un surnom cavale déjà dans les rues d'Antibes et de Nice (pas spécialement à gauche je l'accorde) " Miss gagnant gagnant "...Je pense que les français n'ont pas accroché du tout à ce catalogue de bénie oui-oui...