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 Trois communes à facilités défient la Flandre !

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Stans
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MessageSujet: Trois communes à facilités défient la Flandre !   Trois communes à facilités défient la Flandre ! EmptyMar 23 Oct 2007, 10:08 pm

Source : http://www.lesoir.be/actualite/belgique/trois-communes-a-facilites-2007-10-22-556760.shtml

Trois communes à facilités défient la Flandre

COPPI,DAVID;LAMENSCH,MICHELLE;VERSTRAETEN,GUY

mardi 23 octobre 2007, 10:37

Citation :
Dramatisation en périphérie, autour d’une motion en faveur du français et de l’intégration à la Région bruxelloise. Les conseils communaux extraordinaires de Wezembeek-Oppem, de Crainhem et de Linkebeek ont été chahutés lundi soir.

Dramatisation en périphérie bruxelloise lundi soir. Les communes de Wezembeek-Oppem, Linkebeek et Crainhem réunissaient exceptionnellement leurs conseils pour y soumettre au vote une motion en trois points, « Motion dans l’intérêt du bon fonctionnement de notre commune ».


1. Exiger la nomination des bourgmestres (« faisant fonction », à l’heure actuelle), François van Hoobrouck d’Aspre (MR), Damien Thiéry et Arnold d’Oreye de Lantremange (FDF), toujours barrés par la tutelle flamande pour avoir envoyé les convocations électorales en français aux communales 2006.
2. Réclamer le rattachement de ces communes à facilités à la Région bruxelloise.
3. Revendiquer le droit de s’exprimer en français au conseil communal (seuls les conseillers le peuvent, pour autant que leurs interventions n’influencent pas le vote des décisions).

Acte I à Crainhem. Une heure avant le lever de rideau, la soirée s’annonce faussement calme : policiers et journalistes sont plus nombreux que… le seul manifestant avec sa pancarte ! Erreur. Une cinquantaine de membres du TAK et du VVB arrivent. La mise en scène est soignée. Et déguisée. Menés par un avocat (pour défendre les manifestants flamands) et un chirurgien (pour ausculter les oreilles des francophones à l’ouïe sélective), les militants s’enferment dans un cordon sanitaire jaune et noir, pour se protéger d’un conseil illégal…
Pendant que les uns se livrent à la dramaturgie, d’autres extrémistes s’infiltrent dans la salle. Dès le début du conseil, ils jouent une autre pièce : chaque fois qu’un francophone s’exprime en français, l’un d’eux se lève et crie « vous ne respectez pas la loi », « Vlaanderen vlaams ! ». Et se fait sortir par la police…
Une scène jouée devant les seuls élus francophones, outre le public dans lequel on reconnaît les CDH Dallemagne et Delpérée et la socialiste Lallieux. Car dès le lever de rideau, un élu flamand, au nom de la liste Open, récite sa tirade : « provocation », « déni de démocratie », « mascarade ». Suivi de ses collègues néerlandophones, il prend la porte. Mais le chahut est tel que les acteurs francophones en oublient leur texte : le président de séance ne pense plus à mettre la motion aux voix ! Un comble, pour une séance spécialement prévue à cet effet… Mais il se rassure : l’important, dit-il, était de lancer le débat. Le premier rideau tombe, à 20 h 25.
Dehors, les manifestants ont joué une autre partition : chargeant la police, faisant sauter des barrières Nadar. Résultat : deux arrestations administratives.
Acte II à Wezembeek-Oppem. Le scénario commence sur le même mode. Plus de médias que de mal… Mais vers 19 h 30, 200 militants du Voorpost se massent devant la maison communale. La représentation va commencer. Slogans habituels : « Franse ratten ». Calicots de toujours : « Franskiljoenen buiten ». La petite troupe d’extrême droite tente d’empêcher les conseillers communaux de pénétrer dans la salle. Des œufs volent. Les policiers ouvrent le chemin aux élus.
A l’intérieur, François van Hoobrouck, le bourgmestre, frappe les trois coups. Il ouvre la séance « historique ». Et réclame l’intégration de sa commune à la Région bruxelloise. La mise en scène est respectée à la lettre : les conseillers francophones prennent la parole en français ; les députés du Vlaams Belang, président Frank Van Hecke en tête, tentent, depuis les rangs du public, de les en empêcher aux cris de « nederlands ! » La police intervient et évacue les perturbateurs. Il y aura une dizaine d’arrestations administratives.
La scène reprend. Et personne n’oublie son texte : la motion est adoptée par 17 voix francophones contre 4 voix flamandes. Le maïeur lance sa dernière tirade : « On ne peut pas parler de victoire. Ce n’est pas approprié. Mais ce qui s’est passé ici ne restera pas sans conséquence. » Pour la deuxième fois ce soir, le rideau tombe. Il est 21 heures. Dehors, une autopompe dort dans la brume. Des curieux tranchent : « Tout ça est puéril. » Et quelques militants Voorpost s’époumonent encore.
Acte III à Linkebeek. Parmi les spectateurs, l’ex-présidente du FDF, Antoinette Spaak, venue « défendre la démocratie : la non-nomination des bourgmestres est un déni de démocratie. » Mais aussi le PS Mayeur ou les FDF Libert et Georges Clerfayt. Et un public nombreux. Voilà qui sert d’argument aux deux conseillers flamands de l’opposition pour tenter de faire annuler le spectacle. Pour raison de sécurité : « Il y a trop de monde. Les pompiers auront-ils accès en cas d’incident ? M. le bourgmestre, vous seriez responsable… » Une tirade en vain.
Mais ici, la motion n’est pas le seul enjeu. Huit points de gestion communale sont d’abord examinés. En néerlandais, pour éviter toute annulation. Cela ne suffira pas, jure l’opposition flamande. Car la tutelle l’a promis : si un mot est prononcé en français, tous les points seront annulés. Le maïeur ne s’en laisse pas conter. Le néerlandais, dit-il, ne s’impose qu’aux bourgmestre et échevins, pas aux conseillers.
Et la répartition des rôles est soignée : en néerlandais, le maïeur présente la motion ; en français, trois conseillers francophones présentent les trois points de la motion. Dans le hall, une dizaine de flamingants du TAK hurlent et lancent des boules puantes. Les forces de l’ordre interviennent et les embarquent.
C’est l’heure du vote : les 12 élus francophones approuvent ; les 2 Flamands pas. Adoptée !
Un dernier dialogue de sourds, à l’occasion de questions posées au collège. Pour rester dans la langue de Molière, le maïeur fait répondre les conseillers francophones. Les deux élus flamands réclament une réponse en néerlandais. En vain. Ils sortent. N’ayant pas apprécié l’humour – plagié – du bourgmestre. En néerlandais, il leur a lancé : « Vous avez eu assez de temps pour apprendre le français et être bilingue ! » Rideau définitif à 21 h 15. La tragi-comédie n’a pas viré au drame.
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MessageSujet: Les communes à facilités   Trois communes à facilités défient la Flandre ! EmptySam 12 Juin 2010, 8:40 pm

Explication des communes à facilités par Marc Herman (humoriste belge):



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