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| Le corporatisme de l'extrême-gauche française | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Le corporatisme de l'extrême-gauche française Ven 23 Nov 2007, 8:40 pm | |
| Source: http://neoconservatisme.over-blog.com/article-14023294.html Le bloc-notes d’Ivan Rioufol du 23 novembre 2007. - Citation :
- Une France en morceaux se dévoile. Alors que 53 % des citoyens ont choisi la réforme en élisant Nicolas Sarkozy, les corporatismes menés par Olivier Besancenot (4 % des suffrages) ébranlent la cohésion nationale en éreintant les usagers des transports. Et alors que cette même majorité a aussi voté pour une défense de l’identité française, La Marseillaise a été sifflée dans l’indifférence générale, vendredi au Stade de France, lors du match France-Maroc. Se résoudre à subir la montée en puissance des minorités ?
Le comportement insurrectionnel de l’extrême gauche, qui a été jusqu’à saboter mercredi des voies ferrées, s’ajoute à cet autre symptôme d’une fracture occultée : non seulement l’hymne national a été hué, mais le public français, portant les couleurs marocaines, n’a soutenu chez les Bleus que les footballeurs musulmans. «Je n’ai pas vu un seul maillot tricolore», a noté le joueur Patrice Evra. «On se demandait si on jouait à domicile», a dit le gardien de but, Mickaël Landreau.
Cet égoïsme catégoriel et ce différentialisme ethnico-religieux défient le pacte républicain. Pourtant, ce sont ces castes et ces communautés qui en appellent à la collectivité quand il s’agit de combler le déficit de leurs retraites ou de venir en aide à leurs conditions de vie. Serait-ce trop demander aux preneurs d’otages et aux pourfendeurs de la France de respecter le «vivre ensemble» qu’ils savent réclamer quand ça les arrange ?
Prendre garde à l’exaspération des gens. L’omerta qui recouvre les phénomènes de séparatisme observables dans certaines cités ne tiendra pas indéfiniment. L’opinion a réprouvé, jour après jour, la brutalité des cheminots insensibles au calvaire supporté par une classe moyenne ne bénéficiant pas de leurs privilèges et n’ayant comme objectif que d’aller travailler coûte que coûte. La solidarité nationale atteint ses limites.
Corporatisme et communautarisme sont des régressions pour une nation «une et indivisible». La possible partition de la Belgique rappelle jusqu’où peut conduire un déficit du sentiment d’appartenance. En France, ces phénomènes ne se corrigeront que si la collectivité y résiste. Les sondés, qui à 69 % cette semaine invitaient le gouvernement à ne pas céder, ne se montrent heureusement pas disposés à accepter davantage la loi du plus petit nombre. Une bonne nouvelle.
Distances
Il est heureux également que les actions de sabotage destinées à immobiliser les TGV, mercredi, aient été condamnées unanimement, notamment par la CGT et le PCF. Mais la fuite en avant des irréductibles fait craindre d’autres débordements menés par les amis d’Olivier Besancenot. François Chérèque (CFDT) a dû, mardi, quitter sous les huées et en courant le cortège des grévistes manifestants. Pour sa part, le PS, affaibli par sa défaite et l’ouverture, n’est plus capable d’endiguer les jusqu’au-boutistes. Il applaudit mécaniquement dès qu’il entend le mot grève.
La gauche saura-t-elle néanmoins prendre ses distances avec ces mouvements dépourvus de culture démocratique ? On attend d’elle qu’elle s’en démarque franchement. La conversion récente de la CGT de Bernard Thibault au réalisme réformiste, déjà choisi par la CFDT de François Chérèque, peut faire espérer une évolution des mentalités et la perspective d’un dialogue social ouvert à d’autres méthodes que les affrontements. Seul l’isolement des minorités extrémistes saura les affaiblir.
De ce point de vue, la mobilisation de plus de 10 000 manifestants antigrève, dimanche à Paris, a confirmé l’irritation de ceux qui ne sont plus disposés à financer, outre les aides aux syndicats, les compléments de retraite des tyranneaux. C’est pourtant cette perspective qui semble se profiler, avec la présence de l’État lors des négociations entreprise par entreprise ouvertes mercredi. À terme, la retraite par répartition pourrait bien être remise en question, au profit d’une retraite par capitalisation.
L’esprit de réforme
À souligner : l’habilité du chef de l’État et du gouvernement, qui ont su tirer profit du soutien populaire jusqu’à rendre odieux des protestataires qui prétendaient naguère revendiquer au nom de l’ensemble des salariés. Même si des contreparties seront accordées aux titulaires des régimes spéciaux, l’esprit de réforme sort intact de l’assaut conservateur soutenu par une partie minoritaire des fonctionnaires. L’intérêt de ces derniers n’est sûrement pas de faire cause commune avec des cheminots à la réputation entachée.
La question du pouvoir d’achat, sur laquelle les syndicats tentent de se refaire une santé, est assurément plus justifiée et consensuelle. Mais il ne faudrait pas que la gauche oublie qu’elle est en grande partie responsable, à cause des 35 heures, de cette stagnation des conditions de vie. La faible croissance d’une société d’assistanat n’a fait qu’aggraver une situation qui va devoir supporter, en plus, le coût «gigantesque» (Laurence Parisot, Medef) de ces grèves. Les mesures qu’entend prendre le gouvernement pour relancer la consommation des Français ne pourront être que d’un effet limité. Le pouvoir d’achat ne se décrète pas. Il ne peut être que le fruit du travail et d’une économie de marché libérée du poids d’un État dont le premier ministre a avoué récemment qu’il était «en situation de faillite». Seule la poursuite des réformes, visant notamment à dynamiser les 2,7 millions d’entreprises, permettra aux Français de s’enrichir enfin.
Privatisations
Ces trains, métros et bus immobilisés sont le résultat de monopoles sur des transports. Les grévistes sont les meilleurs avocats des privatisations. | |
| | | Sancugat Membre intéressé
Nombre de messages : 46 Age : 88 Localisation : Poitou-Charentes. FRANCE Langue : Français Date d'inscription : 22/09/2007
| Sujet: Re: Le corporatisme de l'extrême-gauche française Lun 26 Nov 2007, 8:22 pm | |
| "Ces trains, métros et bus immobilisés sont le résultat de monopoles sur des transports. Les grévistes sont les meilleurs avocats des privatisations."
Et oui! | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Le corporatisme de l'extrême-gauche française Mar 27 Nov 2007, 6:42 am | |
| Ils n'auront qu'à s'en prendre à eux-mêmes ! | |
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| Sujet: Re: Le corporatisme de l'extrême-gauche française | |
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| | | | Le corporatisme de l'extrême-gauche française | |
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