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| Guerre de succession au PS | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Guerre de succession au PS Mar 14 Oct 2008, 1:39 pm | |
| Source : http://www.lepoint.fr/actualites-politique/au-ps-la-succession-de-francois-hollande-attise-les-convoitises/917/0/232095 Au PS, la succession de François Hollande attise les convoitisesPar Charlotte Chaffanjon - Citation :
- Les socialistes veulent offrir l'image d'un parti uni. Qui joue en équipe. Qui savoure collectivement sa belle victoire aux élections municipales. Au conseil national du PS, mardi soir, c'est l'image qu'ils donnent. Ils arrivent dans un chic hôtel parisien, les uns après les autres, ballet de sourires et d'amabilités : Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, Julien Dray, Pierre Moscovici... À l'ordre du jour : le bilan des dernières échéances électorales et l'organisation du calendrier de travail du parti. En ligne de mire, le prochain congrès qui désignera le successeur de François Hollande au poste de premier secrétaire. Ce sera du 7 au 9 novembre. Et si tous sourient mardi soir, en coulisses, les armes s'affûtent. "Cette campagne de succession va être sanglante", confie au point.fr un proche de Bertrand Delanoë. Les clans se forment et s'observent du coin de l'oeil.
"Le moment venu, je serai là"
Pierre Moscovici a annoncé le premier, début 2008, qu'il était officiellement prétendant à la direction de la rue de Solferino. Une bombe dans cette mare où une telle ambition ne s'avoue pas. Au point.fr, il confie comme un avertissement à ceux qui veulent lui barrer la route : "Le moment venu, je serai là." L'ancien ministre des Affaires européennes de Lionel Jospin compte sur sa connaissance des dossiers et sa réputation d'homme flegmatique et sérieux pour faire ses preuves. Problème : cet ancien jospiniste, ancien strauss-kahnien, qui "ne veut plus être le lieutenant de personne", n'a pas de troupe. Un profil semblable à celui de Julien Dray. Celui qui fut proche de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle n'a pas supporté d'être mis à l'écart par cette dernière, une fois l'euphorie passée. Bilan, il compte bien jouer sa partition en novembre et s'est officiellement déclaré candidat au poste de premier secrétaire. Le cofondateur de SOS Racisme et député de l'Essonne fait valoir sa bonne connaissance des arcanes du parti. Mais lui aussi est isolé.
Reconstructeurs
Pour ne pas éprouver cette solitude, d'autres ont choisi de s'allier, au risque d'offrir le spectacle curieux d'une coalition hétéroclite. Où se côtoient les proches du nouveau patron du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn, de l'ancien Premier ministre Laurent Fabius ou encore du nouveau président du conseil général de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg. Ils s'autoproclament "les reconstructeurs". Leur mission ? Tout faire pour empêcher en novembre un duel de présidentiables, un choc des titans entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë. Tout faire, et même un appel du pied à Bertrand Delanoë. "Je l'appelle à nous rejoindre... s'il renonce au poste de premier secrétaire", explique l'homme à la manoeuvre, le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis. Le bras droit de DSK a peaufiné son plan. "Rallier à nous Bertrand Delanoë, présenter une motion au congrès, être majoritaire et désigner par un vote interne aux reconstructeurs le futur premier secrétaire"...
Pas d'alliance avec le MoDem
Problème, ce programme ne sied pas aux proches de l'édile de la capitale. "Les reconstructeurs ne m'inspire rien. Ils n'ont aucun point de convergence entre eux !", s'exclame ainsi la député de Paris Annick Lepetit. "Du moment qu'ils ne sont pas des destructeurs"... En fait, Bertrand Delanoë pourrait être tenté de briguer la succession de François Hollande. Il est des signes qui ne trompent pas. Ainsi, il n'a pas accepté une alliance avec le MoDem de François Bayrou dans le cadre de la campagne municipale parisienne, ce qui lui aurait pourtant permis de gagner le très symbolique cinquième arrondissement, conservé par l'UMP Jean Tiberi depuis 25 ans. Une telle décision aurait certainement compromis ses chances de rassembler au sein de son parti, le coupant de sa frange la plus à gauche.
Ségolène Royal s'organise
Ségolène Royal, de son côté, s'organise, structure son équipe autour du député européen Vincent Peillon et du maire de Dijon François Rebsamen. Elle imprime sa marque, confirme la stratégie entamée pendant la campagne présidentielle : forte popularité chez les militants, mais peu d'appui au sein du parti. "La seule question qui se posera au moment du congrès est : Sommes-nous d'accord avec la proposition politique de Royal et donc, est-ce que nous la désignons maintenant comme notre candidate à la présidentielle ? , confie Laurent Baumel, proche de DSK.
"Aucune motion ne sera majoritaire"
Autour des poids lourds, d'autres socialistes qui veulent compter, gravitent. Ainsi, la gauche du parti, le Nouveau Parti socialiste (NPS), emmené par le député européen Benoît Hamon, a d'ores et déjà annoncé qu'il déposerait une motion. "Ce que nous souhaitons, c'est participer à la construction d'une nouvelle majorité, puisque je pense qu'aucune motion ne sera majoritaire." Un avis partagé par son acolyte, Henri Emmanuelli. Cet ancien premier secrétaire aime citer l'écrivain Milan Kundera : "L'ambition des feuilles mortes, c'est d'être dans l'air du temps." | |
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