|
| Jésus dans le Talmud | |
| | Auteur | Message |
---|
Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Jésus dans le Talmud Dim 14 Juin 2009, 10:20 pm | |
| Source : http://yerouchalmi.web.officelive.com/yer61.aspx Jésus dans le Talmud, Félix Perez, auteur de « Origines juives des fêtes chrétiennes », et point de vue inédit du Rav Steinsaltz au Yerouchalmi. - Citation :
- Les références talmudiques à Jésus ont été censurées (ou auto censurées) au Moyen Age et assez peu réintroduites depuis. Jésus y apparaît comme un juif pharisien très proche de la Loi juive, le contexte des Evangiles y est tantôt confirmé tantôt contredit,… Enfin, voici une occasion unique pour nos adhérents de faire un point exclusif sur la vision de Jésus dans le Talmud, avec une analyse inédite et récente livrée par Rav Steinsaltz au Yerouchalmi.
Dates de vie de Jésus ? Le consensus chrétien situe sa naissance vers -5/-7 et sa mort vers 30/33, à l’âge de 35/40 ans. Décès situé par les Evangiles a) sous Hérode (qui meurt en– 4) ; b) pendant que Paul a étudié à l’âge de 20 ans avec Rabbi Gamliel l’ancien (petit fils de Hillel) mort en 50. Les écrits juifs situent la vie de deux personnages ‘Jésus’ : - l’un vers -200 (version reprise par Nahmanide) mais qui est mort à Lod et non à Jérusalem - l’autre vers -100 (texte du Talmud qui en fait l’élève de Ben Perakhia) Certains pensent que les chrétiens auraient tenu à rapprocher la mort de Jésus de la destruction du Temple afin de renforcer son « messianisme prophétique » ; d’autres pensent que ces sources ne se réfèrent pas au Jésus chrétien.
La généalogie de Jésus
Pour les Evangiles, Joseph n’est pas le père de Jésus. Le Talmud fait de Jésus le fils adultérin : - de Myriam (hébreu de Marie) Magdalena (hébreu : la ‘noueuse de tresse’ ou la ‘coiffeuse’), - ou de Myriam Stadta (hébreu : l’infidèle), femme de Papos, mari si jaloux, qu’elle l’a trompé - et de Pantera, légionnaire romain dont le nom pourrait être un clin d’œil du Talmud relatif à la 'virginité' de Marie : ‘Pantera’ serait ainsi l’anagramme du grec ‘Partena’, Partenos ou ‘vierge’. Jésus serait aussi le jeune homme iconoclaste dont le Midrach cite l’attachement à deux d. ieux, et auquel Rabbi Akiba ferait référence en allusion à ses attitudes et à son statut social dégradé de ‘mamzer’ (fruit d’une infidélité).
La vie de Jésus Comme pour les Evangiles, le Talmud mentionne que : a) Jésus est proche des pharisiens, disciple de Ben Perakhia ; b) avec ce dernier, il fuit en Egypte. Cependant son comportement « léger », attaché notamment au physique de l’aubergiste qui les accueille, entraîne la rupture de Jésus avec le Rav, malgré ses tentatives d’accomodement. La dureté de Ben Perakhia sera durement réprouvée par le Talmud qui en fait une source possible des malheurs du peuple juif : que n’aurait-il gardé Jésus à ses côtés, évitant la naissance de l’Eglise...
Le judaïsme de Jésus Les Evangiles décrivent un Jésus qui « n’est pas venu changer un iota à la Loi juive ». Ses discussions sur le frottement des épis de blé le Chabat, pour nourrir des disciples affamés concernent des cas limite de la Loi et non des transgressions évidentes. Le Rachbats (Ben Semah Duran, 14ème siècle à Alger) souligne que Jésus est même plus strict que la Loi sur : le divorce qu’il interdit, le regard sur la femme mariée qu’il traite comme l’adultère, ou l’insulte qu’il punit de mort. Il en voit confirmation dans l’observance toranique des premiers judéo-chrétiens et dans leurs discussions limitées aux exigences à imposer aux convertis non juifs. Plutôt que pour les écarts de Jésus avec la Loi, le Rav attribue sa condamnation à ses prétentions messianiques et à sa « proximité » à D. ieu.
La crucifixion
- a) Le Talmud mentionne bien la pendaison du corps mort sur un bois, à la manière des romains de l’époque. Selon Sanhédrin 67a, Jésus a été crucifié la veille de la fête de Pessah. Cette version n’est conforme qu’avec l’Evangile de Jean, alors que les 3 autres évangélistes mentionnent une crucifixion le vendredi, matin de Pessa’h. - b) Depuis l’existence d’un calendrier calculé, Pessah ne peut tomber un vendredi. Le Talmud précise qu’à l’époque des Temples, l’observation l’emportait sur les calculs, permettant ainsi que Pessah à l’époque du temple et de Jésus puisse tomber vendredi (comme chez les 3 évangélistes). - c) Saadia Gaon au 10ème siècle, prétend toutefois que le calendrier calculé existe depuis Adam et s’est toujours imposé, avec l’observation comme façade. L’évangéliste Jean aurait raison: Pessa’h ne pourrait pas tomber vendredi. - d) Conclusion Le Rav Steinsaltz, interviewé cet été par Yerouchalmi, indique avec assurance que « Saadia Gaon n’a défendu cette thèse du calcul, s’imposant à l’observation, que comme un effet de manche dans une controverse, vitale à son époque, avec les Karaïtes, en passe de s’imposer face aux pharisiens.Dans ce cas, Pessa’h pouvait tomber un vendredi. Cette version doit cependant être absolument écartée, mais pour deux autres raisons : 1- le Talmud mentionne une exécution une veille de Pessah ; 2- on ne peut imaginer une exécution romaine de juifs un jour de fête juive (imaginez à Jérusalem des musulmans tués à Ramadan !) ».
| |
| | | | Jésus dans le Talmud | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |