Herman VAN ROMPUY 1er Président de l'UE ?

Source : http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2009-11-03/van-rompuy-europe-remplacerait-seize-736016.shtml

Van Rompuy à l'Europe, qui le remplacerait au Seize ?

MARTINE DUBUISSON

mardi 03 novembre 2009, 07:54

Citation :

Le Premier ministre (belge ndlr) Herman Van Rompuy est très sollicité pour devenir le premier président de l'Union européenne. Son nom fait l'objet d'un consensus ont indiqué lundi plusieurs diplomates européens. Voilà qui ne fait par forcément les affaires du gouvernement belge : qui le remplacerait au Seize ?

Au départ, les ministres belges n'ont pas pris la rumeur du transfert européen de Van Rompuy très au sérieux. « Lui-même disait, nous confie l'un d'eux, ''comment peut-on penser à moi ? Je ne suis Premier ministre que depuis quelques mois ! Et j'ai du travail ici''. »
Désormais, ses collègues y croient bien davantage… et se font du souci – même si la question de son remplacement n'est officiellement pas à l'ordre du jour. Car, comme le dit un autre ministre, « si, en temps normal, ce serait valorisant, pour lui et pour la Belgique, il y a un problème de timing : s'il quitte maintenant, c'est une catastrophe ! » Parce que Van Rompuy s'est bien installé dans la fonction. Que son remplacement tiendrait du nœud gordien. Et que les dossiers qui s'annoncent sont communautaires. « Qui d'autre pourrait mener cette négociation ? », s'interroge-t-on largement.
Herman Van Rompuy lui-même serait « très embarrassé ». À la fois flatté (être nominé à l'Europe renforce le poids politique sur la scène belge, Jean-Luc Dehaene vous le dirait), et ennuyé par le moment peu propice. « Il est conscient que dire oui poserait des problèmes au niveau belge, dit un troisième ministre. Mais quelle fin de carrière ce serait pour lui ! »
Ses collègues pourraient-ils dès lors le retenir ? Difficile de refuser une telle fonction, si elle lui est réellement proposée. Même si son parti doit en avoir envie. Car qui le CD&V pourrait-il proposer à sa succession ? Le parti n'est pas dans une meilleure posture qu'en décembre 2008, lorsqu'il fallut remplacer Yves Leterme et qu'il a dû se tourner vers les « anciens » Dehaene (qui a décliné) et Van Rompuy – les autres partis de la coalition, VLD et MR en tête, n'étant guère en état de proposer un challenger. Bien sûr, des noms circulent déjà. Celui du vice-Premier CD&V Steve Vanackere, mais il a si peu d'expérience fédérale. Et… « Non, pas Yves Leterme ! » est comme un cri du cœur collectif – jusqu'au sein du CD&V. Mais plusieurs ministres le reconnaissent : « si le CD&V le propose, on ne pourra le refuser. »

Source : http://www.lefigaro.fr/international/2009/11/02/01003-20091102ARTFIG00544-presidence-de-l-ue-le-nouveau-favori-est-belge-.php

Citation :

Présidence de l'UE : le nouveau favori est belge


Jim Jarrassé (lefigaro.fr) avec AFP

Depuis que Tony Blair a été mis sur le banc de touche, le premier ministre belge Herman Van Rompuy semble avoir créé le consensus chez les Vingt-Sept. Il n'est pourtant pas encore officiellement candidat.

A Bruxelles, rien n'est jamais simple. Alors que le Britannique Tony Blair, archi-favori dans la course à la présidence de l'Union européenne, a été mis sur le banc de touche lors du dernier sommet à Bruxelles, le premier ministre belge Herman Van Rompuy, qui n'était pas candidat, ferait désormais figure de favori. C'est en tout cas ce que prétendent plusieurs diplomates européens. «Il y a un consensus sur son nom, ce qui est rare à 27. Personne d'autre ne fait l'unanimité», a affirmé l'un de ces diplomates. «Personne ne s'oppose à lui et beaucoup lui demandent d'accepter», a ajouté un autre.
Vendredi, lors du sommet européen des chefs d'Etats et de gouvernements, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel s'étaient mis d'accord pour soutenir «le même candidat», sans en dire plus sur le nom du favori. Selon El Pais, ils auraient choisi Van Rompuy. Le Belge aurait reçu de «subtiles indications en ce sens de la part de Nicolas Sarkozy», écrit le quotidien espagnol.

Profil idéal

A 62 ans, le chef du gouvernement a le profil idéal pour accéder au poste de premier président de l'UE. En tant que chrétien-démocrate, il respecte le partage des rôles décidé par le Parlement européen : la présidence du Conseil pour le Parti populaire européen (PPE), les relations extérieures pour les sociaux-démocrates. Il est aussi considéré sur la scène belge comme un as du compromis. Un talent qui serait très utile à un futur président de l'UE, lors de la mise en œuvre du traité de Lisbonne, qui pourrait intervenir le 1er décembre 2009, selon Nicolas Sarkozy. Cerise sur le gâteau, la Belgique assurera la présidence de l'UE au second semestre de 2010.
Mais rien n'est fait. Car le premier ministre belge a déjà du pain sur la planche au niveau national. Beaucoup comptent sur lui pour déminer l'interminable querelle entre Wallons et Flamands sur l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV), qui risque dans les mois à venir de mettre une fois de plus son pays au bord de l'implosion.
Alors, ira, ira pas ? Réponse lors du sommet extraordinaire «programmé pour la mi-novembre», qui tranchera entre les différents postulants restés en lice.

Grasse, Tridi 13 Brumaire, An CCXVIII.

Chers tous,

l'information a de quoi étonner quand on connait le flamingantisme convaincu du personnage! Quelles tractations souterraines et inavouables ont pu déboucher sur un tel consensus? Je reste interdit devant un semblable choix et devant le mutisme des médias français à l'heure où j'écris...
Précisons à nos amis qui ne connaissent le royaume que de loin que le "Seize" désigne le 16, rue de la Loi, équivalent belge du Ten, Downing Street des Britanniques.

Salut et Fraternité.

Cher Ardennais, comment ressens-tu cette fulgurante promotion de l'Orangiste qui deviendrait le premier président de l'histoire de l'Union européenne ? Un accord secret pour maintenir éternellement la Belgique sous forme d'un état (con)fédéral moyennant un refinancement de Bruxelles qui restera définitivement enclavé dans la région flamande et une vague reconnaissance des minorités (sic) francophones pour les habitants de la périphérie (et de la Flandre ?) ou un blanc-seing pour la Flandre de faire sécession A CONDITION de s'unir aux Pays-Bas pour ne pas faire "tâche d'huile" en Europe et permettre à Bruxelles et la Wallonie de s'unir à la France ou prévoir un district européen à un Bruxelles désenclavé pour ne pas heurter les susceptibilités de la France élargie à la seule Wallonie et de la Grande Néerlandie ?

Je suis très sceptique.

Jean Quatremer (Libération) avait publié un billet "Quand l'Europe recycle les flamingants". Il était alors question de la candidature de Van den Brande à la présidence du Conseil de l'Europe. Il fut finalement écarté.

Van Rompuy est du même tonneau: contre la ratification de la convention cadre sur la protection des minorités, contre les "facilités" linguistiques pour les francophones arbitrairement enclavés dans le Brabant Flamand, pour la scission unilatérale de l'arrondissement (électoral) et ensuite judiciaire de BHV, proposition de loi qu'il a lui-même déposée, en écartant toute négociation.

Ce type n'a rien à faire à la Présidence de l'UE. Ses valeurs sont contraires à celles de l'UE.

Par ailleurs, cet individu est le président de la section de Rhode-Saint-Genèse de l'"Orde van den Prince", une association orangiste qui milite pour la reconstitution de la grande nation néerlandaise, bien évidemment au détriment des Wallons et Bruxellois. Un pur flamingant.

olivier a écrit:

Par ailleurs, cet individu est le président de la section de Rhode-Saint-Genèse de l'"Orde van den Prince", une association orangiste qui milite pour la reconstitution de la grande nation néerlandaise, bien évidemment au détriment des Wallons et Bruxellois. Un pur flamingant.

Ceci confirmerait une de mes hypothèse émise dans le message précédant le tien Olivier.

Oui, mais ce que je ne comprends pas, c'est que les médias fr n'en parlent pas. Pourtant c'est un élément important. Imaginons que le futur président de l'UE soit un fr réunioniste? Soyons sérieux. Cela ne peut passer invisible! On parle des frontières internes de l'Europe. C'est tellement fondamental. Je ne peux pas imaginer que Sarkosy ne soit pas au courant ou qu'il ne demande pas une contrepartie à la nomination de HVR.

Seul le Figaro en parle aujourd'hui !

hum, ouf quelque part. Il faudra qu'on montre le vrai visage, les vrais idées de celui qui se fait passer pour un "sage".

Demander à une bonne plume d'écrire au courrier des lecteurs du Figaro et des autres medias français qui ne manqueront pas de ralayer l'informations (du moins je l'espère).

Grasse, Tridi 13 Brumaire, An CCXVIII.

Cher Olivier,

ce que tu dis de Herman van Rompuy est très juste et, tu t'en doutes, déjà connu de nous, d'où nos interrogations. J'ai dû m'absenter depuis 15 heures, mais depuis mon retour il y a quelques minutes, je scrute les médias audiovisuels français: je n'ai toujours pas, au moment où j'écris ces lignes, entendu la moindre allusion à cette candidature... il est vrai que la remise en question de la fiabilité de l'EPR, la sortie des mémoires de Jacques Chirac et le décès de Claude Lévi-Strauss occupent toute l'attention des journalistes.

Salut et Fraternité.

Je ne peux que suivre les propos d'Olivier, les médias francophones mettent facilement monsieur Van Rompuy sur un piédestal.
De plus, qui le remplacerait au poste de Premier Sinistre Ministre de la fédération belge ? Yves Leterme ? Oh, non merci !

Pour moi, la candidature virtuelle d'Herman Van Rompuy à la Présidence du Conseil européen confirme avant tout la soumission de la presse belgicaine et la "tétanisation" de l'opinion publique francophone.

Aussi, quoiqu'il arrive, les francophones seront les spectateurs de leur propre destin et je pense que ce n'est peut-être pas plus mal, compte tenu des médiocres dissensions entre les défenseurs de la "wallofrancophonie".

Toutefois, quel que soit le choix que fera "l'homme providentiel", il bénéficiera d'un surcroît d'autorité morale qui — paradoxalement — pourrait le piéger et l'amener à se construire une stature de "sage" au détriment de ses projets, si savamment dissimulés, de conforter la suprématie flamande en Belgïe.

Enfin, plus le politique périclite, plus je pense que nous nous dirigeons vers l'inéluctable faillite belge et, où qu'il se trouve, l'homme providentiel et "as du compromis" pourrait, alors, s'avérer un "allié objectif" et involontaire des francophones abasourdis, impuissants et contraints d'assister, sans même être consultés, à la liquidation de leur chère Belgique comme à celle d'une vulgaire entreprise bancaire.

"Edité" :
J'ajoute mon effarement devant la division que cette candidature virtuelle provoque chez les "rattachistes" et la hargne anti-bruxelloise qui mène certains aux confins de l'insulte raciste.

Candidature virtuelle ou habile ballon d'essai ? qui, quoiqu'il arrive, ne pourra que renforcer l'image d'homme providentiel que HVR s'est habilement forgée.
Dès lors, il me paraît moins dangereux encadré dans une fonction européenne qu'en tant que PM … de "tous les belges".

Quant à la pétition, je crains qu'elle ne bénéficie pas du même succès que celle lancée à l'encontre de Van Den Brande car ce n'est pas comparable ;
VDB ne s'était pas construit une, fausse, image de tolérance et le "Conseil de l'Europe" ne doit pas être confondu avec le "Conseil de l'Union Européenne".