Après le Mur de Berlin, le Mur de Bruxelles ?

Durant cette émouvante soirée du 9 novembre 2009 une petite phrase de Nicolas SARKOZY m'a frappée, elle disait à peu près ceci : "Plus jamais de murs autour des pays ET des villes en Europe, plus jamais" ! Et non loin de lui se trouvait dans la tribune d'honneur notre Herman Van Rompuy, un des chantres qui prétendent emmurer Bruxelles d'un mur certes invisible mais bien réel, comme celui de Berlin, dans le but de la couper définitivement (?) de la Wallonie.
La phrase de SARKOZY était-elle une saillie de pure rhétorique ou un avertissement déguisé à l'encontre de l'impérialisme flamand qui prétend enclaver Bruxelles dans la Région flamande alors qu'elle n'est distante de la Wallonie que de trois kilomètres ? Je pense que les messages sublimaux existent bel et bien en politique pour ceux qui savent les décrypter. Qu'en pensez-vous ?

Grasse, Décadi 20 Brumaire, An CCXVIII.

Cher Stans,

je pense qu'il est effectivement très tentant de chercher à lire entre les lignes, et qu'en l'occurrence, ton analyse pourrait s'avérer judicieuse. Il serait intéressant de retrouver le texte exact du discours de Nicolas Sarkozy pour nous assurer de sa teneur et le réinterpréter à froid. Trop souvent, dans le feu de l'actualité, on entend dans les déclarations des uns et des autres ce qu'on veut bien y entendre. Mais en considérant la donne politique belge et l'intérêt que la France porte naturellement à la communauté francophone de Belgique conjugués à la portée idéologique de la commémoration de la chute du mur de Berlin, il y a de fortes chances que tu puisses avoir raison!

Salut et Fraternité.

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/international/19892009_le_mur_de_berlin/20091110.OBS7382/sarkozy__la_chute_du_mur_de_berlin_sonne_comme_un_appel.html

Sarkozy : la chute du Mur de Berlin sonne comme "un appel à abattre" les autres murs

NOUVELOBS.COM | 10.11.2009

Citation :

C'est dans un discours à peine audible que le chef de l'Etat a déclaré que "la chute du Mur de Berlin sonne aujourd'hui comme un appel à abattre les murs, qui divisent encore des peuples".

Lors de son discours pendant les cérémonies du 20ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin lundi 9 novembre, le président français, Nicolas Sarkozy, a affirmé que l'exemple de la capitale allemande sonnait "comme un appel à abattre les murs, qui à travers le monde, divisent encore des peuples".
"Si je suis heureux d'être ici, c'est que la chute du Mur de Berlin sonne aujourd'hui comme un appel, un appel à nous tous à combattre les oppressions, à abattre les murs qui, à travers le monde, divisent encore des villes, des territoires, des peuples", a estimé le chef de l'Etat sur le parvis de la porte de Brandebourg.
"Un rêve de liberté"
"Le 9 novembre 1989, vous les Berlinois, vous avez bouleversé le monde en réalisant votre rêve qui était un rêve de liberté", a-t-il lancé, ajoutant "ce sont les Berlinois qui ont détruit ce Mur de la honte que tout le monde croyait indestructible". Pour Nicolas Sarkozy, c'est "le message que l'Europe réconciliée est fière de porter et d'incarner dans le monde".
"Voilà pourquoi les Européens ressentent aujourd'hui dans leurs cœurs ce que les Berlinois chantaient, au soir du 9 novembre il y a vingt ans : 'wir sind Brüder, wir sind Berliner'" ("nous sommes frères, nous sommes Berlinois"), a conclu Nicolas Sarkozy

A peine audible

Par ailleurs, le discours du chef d'Etat a été en grande partie inaudible en raison de la traduction allemande qui l'a recouvert aux deux-tiers. Comme les autres interventions, le discours était retransmis en direct sur les chaînes de télévision, notamment les chaînes françaises. La retransmission était assurée par le télédiffuseur hôte, la chaîne allemande ZDF.
En raison d'un problème technique indéterminé, les deux-tiers du discours, d'une durée totale de 3 minutes 40 secondes; ont été recouverts par la traduction allemande.
(Nouvelobs.com avec AFP)

Grasse, Décadi 20 Brumaire, An CCXVIII.

Cher Stans,

Je suis enclin à penser que tu as raison sur le fait qu'il y ait pu avoir un sous-entendu concernant Bruxelles... mais en étant pessimiste (du point de vue réunioniste, s'entend!), est-ce qu'on ne pourrait pas également l'interpréter de manière totalement opposée et imaginer que celui-ci signifierait à demi-mots "Ne dressez pas de murs entre Francophones et Flamands, ne touchez surtout pas à l'intégrité du royaume de Belgique, la Belgique est taboue?"

Salut et Fraternité.

Je pense qu'on a compris dans les chancelleries que la Belgique est un anachronisme qui fait tâche en Europe à l'instar de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie et de tous les états fédéraux.

À défaut du mur de Bruxelles, le mur entre les deux Corées fait parler de lui.


À lire : Pourquoi les deux Corées s'affrontent en mer

Grasse, Primidi 21 Brumaire, An CCXVIII.

Chers tous,

...EXCELLENT!!!

Salut et Fraternité.

il a fait fort Kroll là ! Excellent !