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 29 août 2010 : premier clash !

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MessageSujet: 29 août 2010 : premier clash !   29 août 2010 : premier clash ! EmptyLun 30 Aoû 2010, 9:15 am

Source : http://www.lecho.be/actualite/economie_-_politique_belgique/Elio_Di_Rupo_poursuit_sa_mission.8955286-3154.art?ckc=1

29 août 2010 par Christophe De Caevel

Elio Di Rupo poursuit sa mission

Le roi Albert II a demandé au préformateur Elio Di Rupo de poursuivre sa mission. Il devrait notamment approfondir le dossier Bruxelles-BHV et la loi de financement. Des discussions avec les partenaires sociaux sont envisagées.
29 août 2010 : premier clash ! A2.250

Louis Michel: "Pas le sentiment qu…
Chronologie des événements depuis …
Cinq leçons d'un échec
Le CD&V ne peut approuver la propo…
Il y a assez d'éléments pour un "c…
La N-VA n'est pas prête à signer u…
Groen! accepte la proposition Di R…

Au terme d'un tête à tête de plus de trois heures, le Roi a demandé à Elio Di Rupo d'approfondir son travail de préformation. Il devra mettre les prochains jours à profit pour se pencher en particulier sur BHV, le refinancement de Bruxelles et "les modalités de préparation de la nouvelle loi de financement sur base des 12 principes convenus".

Di Rupo doit aussi essayer d'éclaircir "les liens entre ces 3 sujets afin de rétablir la confiance entre les négociateurs". Le Palais l'invite aussi à réunir les partenaires sociaux afin de "parler avec eux des matières qui les concernent plus directement".

Le préformateur, que l'on dit excédé par le comportement de la N-VA et du CD&V, avait demandé à être déchargé de sa mission. Le Roi a refusé et, finalement, Di Rupo a accepté de poursuivre sa tâche.

Les sept partis pressentis pour soutenir une réforme de l'Etat (PS, cdH, Ecolo, N-VA, CD&V, sp.a et Groen!) avaient constaté l'échec, dimanche vers 4h, après plus de dix heures de réunion. Ils butaient essentiellement sur les dossiers de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde et de Bruxelles. La N-VA et le CD&V exigeaient toujours d'intégrer quasi totalement le refinancement promis de Bruxelles dans la nouvelle loi spéciale de financement (LSF). Les Francophones veulent distinguer les deux pour une question de montants (les 500 millions promis d'ici 2014 ne pourront l'être dans la seule LSF) et de calendrier (le refinancement doit être immédiat).

Avant de clore la réunion dimanche matin, Elio Di Rupo a refait la synthèse des acquis de la négociation: transferts de compétences (15,8 milliards d'euros), leviers économiques aux Régions, principes d'une nouvelle loi de financement intégrant la responsabilisation et bases d'un accord possible sur BHV. Il attendait que les partis donnent "un signal" sur le sujet avant de reprendre éventuellement les discussions.

Cinq des sept partis ont accepté le canevas du préformateur. La N-VA a refusé arguant qu'elle n'était pas prête à signer un chèque en blanc pour Bruxelles alors que, toujours selon elle, les partis flamands n'ont reçu aucune garantie sur une réforme en profondeur de la loi de financement. Une réforme de l'Etat sans une responsabilisation n'a aucun sens a ajouté la N-VA. L'ultime proposition formulée par le préformateur Elio Di Rupo n'offre pas suffisamment de garanties de responsabilisation, estime en outre la N-VA.

Quant au CD&V, il a fait savoir qu'il ne pouvait accepter l'ultime proposition du préformateur Elio Di Rupo. Les chrétiens-démocrates flamands se disaient toutefois vouloir se montrer constructifs.

On notera que les partis flamands ne sont plus unis puisque Groen a appuyé Di Rupo. "Franchissons le Rubicon. Personne en Flandre n'aspire à un pourrissement", a déclaré le président des écologistes flamands, Wouter Van Besien. Le sp.a estimait trouver sur la table "suffisamment d'éléments pour arriver à un compromis honorable".


L'Echo, Belga
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MessageSujet: Et après ?   29 août 2010 : premier clash ! EmptyLun 30 Aoû 2010, 2:47 pm

Source : http://www.lalibre.be/actu/elections-2010/article/605763/pascal-delwit-la-solution-doit-venir-de-la-n-va.html

La crise politique
Pascal Delwit: "La solution doit venir de la N- VA"



Mis en ligne le 30/08/2010
Quels scénarios pour demain ? Comment débloquer la situation ? Tentative de réponse avec le politologue de l’ULB, Pascal Delwit.

  • Louis Michel : "Pas le sentiment qu'il y ait eu des concessions du côté flamand"
  • Kris Peeters: "Seuls des accords clairs peuvent restaurer la confiance"
  • Opinion: rassurer la Flandre


Le Roi a donc refusé hier soir, peu avant 22 heures, qu’Elio Di Rupo soit déchargé de sa mission, en dépit des divergences toujours très profondes entre le Nord, la N-VA en tête, et le Sud du pays sur le décidément maudit dossier BHV mais aussi sur celui de Bruxelles et de son nécessaire refinancement. Mais au-delà de la prolongation de la mission du préformateur peut-on parler ce dimanche soir de crise de régime ? "Je ne pense pas que nous pouvons à ce stade parler de crise de régime mais nous sommes, c’est une évidence, confrontés à une difficulté majeure et à une situation politique très difficile. Mais il n’y a pas d’alternative à essayer de trouver une solution acceptable pour tous les partis autour de la table et pour leurs opinions publiques respectives. Un blocage durable sur la réforme de l’Etat n’est dans l’intérêt d’aucune des parties", explique Pascal Delwit, politologue à l’ULB. Qui ajoute : "Même l’hypothèse extrême de l’implosion du pays, à laquelle je ne crois pas, supposerait un consensus et un consentement mutuel entre le Nord et le Sud du pays. Ce consentement mutuel n’existe pas aujourd’hui, sans parler des problèmes liés au droit international. Même si nous avons actuellement beaucoup de mal à franchir cette étape d’une nouvelle réforme institutionnelle importante, nous sommes paradoxalement bien plus proches d’une solution négociée sur une nouvelle répartition des compétences entre le fédéral et les entités fédérées que d’un scénario de scission qui n’est d’ailleurs soutenu que par une partie minoritaire de l’opinion flamande. Partie minoritaire qui n’envisage, qui plus est, une telle évolution qu’à la condition que Bruxelles se retrouve dans l’escarcelle de la Flandre. Le déblocage de la situation passera donc forcément par un accord".

Et maintenant ? "La marge de manœuvre pour le Souverain est très étroite compte tenu des résultats électoraux. Il pourrait comme il l’a fait il y a une dizaine de jours suspendre le temps et laisser encore la main à Elio Di Rupo", nous expliquait hier soir en début de soirée Pascal Delwit. Peu avant 22 heures, c’était effectivement l’option retenue par le Palais Royal.
Pour le politologue, si la mission de Di Rupo venait à échouer d’ici quelques jours, "une autre solution consisterait à le décharger de sa mission et à passer la main à la N-VA selon la logique qu’il revient à l’acteur qui crée le problème de le résoudre. C’est paradoxal mais cela est relativement logique. Bart De Wever doit assumer sa victoire électorale et lui redonner la main pourrait présenter comme avantage qu’il devrait adopter une posture différente, notamment sur le dossier de Bruxelles. La solution doit donc venir de la N-VA ou éventuellement du CD&V même si ce dernier n’a pas d’attitude politique et médiatique différente des nationalistes flamands", poursuit Pascal Delwit.

Pour Pascal Delwit, les tensions grandissantes ces derniers jours résultent dans "la demande inattendue et non convenue formulée par la N-VA de revoir la loi de financement et de lier cette demande au refinancement de Bruxelles". "Alors que les négociateurs avaient travaillé jusqu’alors dans une confiance relative, cela a introduit un élément de doute sur la volonté réelle de la N-VA d’aboutir à un accord au-delà de la difficulté d’apprécier la posture personnelle de De Wever par rapport à ses propres troupes. C’en était trop pour les francophones d’autant que l’on sent monter la pression dans une partie de l’opinion publique francophone : il était impossible pour les négociateurs francophones d’aller au-delà des concessions fortes déjà accordées sans un engagement fort de la Flandre sur Bruxelles. Cette rupture d’équilibre a été mal appréciée par la N-VA". En cas d’échec de la mission du préformateurs, est-il possible d’imaginer que les partis se mettent d’accord pour mettre en place un gouvernement de plein exercice s’attaquant aux grands enjeux socio-économiques, mettant entre parenthèses pour un temps la définition d’une nouvelle architecture institutionnelle ? "C’est théoriquement toujours possible et il ne faut pas l’exclure mais cette piste serait cependant difficile à défendre par la N-VA alors que des acquis ont déjà été engrangés et des principes acceptés lors de la négociation même si cela n’a pas encore été traduit en textes législatifs. Nous ne sommes pas dans la même situation qu’en 2007. Il serait plus simple pour les opinions francophones et flamandes qu’on avance sur cette réforme de l’Etat et que celle-ci soit derrière", conclut Pascal Delwit. Qui avait dit "travail titanesque" ?
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François Barberis
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MessageSujet: Contribution de Barberis au forum du Soir   29 août 2010 : premier clash ! EmptyMar 31 Aoû 2010, 9:10 am

Réponse à Adrian, dans un des Forums du Soir, suite à l'interview de M. Vercauteren
(Joséphine est une intervenante qui intervient fréquemment et défend l'option du rattachement.)

je dois préciser qu'étant natif de Corse, je n'ai pas apprécié, mais alors pas du tout, l'évocation de la Corse comme parc à Belges francophones. Voudrait-il parquer les Franc., les ''Franse ratten'' selon leur propre terminologie, dans un camps de concentration, cet affreux Adrian ? On peut vraiment s'interroger légitimement. Et j'ai désormais le sentiment que cette vue est largement partagée de la part de ses congénères.
Je crois vraiment que les Français de Belgique n'ont plus rien de commun avec les Flandrien et que ce serait à leur honneur de couper le lien. Quelle que soit la solution politique choisie, elle sera plus digne que celle de persister dans ce face à face mortifère et indigne.

Voici le texte de mon poste :

Adrian(49) : A quoi servirait de mettre des accords ''sur papier'' si un minimum de confiance n'existe pas, si vous divergez sur la plupart des valeurs qui permettent la vie commune ? Vos propos à l'égard de Joséphine sont insultants, ainsi qu'à l'égard de la Corse et des Français, mais bienvenue dans le Midi. Vos analyses sur la situation faite à BXL sont totalement erronées. Je confirme par le calcul économique effectué sur la base des informations de Trends que le manque à gagner fiscal qui résulte de manière structurelle pour BXL du fait de la taxation des navetteurs au lieu de résidence est de 3 Mds € par an, dont 2 Mds profitent directement à la Flandre. Inclure une dotation statutaire de 500 M€ dans la loi de refinancement me paraît la moindre des choses. Si spoliation il y a c'est bien par votre région. Exiger des garanties de la W. et de BXL c'est l'hôpital qui se moque de la charité. FB


Adrian : ce qui est irresponsable, c'est de stigmatiser ainsi une partie de ses ''concitoyens'' et de leur lancer au visage leur manque de sérieux alors que votre région récupère sur ces mêmes citoyens près de 2 Md de manière indue. On dit que votre région reverse 7 Mds€ aux Fr. j'ai cherché et n'ai jamais trouvé de calculs économiques justifiant ce chiffre. Si c'était exact, il faudrait au moins retirer les 2 Mds€ que la Flandre prélève sur BXL via les navetteurs. Il ne resterait plus que 5 Mds€. A supposer que cela soit vrai, il me semble que c'est peu cher payer la solidarité, l'utilisation du label Belgique et la négation du fait français à BXL. Francophones, n'oubliez pas que la solution BXL+Wall. n'est pas faisable. Elle ne passerait pas la barrière des marchés obligataires outre que vs ne pourriez reprendre le nom de ''Belgique''. Il vous faut trouver une autre solution si vous allez vers la scission. Cette solution, je l'ai déjà développée : c'est le scénario de scission en 3 entités suivie de l'adossement de ces trois entités aux états riverains plus puissants.

On pourrait ajouter à ces 2 Mds € prélevés induement sur le revenu des navetteurs, vraisemblablement un surcroît de TVA payé par les sièges sociaux de BXL. Avoir son siège social à BXL constitue une plus-value commerciale importante en terme d'image. Or cette image appartient à BXL et non à la Flandre ou à la Wallonie. En d'autres lieu, l'utilisation de cette image serait facturée par la ville aux utilisateurs sous forme d'une répartition plus favorable de la TVA. ce qui ne me paraît pas devoir être le cas. Combien ? 1 à 2 milliards d'e me paraît une redevance raisonnable. On peut légitimement penser que cette ''redevance'' qui n'est pas versée va dans les comptes de la Flandre, et accessoirement dans ceux de la wallonie, via une clef de répartition défavorable à BXL.

Mais soyons réaliste, il n'est pas certain que BXL puisse retrouver la totalité de ses deniers, même en cas de scission. Ce ne serait d'ailleurs pas son intérêt.

Concernant BXL, c'est un statut indépendant mais mixte. Indépendance fiscale d'abord avec autorisation donnée au nouvel état (adossé ou nom) Flandre d'y installer le siège de son gouvernement et de certaines institutions moyennant une redevance. Idem pour la Wallonie qui pourrait transférer sa capitale de Namur à BXL. Avec un adossement financier à l'UE si nécessaire. Ce ne serait pas un DC, mais un vrai micro-état aux finances autonomes et placé sous la protection extérieure. Pour les navetteurs : application du statut international des frontaliers.

L'adossement -c'est-à-dire la garantie donnée par un état riverain sur la bonne fin de la dette souveraine prise en charge par la Wallonie (idem pour Flandre et BXL) est indispensable pour passer la barrière des marchés obligataires. L'adossement est une association financière qui pré"serve les institutions intérieures, mais qui peut évoluer vers un statut d'association -c'est-à-dire transfert de certaines compétences, voire d'intégration. L'évolution la plus probable alors : 10 ans d'adossement + 10 ans d'association et enfin intégration.
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MessageSujet: Re: 29 août 2010 : premier clash !   29 août 2010 : premier clash ! EmptyMar 31 Aoû 2010, 10:13 am

Excellente mise au point François, la Flandre aurait en effet tout à perdre si ses navetteurs étaient taxés sur place, c'est-à-dire à Bruxelles au lieu de l'être dans leur communes de domicile !
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MessageSujet: Re: 29 août 2010 : premier clash !   29 août 2010 : premier clash ! EmptyMar 31 Aoû 2010, 10:17 am

Correction d'une erreur:
l'Adrian en question n'est pour rien sur la corse.
les propos sont ceux d'un certain JOHEP.
Adrian, si vous me lisez, mille excuses - voyez la correction que j'ai faite paraître sur le forum du Soir en question.
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MessageSujet: De Wever a-t-il la carrure ?   29 août 2010 : premier clash ! EmptyMar 31 Aoû 2010, 10:46 am

Source : http://www.lesoir.be/debats/editos/2010-08-31/bart-de-wever-a-t-il-la-carrure-790441.php

Bart De Wever a-t-il la carrure ?

DAVID COPPI

mardi 31 août 2010, 06:51
Le leader de la N-VA "prêt au compromis", réitère ses exigences. Le préformateur Elio Di Rupo laisse planer la menace du "chaos politique". Bras de fer. Par David Coppi

29 août 2010 : premier clash ! _31_Wev2_Belga

Belga

Concédons qu'il y a une part de tactique dans les déclarations de Bart De Wever hier soir (lire ci-contre), où il réclame un changement de « méthode » dans les négociations sur la réforme de l'Etat, et d'opérer en duo avec Elio Di Rupo, en somme à l'exclusion des autres. Concédons encore que cette part de tactique est plus ou moins de bonne guerre. Un peu la réponse du berger à la bergère. Reconduit par le Roi dans sa mission de préformation, le socialiste avait appelé solennellement le matin, en conférence de presse, à un « sursaut de responsabilité », visant sans le nommer le leader de la N-VA, sur lequel il mettait toute la « pression ». Pas béni-oui-oui, ni du genre soumis, le nouveau maître de Flandre s'est fait entendre en fin de journée et a sonné sa musique à lui. Il ne se laisse pas faire. Admettons.
Et faisons alors ce vœu : après cette passe d'armes compréhensible, pourvu que les mêmes rouvrent les discussions interrompues dimanche, et que Bart De Wever tourne la page après quelque(s) entretien(s) en tête à tête avec Elio Di Rupo, pour se rasseoir à la table.
Car, mis à part la tactique d'un jour, qui peut croire que sa proposition de changer de méthode est fondée ?
Après soixante jours de discussions débutées en juillet dans leur forme actuelle, avec la bénédiction du vainqueur flamand des élections du 13 juin, et après avoir engrangé ces dernières semaines une série d'accords de principe, partiels ou aboutis, sur le transfert d'un paquet de compétences aux Régions et Communautés, sur le refinancement de Bruxelles, sur l'engagement à réformer la loi de financement ; après, donc, ce temps et ces acquis, quel sens cela a-t-il de tout changer ? En plus de l'inefficacité, c'est une faute politique : l'exécution d'une grande réforme de l'Etat requiert une majorité parlementaire des deux tiers – et pour cela, il faut être plusieurs, bien au-delà du duo N-VA/PS. C'est enfin nier la réalité « démocratique », fut-elle un peu compliquée chez nous.
Alors quoi ? On n'ose croire que Bart De Wever lève là un écran de fumée pour masquer son refus au fond (pire : son incapacité ?) de prendre ses responsabilités, d'endosser et de défendre, devant son parti, ses électeurs, son peuple de Flandre, un compromis. Il n'aurait pas la carrure ? On n'ose le croire. Quelles conséquences cela aurait !
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MessageSujet: Re: 29 août 2010 : premier clash !   29 août 2010 : premier clash ! EmptyMar 31 Aoû 2010, 12:40 pm

Je pense qu'au delà de ces péripéties, qui me paraissent relever de la mise en scène et de la dramatisation, un accord va être réalisé par les deux principaux leaders, accord auquel les autres partis, dont le MR-FDF, ne pourront qu'adhérer. Ce sera bien évidemment un accord qui marquera encore plus l'incommunicabilité qui règne entre les deux grands camps et dont les Bruxellois, essentiellement les Fr. de la périphérie vont faire les frais, tant financiers que politiques.

L'opinion publique chez les Fr. de BXL et de wallonie ne me paraît pas être prête à couper le lien et à envisager une vie sans la Flandre. Les tentatives d'un quotidien comme le Soir, mais aussi la Libre- sont très éclairantes à ce sujet. Lorsque Mme Delvaux écrit qu'un échec ne serait pas fatal, cela est très signifiant. L'échec de ces négociations serait bien entendu un fait politique majeur qui ouvrirait la porte à toutes les potentialités d'affrontement entre communautés, très certainement violentes, mais ce ne serait pas ''fatal'', ça ne remettrait pas en cause l'essentiel... Tiens donc ! Billevesées que cette interprétation de Mme Delvaux ! Bien sûr que ce serait fatal au sens premier du terme, puisque ce serait bien le destin qui aurait ainsi frappé une nouvelle fois à la porte de la Belgique et que la Belgique en sortirait définitivement décrédibilisée. Soyons en persuadés, Mme Delvaux et son respectable quotidien lutteront jusqu'au bout et seront prêts à toutes les concessions pour sauver ce qu'ils croient être la Belgique. Et je pense que cet état d'esprit est bien celui de la majorité des Francophones.

Il n'est pas certain d'ailleurs que cette vision ne soit pas aussi celle régnant en Flandre, même si à un niveau moins flagrant.

C'est donc vraisemblablement cette réalité d'un état encore plus réduit dans ses compétences fédérales qui va sortir de la table des négociations; et ce, tant que les opinions publiques n'auront pas ''fait le deuil'' comme il est courant de l'entendre, de cette non-nation.

Faut-il s'en réjouir ? faut-il le regretter ?
Je ne pense pas que ce soit la bonne question.
Il faut l'accepter, tout simplement

Quelle attitude alors prendre, nous voisins Français ?
Je crois qu'il n'y en a qu'une : patience et sollicitude. Ne pas répondre aux provocations -qui ont souvent le ton de l'insulte voire de l'infamie- qui vont aller en s'amplifiant comme pour conjurer le sort, sauf quand les propos sont vraiment outranciers, comme ceux que j'ai relevés ce matin et qui invitent les Francophones récalcitrants à aller s'installer en Corse. Bien entendu tous les Wallons et Bruxellois sont mille fois bienvenus dans le Midi et en Corse, mais dit sur ce ton, où le mépris et l'évocation concentrationnaire sont sous-jacents, ceci n'est pas acceptable. C'est pourquoi j'ai réagi.
mais individuellement, je pense que je vais réagir de moins en moins souvent, car il faut que le temps fasse son œuvre.

Reste la question géopolitique de l'attitude que doit avoir le gouvernement français. Un texte court sur la toile intitulé ''Au secours, la France''. Il est bien entendu exclu que la France vole ''au secours''. Ce serait détruire d'un seul coup tout le capital accumulé durant des décennies de patience et de travail sous-terrain. Le gvt français sait pertinemment qu'il a dans le gvt flandrien un opposant politique, mais il ne peut aujourd'hui l'affronter directement car officiellement ce gvt n'existe pas au niveau international, puisqu'il est représenté par le ''sage et collaboratif'' gvt fédéral. Et cette attitude durera tant que le gvt fédéral durera. Donc la France se doit de rester muette face aux provocations flamandes, sauf à intervenir au niveau du gvt fédéral, ce qu'il a fait récemment en montrant fort habilement qu'il était capable de dépasser le piège qui lui était tendu, par la nomination de HVR à la présidence de l'UE. Façon de dire aux Neerlandophones, ''vous existez si peu que nous nous permettons le luxe de faire nommer l'un d'entre vous à un poste de prestige (mais pas de pouvoir, pas folle la guêpe!)

On peut poser la question autrement : quel est actuellement le cas de figure le plus avantageux pour la diplomatie française : une crise ouverte avec appel au secours ? une déclaration d'indépendance unilatérale soit de la Flandre, soit de la Wallonie ? ou le statu quo apparent actuel qui en fait est un pourrissement lent mais qui a l'avantage de donner du temps au temps ?

La situation de statu quo actuel est bien évidemment celle qui donne la maximum de possibilités à la diplomatie française. On l'a bien vu avec les affaires Dexia et Fortis-BNP. Elle lui évite la prise en charge financière directe, les interventions en faveur des français de la périphérie, l'éventuelle opposition de la GB (bien que cela soit peu probable puisque les deux gvts parlent aujourd'hui de partager... les porte-avions : on est loin, bien loin, du ''pistolet braqué sur Londres'') tout en lui ouvrant les portes du marché économique, commercial et financier belge. Mais en fait ce qui intéresse le plus la France dans le statu quo actuel c'est le cas de BXL. Tant que cette ville sera ainsi dotée d'un statut mixte, à la fois siège du gvt flamand et haut lieu du fait français, BXL continuera pour la France d'être la porte d'entrée de l'économie et du territoire flamand. Avantage que Paris à l'intention d'utiliser à fond (voir les sièges sociaux installés à BXL)

Donc le statu quo n'est pas une situation défavorable aux intérêts stratégiques français, et Paris n'en sortira que s'il est poussé par une demande populaire des français de Belgique...qui pour l'instant, il faut bien l'admettre, ne vient pas.

Plus que jamais, attendre et voir venir.
Mais ça ne devrait pas durer très longtemps.
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MessageSujet: Re: 29 août 2010 : premier clash !   29 août 2010 : premier clash ! EmptyMar 31 Aoû 2010, 4:19 pm

Bonjour François (et tous les autres slt )

Je suis atterrée par les derniers développements : Di Rupo vend Bruxelles à la Flandre pour 500 millions d'euros et les Flamands rompent la négociation parce que c'est encore trop cher ! (en très résumé)
Le tout en écartant le 1er parti à Bruxelles !! arbitre
Que doit-on penser de nous à l'extérieur, que les Francophones vivent à Carpetteland ?! J'ai honte ...
Ci-dessous, mon avis à propos du texte d'Agora Vox que j'avais posté sur Bruxelles-francophone :

Citation :
Je suis d'accord avec nos amis français (ceux qui sont intervenus sur Bruxelles-francophone) : au niveau strictement officiel, la France ne peut rien faire à ce stade, tant que la Belgique n'est pas scindée et qu'aucune demande en bonne et due forme n'émane de nos autorités. Les sondages favorables et les sorties isolées comme celle de Chevènement cet été sont de bon augure pour la suite ...

Je suis, moi aussi, scandalisée par le venin anti-français savamment distillé par notre chaîne publique, ainsi que par les âneries débitées par des politologues inféodés au PS ! Ce n'est pas en écoutant ces sornettes que le peuple se réveillera !

Mais, il y a d'énormes barrières psychologiques à franchir, et bien des choses sont possibles en coulisses ... Certains de nos mandataires pensent effectivement à la France tout en se demandant si la France voudra de nous, ils hésitent ... ce n'est quand même pas rien de changer de pays ! D'autre part, personne ne veut être l'instigateur de la fin du pays et endosser le rôle du méchant, mais devant les ruses de la Flandre qui veut nous appauvrir au maximum avant de nous lâcher, il faudra bien en passer par là. Devant toutes ces prolongations de l'agonie, avec ces infâmes négociateurs "olivier" qui préfèrent ramper devant Bart De Wever, je me demande si la France ne va pas en avoir marre et nous envoyer promener le jour où ... mais j'espère que non

L'intervention de François me rassure un peu à propos de la dernière phrase.

A propos de l'accord du MR-FDF sur la réforme de l'Etat négociée par les autres, tout dépend du maintien de l'improbable coalition en formation (les 7). Ils ont 105 sièges à la Chambre et 100 leur suffisent pour voter les réformes à la majorité des 2/3. Le MR-FDF pourra hurler son désaccord, son vote ne comptera pas à moins qu'au moins 5 députés des autres partis ne s'abstiennent.
Mais, vu l'évolution récente et le blocage, je prévois plutôt un changement de partenaires pour la négociation (remplacement du CDH et d'écolo/Groen par le MR-FDF et l'Open-Vld) et une ultime tentative d'aboutir à un accord.
C'est là que le MR-FDF va devoir prouver sa fermeté et appliquer le principe : mieux vaut pas d'accord qu'un mauvais accord et en assumer les conséquences.

Vous avez raison de prendre vos distances avec les forums du Soir, ils sont pleins d'horreurs racistes débitées par les Flamands habituels (et je ne vous raconte pas sur les forums purement flamands comme "De Standaard" et "Het laatste Nieuws") !

Une petite anecdote pour illustrer l'incompatibilité définitive entre les 2 peuples : dans le train Eupen-Ostende qui passe à Leuven, la francophobie commence dès 6 ans !
Une petite fille, entendant d'autres passagers parler français soit entre eux soit dans leur gsm (train plein comme un oeuf), demande à sa mère
- Pourquoi ils ne parlent pas tous flamand ?
- Ce sont des Francophones, patience, chez nous à Leuven il n'y en aura plus !
Quelle éducation ! Irrécupérables ... colère
Après, je la regardais colorier dans son "vakantieboek" à côté de moi et rien à faire, nos goûts sont vraiment incompatibles: Méga Mindy, les lutins Plop et autres héros enfantins du paysage audiovisuel flamand sont vraiment mooooches et ridicules ! Beurk !

A chaque trajet, ou quasiment, je suis assise près de Flamands, je les écoute le temps du voyage Bruxelles-Liège et j'entends ce genre de choses. Racisme primaire, mépris et préjugés les plus habituels sur les Wallons, au point de me demander pourquoi ils vont à Liège et à Verviers s'ils nous détestent tellement !!
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