Fermeture d'Opel Anvers

Le mythe d'une région flamande arrogante et prospère semble avoir vécu après cette fermeture qui précède celle planifiée de DHL à Diegem !

Source : http://levif.rnews.be/belga/politique/78-4-142428/opel-anvers--un-jour-noir-pour-anvers-et-la-flandre.html#

Opel Anvers: un jour noir pour Anvers et la Flandre

21/01/2010 14:46

Citation :

La présidente du CD&V a qualifié ce jeudi de jour noir pour Anvers et la Flandre. Elle a également insisté sur les efforts qu'ont fournis les gouvernements fédéral et flamand pour assurer l'avenir d'Opel en Belgique.


Selon elle, il faut maintenant penser à l'avenir, aider au mieux et le plus vite possible les travailleurs à trouver un autre emploi. Elle a plaidé en faveur d'un "accord social fort". La présidente du sp.a, Caroline Gennez, a parlé elle aussi de jour noir. Selon elle, le gouvernement flamand doit maintenant tout mettre en oeuvre pour trouver un repreneur. Elle a remercié les syndicats pour leur sens des responsabilités. "Ils mettront tout en oeuvre pour trouver un repreneur à Opel et éviter une fermeture définitive. Le sp.a soutiendra tous ces efforts depuis le gouvernement flamand et appelle la direction de GM à en faire autant. Si cette recherche est infructueuse, nous nous engageons en faveur d'un plan social solide pour adoucir tant que faire se peut les conséquences de la fermeture", a-t-elle déclaré. L'Open Vld, dans l'opposition en Région flamande, demande aux gouvernements flamand et fédéral de prendre leurs responsabilités. Ils devront collaborer activement pour assurer un accompagnement social fort aux travailleurs d'Opel Anvers. Aux yeux des libéraux flamands, cet événement doit également inciter les décideurs de ce pays dans les jours et les semaines qui viennent à se demander quelles sont les mesures à prendre pour renforcer la position concurrentielle de la Belgique.

(ROJ)

La Flandre n'est pas invulnérable, bien au contraire. Nous sommes tenus d'être solidaires des travailleurs flamands; malheureusement pour eux, nous sommes en conflit avec la Flandre politique.

GAUVAIN a écrit:

La Flandre n'est pas invulnérable, bien au contraire. Nous sommes tenus d'être solidaires des travailleurs flamands; malheureusement pour eux, nous sommes en conflit avec la Flandre politique.

Je remarque en tous cas dans nos bons medias que lorsque tout va mal en Flandre les Flamands parlent de crise "belge" et non de crise "flamande", cherchez l'erreur !

Très bonne chronique du journaliste de la RTBF Philippe Walkowiak ce 22 janvier.

Citation :

La Flandre en crise

Le modèle économique flamand des Golden Sixties semble avoir vécu. Dynamisme, flexibilité et haute compétence n'auront pas suffi. L'ouverture aux grands capitaux multinationaux aura montré ses limites. Un grand groupe préférera toujours fermer son usine flamande plutôt qu'allemande ou britannique. AB-InBev déserte lui aussi petit à petit la Belgique tout en restant confortablement bénéficiaire.

La Flandre s'est accrochée à son industrie automobile comme la Wallonie a porté à bout de bras sa sidérurgie. Opel Anvers aura reçu plus de 23 millions d'euros d'aides publiques ces 10 dernières années.

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Suite de l'article cité par notre ami Sébastien (avant que le lien ne se rompe)

Citation :

C'était prévu : 100 000 emplois seront perdus cette année. La Belgique ne sera plus très loin à la fin de cette année des 800 000 chômeurs (toutes catégories confondues). Un quasi-record historique.
Plus inquiétant pour la Flandre, son chômage vient d'augmenter de près de 25% (et c'était avant Opel, HP ou AB-Inbev ) là où il n'a progressé que de 5% en Wallonie.
De région misérable au début du 20^e siècle (famines, épidémies, émigration massive ont longtemps marqué la Flandre), le Nord du pays est devenu une des régions les plus prospères d'Europe à la fin de ce même siècle. Son modèle économique est sans doute aujourd'hui en fin de cycle. Les responsables politiques le savent. Il reste malgré tout un nouveau modèle à inventer et la transition ne sera que douloureuse. La Wallonie en sait quelque chose, cela fait bientôt 50 ans que l'on y parle de reconversion !
Dans cette perspective, la Flandre pourrait être tentée par une fuite en avant. De plus en plus se répand le discours de "plus d'autonomie économique". La Belgique serait en quelque sorte responsable des malheurs actuels de la Flandre qui ne peut disposer de ses propres outils de régulation du marché du travail, des investissements publics (chemin de fer) ou d'aides fiscales aux entreprises. Les arguments ne manqueront pas dans les prochains mois pour hâter une nouvelle régionalisation, un enième démembrement des compétences fédérales.

Philippe Walkowiak