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| La réforme de la santé d'OBAMA | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: La réforme de la santé d'OBAMA Mer 24 Mar 2010, 6:49 am | |
| Source : http://www.lesechos.fr/info/metiers/020422206333-sante-la-reforme-obama-vue-par-un-chercheur.htmSanté : la réforme Obama vue par un chercheur[ 23/03/10 ] Victor Rodwin, universitaire new-yorkais spécialiste de la santé publique, porte un jugement positif sur la réforme du système de santé américain.Aux Etats Unis, le pouvoir des compagnies d'assurances ou de l'industrie pharmaceutique est plus fort que celui du corps médical. » Victor Rodwin, professeur de santé publique à l'université de New York, porte un regard positif sur la réforme Obama adoptée dimanche par la Chambre des représentants. « Près de 30 % des Américains ne sont pas satisfaits du système actuel, où environ 50 millions de personnes ne sont pas couvertes. Mais, en même temps, ils sont très attachés au libre choix de leur assureur et craignent un rationnement des soins imposé par la bureaucratie de l'Etat fédéral intervenant dans la relation entre le patient et le malade. Les Américains ne veulent pas non plus d'une agence fédérale prenant en compte le rapport coût efficacité des soins inspiré du système Nice comme celui mis en place en Grande-Bretagne. » Invité récemment par l'agence Nile et la revue « Espace social européen », le chercheur américain, également professeur à Paris Sud-11, insiste sur les spécificités de son pays, parfois peu lisibles de ce coté de l'Atlantique . « Aux Etats-Unis, chaque citoyen est libre de choisir sa couverture maladie et l'assurance obligatoire ne fait pas partie de notre culture. » Pas loin de 50 millions d'Américains, majoritairement employés dans des entreprises de moins de 50 personnes, sont concernés par cette réforme. Pris dans une véritable tenaille, ils ne bénéficient pas du soutien de leur employeur pour financer leur assurance et n'ont pas accès à l'aide publique réservée aux plus démunis (Medicaid). « Quand on devient pauvre, on bascule dans Medicaid et on est couvert », résume Victor Rodwin. Une des données majeures de la réforme consiste à élever le seuil d'éligibilité à « ce statut de pauvreté ». « Cela bénéficiera à environ 15 millions de personnes supplémentaires. C'est un peu comme la CMU en France. Mais les médecins n'aiment pas trop le Medicaid, car c'est très mal remboursé », indique le chercheur new-yorkais. Bourses de santéL'autre versant de la réforme consiste à mettre en place un système de bourses de santé facilitant l'accès aux assurances privées pour les bas salaires. « Le but est de rendre l'assurance plus abordable. Mais cet aspect est encore très vaseux. Les rapports présentés par le Sénat et la Chambre de représentants comprennent plus de 2.000 pages et personne ne les a lus. Il faudra attendre les décrets d'application pour y voir plus clair. » Le système de santé américain s'appuie sur un réseau d'hôpitaux de qualité très variable. « Le rapport est de un à six entre les meilleurs et les moins bons. Mais les Américains restent très attachés à la gestion directe de leur hôpital par un conseil d'administration local favorisant l'innovation. Près de 30 % des hôpitaux sont privés et 60 % sont privés sans but lucratif avec une obligation de soins. On ne meurt pas dans la rue aux Etats-Unis. » L'organisation des soins repose également sur des financements caritatifs (« charity ») très présents outre-Atlantique. « Les fonds philanthropiques représentent 1,8 % du PIB, contre 0,3 % en France. » Cet ensemble consomme beaucoup d'argent : plus de 7.000 dollars par an et par patient en 2007, contre environ 3.300 dollars en France (voir tableau). La part payée par le malade (reste à charge) est plus élevée outreAtlantique (890 dollars) qu'en France (246 dollars). Ces dépenses considérables (16 % du PIB) sont, selon Victor Rodwin, affectées d'un « gaspillage épouvantable » (estimé à 700 milliards de dollars par un cabinet d'audit). Une des premières sources d'économies envisagées par la réforme vise la réduction « des hospitalisations évitables ». Selon, Victor Rodwin, « les maladies chroniques comme le diabète ou les maladies cardio-vasculaires sont mal prises en charge par le système de soins primaires assuré par les généralistes ». Selon le chercheur américain, la mise en place de cette réforme va prendre des années et va se traduire par une vaste vague d'expérimentations. « C'est une des grandes différences avec le système français. Vous avez du mal à faire des expériences qui ne s'applliquent pas à tout le monde. » ALAIN PEREZ, Les Echos | |
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