Grèce : début d'un tsunami européen ?

Source : http://www.rtlinfo.be/info/monde/europe/316342/-la-grece-peut-etre-le-debut-d-un-tsunami-

"La Grèce peut être le début d'un tsunami"

Viviane Reding était l'invitée de BEL RTL, jeudi matin. La vice-Présidente de la Commission européenne a évoqué le cas délicat de la Grèce, au bord de la faillite et au centre du sommet européen qui se tient jeudi et vendredi à Bruxelles.

Monde - Europe 10:24

Citation :

La situation financière de la Grèce est critique. Les dirigeants européens se réunissent jeudi et vendredi dans l'espoir de finaliser un plan d'aide impliquant le FMI et portant potentiellement sur plusieurs dizaines de milliards d'euros. Mais tous les pays d'Europe ne sont pas prêt à soutenir ce projet. Viviane Reding, quant à elle, en appelle à la cohérence de l'Union européenne, pour éviter que la Grèce "ne soit un Tsunami". Elle était l'invité de BEL RTL jeudi matin.

"Je ne suis ni du côté du Nicolas Sarkozy (qui veut aider la Grèce), ni de celui d'Angela Merkel (qui ne veut rien donner). Je suis du côté des citoyens et de nos institutions. Nous sommes ensemble pour construire ce continent en utilisant ce marché unique de 500 millions de citoyens. On veut devenir l'économie la plus forte au monde. Or, nous sommes une famille et si un tout petit membre va mal, il faut l'aider. Car si on ne fait rien, cela aura une influence sur tout ceux qui ne vont pas si bien que ça", explique-t-elle au micro de Pascal Vrebos.

"Merkel a un problème grave"

"C'est la fête nationale grecque aujourd'hui. Disons quand même quelque chose de gentil pour eux. La Grèce peut être le début d'un Tsunami. Nous devons aider les Grecs pour préserver la cohérence de notre Union".

Mais en Europe, à plusieurs endroits, ça coince. Notamment en Allemagne. "Angela Merkel a un problème grave. Tout son peuple est contre. Les médias ont monté l'histoire dans un populisme incroyable". Au lieu de s'entraider, les pays de l'UE se déchirent et se provoquent (les Allemands voulaient acheter des îles grecques pour abaisser la dette publique). Viviane Reding le déplore et espère.

Madame Redding se trompe sur un point, et il est essentiel. C'est que l'Europe, dévasté par le mercantilisme allemand n'est plus un marché. C'est le stade avait la dévastation économique. Pour qu'il y ait marché, il faut que le choix économique soit réel : arbitrer entre deux produits en fonction du rapport qualité/prix. Ce choix, aujourd'hui est théorique, puisque le seul qui soit proposé c'est celui entre ne pas consommer et/ou s'endetter. Il n'y a plus de marché européen des produits. Il n'y a plus que le marché de la dette. C'est donc la fin de la logique de construction européenne sur la base du marché. Pour moi, c'est assez clair : les jours (disons les mois) de la Commission et de Mme Redding sont comptés.

La dégradation de la note de la dette du Portugal, pays également touché par un énorme déficit public, douche les marchés. La Bourse de Paris se replie de 3,82% à la clôture, le CAC 40 repassant sous les 3.900 points.


Après avoir ouvert en légère hausse, de 0,21 %, le CAC 40, qui n'a pu profiter, cette fois-ci, d'une clôture trop mitigée de Wall Street, est passé dans le rouge. Un peu avant midi, l'indice vedette de la Bourse de Paris cédait 1,36 % à 3.942,91 points, alors qu'il avait gagné 1,17 % hier soir en clôture. Par la suite, les marchés ont été douchés par la décision de l'agenge de notation S&P d'abaisser de deux crans la note de la dette du Portugal. Comme la Grèce, le pays est plombé par un énorme déficit public. Ce qui a littéralement inquiété les marchés, puisque la Bourse de Paris a accentué son repli. A la clôture, le CAC 40 reculait de 3,82% repassant sous les 3.900 points.
Ailleurs, les marchés sont aussi orientés nettement dans le rouge. Londres perd plus de 2,61%, Madrid lâche 3,28%. Le Dax de Francfort a finalement cédé 2,73% à 6159,51 points et le Footsie londonien, 2,61%, à 5603,52 points.
Le déclenchement, impérieux, du plan d'aide à la Grèce reste suspendu aux nouvelles exigences de rigueur allemandes. Les taux à 10 ans auxquels Athènes peut se refinancer sur les marchés ont dépassé 9,6 %. Athex, la Bourse d'Athènes a terminé en chute de 6%. Les marchés craignent clairement un défaut de paiement si le pays ne reçoit pas à temps, d'ici le 19 mai, l'argent promis par l'Union européenne et le FMI.
Une contagion redoutée



Les craintes d'une contagion à d'autres pays de la zone euro malades de leurs déficits ont amplifié la nervosité des marchés.
Partout, les valeurs bancaires ont pesé sur la tendance, les banques étant les plus exposées en cas de défaut de paiement de la Grèce.
A Paris, BNP Paribas a perdu 7% en clôture, Crédit Agricole 6,42% et Société Générale 6,02 % .
Autres sources d'incertitude pour le secteur: accusés de fraude, les patrons de Goldman Sachs se défendaient ce mardi devant le Sénat américain, qui vient par ailleurs de repousser l'examen du projet de réforme de la régulation financière.
En attendant, «des problèmes similaires (à ceux de la Grèce), mais à un degré différent sont rencontrés par d'autres pays», a mis en garde le vice-président de la Banque centrale européenne, le grec Lucas Papademos. Ce risque a sans doute fait de l'ombre aux données macroéconomiques et solides résultats d'entreprises publiés en Europe (BP, Deutsche Bank ou d'Electrolux) comme aux États-Unis (3M, Dupont, Ford, UPS et US Steel ont fait mieux qu'attendu.). A New York, à l'optimisme pourtant tenace, le Dow Jones cédait 1,13 % après la clôture de Paris. La Grèce a pesé, malgré deux indicateurs américains à même de contrebalancer prises de bénéfices et incertitudes : si les prix immobiliers de février ne se sont redressés que de 0,6 % sur un an contre 1,3 % attendu, l'indice de confiance des consommateurs d'avril a en revanche progressé plus que prévu, au plus haut depuis septembre 2008.

LE FIGARO 28/04/2010

Et pendant ce temps là, alors que l'Europe s'écroule sous les coups spéculatifs voulus par les pays de la zone Euro encore valides ou appuyés par des consortiums financiers étrangers se payant sur le dos de la bête agonisante, alors que cette seconde crise va vite s'avérer autrement plus puissante que celle de 2008/2009 parce qu'Européenne et surtout politique et sociale, on s'interroge sur le port du Niqab en France, et sur le futur gouvernement Belge...
On s'indigne qu'un pays (qui n'est plus une nation) divisé reçoive prochainement la présidence de l'Union européenne, mais on ne voit pas que l'UE elle-même est réellement mise en péril...Il y a parfois de drôles de priorités...

On croit rêver ! Qui peut croire un seul instant que les Grecs sont en mesure de rembourser quoique ce soit aux banques internationales alors que l'Allemagne a clairement fait comprendre que la Grèce n'a plus sa place au sein de la sacro-sainte zone euro ? Comme lâchage public on ne peut mieux faire de la part d'un pays membre de l'Union européenne censé se montrer solidaire vis-à-vis d'un autre état membre !
Quant aux banques, c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! Qui en 2008-2009 les ont sortis du pétrain dans lequel elles se sont mises suite aux spéculations oiseuses et sans risques pour elles de leurs traders si ce n'est les états-nations qui durent s'endetter pour éponger leurs dettes et pour permettre d'honorer leurs obligations vis-à-vis de leurs clients ? Maintenant que ces mêmes banques sont renflouées aux frais des contribuables, elles se comportent comme des charognards par rapport aux Grecs qui ce sont certes comportés comme des cigales mais guère plus que les banques en question. Que veulent ces banques et l'Allemagne "vertueuses" ? La révolution en Grèce et au Portugal ? Des morts par milliers ? Leur expulsion de l'UE ? La fin de l'Euro suivie de la fin de l'UE ? Le chaos mondial qui profitera aux États-Unis d'Amérique, à la Russie et aux puissances émergeantes ?

La Grèce n'a pas besoin d'argent avant le 19 mai 2010 et les élections allemandes sont le 10 mai 2010.

Je pense que toute cette communication sur la Grèce n'a pour but que de faire plonger l'euro d'ici là et de rendre plus compétitives nos exportations au niveau mondial.

L'aide européenne à la Grèce a déjà été arrêté dans les couloirs de Bruxelles. Donc que les taux s'enflamment n'a aucune importance pour la Grèce compte tenu qu'elle empruntera à ses partenaires européens au taux de 5%.

Par ailleurs, cette dramatisation permet au gouvernement Grec de faire passer plus facilement certaines pilules nécessaires ("Citoyens ! Nous n'avons plus le choix").

L'Allemagne et la France n'abandonneront pas la Grèce car :
1/ La dette grecque est essentiellement détenue par les banques allemandes, françaises et russes (en recul pour les russes, ils n'ont plus les moyens). Un défaut de paiement de la Grèce reviendrait à provoquer une faillite des banques nationales allemandes et françaises.
2/ Si la Grèce n'a plus l'euro, il est sûr que les exportations allemandes et françaises à destination de la Grèce s'effondreront aux profits des chinoises car leur "nouvelle monaie" dévalué ne leur permettra plus d'acheter des biens ou services libellés en euro (trop cher).

Alors, manipulation politico-médiatique des pays européens pour se venger de fonds d'investissements et autres spéculateurs ?