Après la Grèce, le Portugal ?

Source : http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2010-03-25/aides-a-la-grece-sarkozy-et-merkel-trouvent-un-terrain-d-entente/916/0/437260

Aides à la Grèce : Sarkozy et Merkel trouvent un terrain d'entente

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Après des semaines de tergiversations, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, opposés jusqu'ici sur la solution à mettre en oeuvre pour aider la Grèce, ont trouvé un accord, jeudi à Bruxelles, où l'ensemble des dirigeants européens sont réunis.

Le texte franco-allemand prévoit "un cadre européen constitué [de] prêts bilatéraux coordonnés auxquels les États membres seraient amenés à contribuer" et un complément de "prêts du Fonds monétaire international", selon la présidence française. "Il appartiendra ensuite au président Van Rompuy (de déterminer) d'abord si ce texte lui convient et, si c'est le cas, il lui appartiendra de choisir le moment auquel il distribuera ce texte aux autres membres de l'Eurogroupe de façon à ce qu'ils puissent l'étudier", poursuit l'Élysée.

Après la Grèce, le Portugal

Plus tôt, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, avait déjà annoncé qu'un compromis était en vue pour tenter de trouver une solution d'aide à la Grèce, "via un plan financé "par le FMI et par des prêts bilatéraux" des partenaires d'Athènes. Si cette solution était entérinée, il s'agirait d'un subtil mélange entre les différentes propositions européennes. La plupart des pays de la zone euro, dont la France, privilégient en effet une solution purement européenne, estimant qu'une intervention du FMI constituerait un aveu d'échec de la zone euro à régler ses difficultés internes. Mais Berlin a longtemps refusé l'idée même de payer pour les problèmes budgétaires de la Grèce.

Les lignes ont commencé à bouger jeudi matin, la chancelière allemande Angela Merkel déclarant qu'elle allait "s'engager avec force" auprès de ses partenaires européens pour "le succès" d'une solution de compromis qui combine "FMI et aides bilatérales" des pays de la zone euro. Angela Merkel a également insisté sur un autre point, qui fait encore débat : elle veut que les pays européens s'engagent à durcir à l'avenir le mécanisme existant de discipline budgétaire dans l'UE pour pouvoir prendre plus facilement des sanctions et même exclure un pays trop laxiste de la zone euro. C'est donc une possible modification du traité de l'UE qui pourrait également être décidée ce jeudi. Une décision qui est loin de faire consensus.

Compte tenu de ces difficultés, aucune décision n'est attendue avant le début de soirée. Ces sujets ont pourtant une importance capitale, car derrière la Grèce, d'autres pays sont en difficulté. Ainsi, l'agence de notation Fitch a revu en baisse mercredi son évaluation sur la solvabilité du Portugal.