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| La survie de l'euro menacée ? | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: La survie de l'euro menacée ? Jeu 18 Nov 2010, 11:03 am | |
| Source : http://www.lesoir.be/actualite/economie/2010-11-16/van-rompuy-la-zone-euro-joue-sa-survie-803687.phpVan Rompuy : la zone euro joue sa « survie »Rédaction en ligne mardi 16 novembre 2010, 10:46 Selon Herman Van Rompuy, la zone euro et l'Union européenne sont « confrontées à une crise pour leur survie ». Le président de l'UE prévient : l'Union européenne ne survivra pas à une disparition de la zone euro. La zone euro et l'Union européenne tout entière avec elle ne « survivront pas » si les problèmes budgétaires actuels de certains pays ne sont pas résolus, a mis en garde mardi le président de l'UE, Herman Van Rompuy. « Nous sommes confrontés à une crise pour notre survie », a-t-il déclaré lors d'une intervention devant un centre de réflexion bruxellois, le European Policy Center. « Nous devons tous travailler de concert afin de permettre à la zone euro de survivre. Car si la zone euro ne survit pas, l'Union européenne ne survivra pas non plus », a-t-il ajouté. « Mais j'ai confiance dans le fait que nous allons surmonter cela », a-t-il ajouté. Il s'exprimait alors que la zone euro traverse une nouvelle zone de fortes turbulences en raison des inquiétudes que suscitent l'Irlande, mais aussi le Portugal, le Grèce ou même l'Espagne, des pays handicapés par un déficit très important. Les ministres des Finances des seize pays de l'Union monétaire doivent se réunir dans l'après-midi à Bruxelles pour discuter de la situation. Dublin, en particulier, est sous pression de certains de ses partenaires et surtout de la Banque centrale européenne pour accepter une aide financière extérieure afin de renflouer ses banques, rassurer les marchés et éviter un phénomène de contagion aux autres pays de la zone euro. Mais les autorités irlandaises refusent pour le moment. « L'Irlande ne sollicitera aucune aide financière parce que nous sommes totalement financés jusqu'au milieu de l'année prochaine », a déclaré le Premier ministre irlandais Brian Cowen lundi soir à la radio publique de son pays. M. Van Rompuy a rappelé que la zone euro avait traversé une période très difficile déjà au printemps avec la crise grecque et sa contagion à l'ensemble de la zone euro. Les pays européens avaient dû à l'époque voler à la rescousse d'Athènes, puis mettre en place un Fonds de secours pour les autres pays de la zone euro si nécessaire. « Lors de la crise de l'euro, l'Union européenne a fait la preuve de sa détermination » et elle pourrait encore avoir à le « prouver », a-t-il dit. Le président de l'UE est confronté à une situation délicate car la gestion de la crise actuelle suscite des divergences entre responsables européens. La BCE pousse pour un plan d'action rapide car elle redoute de graves répercussions sur le marché des emprunts d'Etat. Elle est soutenue par des pays comme le Portugal ou l'Espagne qui veulent éviter d'être à leur tour emportés par la bourrasque. Mais d'autres capitales apprécient peu ces pressions, selon des diplomates. En outre, certains pays européens règlent ouvertement leurs comptes. Le Premier ministre grec Georges Papandréou a ainsi accusé lundi Berlin d'être à l'origine de la hausse spectaculaire la semaine dernière des taux d'intérêt payés par l'Irlande et le Portugal, par sa volonté de faire payer les investisseurs privés en cas de défaillance d'un Etat, dans le cadre d'un Fonds de secours permanent de la zone euro actuellement en discussion, qui serait mis en place à partir de 2013. (afp) | |
| | | François Barberis Modérateur
Nombre de messages : 300 Age : 81 Localisation : Montpellier Langue : français Emploi/loisirs : Economiste, Géopolitologue, conférencier Date d'inscription : 24/11/2009
| Sujet: Pourquoi une telle stagnation de l'économie ? Sam 28 Mai 2016, 4:22 pm | |
| la question du déclin de l'occident est une question importante sur laquelle plusieurs penseurs, économistes, philosophes, historiens, se sont penchés.
La stagnation séculaire de l'économie s'explique par la succession des booms et des krachs dont la période est toujours plus courte. Rien de tel par exemple au XiXème siècle, ou malgré les conflits, le monde a connu près de deux siècles d'expansion continue à 2% par an. Nous ne retrouverons plus jamais cette situation de croissance régulière et soutenue car la troisième révolution industrielle, celle de la révolution informatique ne génère pas, contrairement à la première (la révolution agraire) et à la seconde (la révolution industrielle) de réelle plus-value. la communication, ce n'est pas un actif et ça ne peut pas faire l'objet d'une épargne, puisque par essence c'est consommé au moment même où on la produit.
Accélérer la communication et les échanges ne génère pas de valeur ajoutée. Cette accélération génère en revanche de l'instabilité et de la volatilité, d'où les booms et les krachs. Toute société de communication est structurellement une société de rumeurs et de paniques, donc une société de retour en arrière. Et ce sont ces booms et ces krachs qui sèment le doute sur l'avenir de nos civilisations .
En outre, nos élites politiques ont commis de graves erreurs géostratégiques avec le marché commun d'abord, et l'Union européenne ensuite
Pour faire court, quelle est l'idée qui a présidé au projet d'union européenne ? En 1954, au sortir de la guerre, les élites politiques de l'époque ont considéré que la guerre était la conséquence des nationalismes, eux-mêmes produits des nations en concurrence, et en ont déduit que pour tuer la guerre il fallait affaiblir les nations (ce qui est historiquement faux, mais on en reparlera). Donc pour affaiblir les nations, ces élites ont imaginé le schéma suivant : libérons les circulations des marchandises d'abord (d'où le Marché Commun) , puis celles des capitaux, transférons la souveraineté monétaire à une structure supra-étatiques. Cela devrait créer de la prospérité pour tous et accroître les libertés (de circulation en particulier). Alors les peuples accepteront ainsi l'affaiblissement de leur nation en contrepartie de la prospérité et de la sécurité et ainsi seront créées les conditions du progrès, de la prospérité et de la paix universelle
Qu'avons-nous 60 ans plus tard ? la crise (c'est-à-dire l'inverse de la prospérité) et le terrorisme (c'est-à-dire l'inverse de la sécurité) promis en 1954.
Nos peuples se trouvent donc en situation d'échec complet.
D'où ce sentiment de déclin de notre civilisation.
Ce déclin est-il une réalité ? C'est en partie vrai. Comment y mettre un terme ? en sortant du double asservissement des marchés et de l'impérium américain et en redonnant du sens et du contenu au concept de nation, non pour produire du nationalisme,mais pour produire des nations fortes, puissantes et sages. Car le nationalisme ne prend essor que lorsque les nations sont affaiblies. Le nationalisme est en effet une pathologie de la nation. Il doit se traiter dans le cadre de la nation, et non en ignorant le corps social dont il provient.
Pour combattre le déclin, la stratégie passe par l'abandon du projet européen en sa forme actuelle -qui est un échec évident- et son remplacement par un autre projet civilisationnel qui reste à inventer.
Rien n'est gagné, mais rien n'est perdu non plus. | |
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