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| J + 430 : quel avenir pour BHV ? | |
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Stans Fondateur
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| Sujet: J + 430 : quel avenir pour BHV ? Mer 17 Aoû 2011, 1:08 pm | |
| Source : http://www.lalibre.be/actu/crise-politique/article/679310/la-note-di-rupo-va-souffrir.html
La note Di Rupo va souffrir
Mathieu Colleyn
Mis en ligne le 17/08/2011
Les manœuvres ont commencé pour aboutir à un accord sur BHV. Pression sur le FDF mais les autres francophones ne sont pas en reste.
Il y a la scène et puis les coulisses. La machine à pistons de la formation gouvernementale a craché ses premières fumées hier avec l’entrevue Di Rupo/Leterme et l’entame des réunions bilatérales. Pour enclencher une dynamique d’accord, restaurer la confiance entre les protagonistes, il faut à Elio Di Rupo un compromis sur BHV. Et vite car les marchés financiers n’attendent guère et les partis flamands mettent une pression maximum. Ils en ont besoin de cette scission, notamment pour avoir quelque chose à répliquer aux attaques de la N-VA qui ont repris pas plus tard qu’hier. Via le vice-président du parti, Ben Weyts : "Pour la Flandre, la note Di Rupo ne vaut rien", a-t-il lancé par communiqué de presse. Il accuse les partis flamands de préférer négocier avec le FDF plutôt qu’avec la N-VA. "Le MR est un parti responsable : ils savent qu’il faut scinder BHV avant de pouvoir faire encore quelque chose dans ce pays. Il faut enlever ce problème de l’agenda politique et Charles Michel est bien au courant de ça ", disait pour sa part Caroline Gennez, présidente du SP.A. Côté flamand on spécule évidemment sur le "lâchage" des trois députés FDF à la Chambre, qui ne sont pas numériquement nécessaires pour voter la scission.
Cette pression flamande se porte sur Di Rupo qui la répercute illico sur les épaules du MR où l’on pressent un FDF particulièrement retors à l’idée d’un compromis sur la scission de BHV, en tout cas sur base de la note du formateur. Aux yeux du FDF, celle-ci ne donne réellement satisfaction ni pour les francophones des communes à facilités (pourquoi, par exemple, les garantir dans la constitution alors qu’elles le sont déjà ?) ni pour les autres communes flamandes de l’arrondissement. Pour l’heure, Olivier Maingain est soutenu par la direction du parti. Tant Charles Michel que Didier Reynders l’ont signifié hier. Le MR a d’ailleurs préparé une série d’amendements sur le dossier BHV et n’entend pas manger son chapeau dès les premiers jours de discussions. Encore moins faire montre de désunion. Ce serait suicidaire.
Pourtant, Di Rupo lui aussi fait pression directement - c’est là que les coulisses jouent leur rôle. Selon certains échos, il aurait déjà rencontré Charles Michel dès lundi pour lui demander si les bleus étaient en mesure de faire des concessions sur BHV. Les deux hommes se reverront jeudi matin.
Parmi les déclarations de ce mardi, retenons celle d’Alexander De Croo - le président de l’Open-VLD était l’un des premiers présidents de parti consultés. Pour lui, il n’existe pas de "marge de manœuvre gigantesque" pour négocier la scission de BHV. Il argumente la formule en rappelant que ce qui se trouve sur la table est déjà le fruit de nombreux mois de palabres. Il veut des décisions rapides.
Des marges de manœuvre ? Il semble que celles-ci se préciseront au fur et à mesure que les amendements des partis atterriront sur la table du formateur royal. Son propre parti, le PS, devrait lui aussi proposer des "petits" changements. Notamment pour offrir plus de garanties aux francophones hors facilités et leur permettre de voter pour des candidats bruxellois. Le CDH n’est pas non plus des plus faciles à manier lorsqu’il s’agit de la périphérie, ne l’oublions pas.
Alors, blocage en vue ? Pas forcément. D’autres éléments sont à prendre en compte dans ces négociations. Ainsi par exemple l’idée d’une circonscription fédérale est maintenue, elle plaît aussi à l’Open VLD, car elle permet de garantir un vote potentiel francophone pour les habitants de BHV qui ne jouissent pas de facilités. Les francophones pourraient aussi, par exemple, renoncer aux listes bilingues pour les élections régionales à Bruxelles. Cela irrite les Flamands (surtout le CD&V) et n’arrange que le PS et Ecolo qui s’entendent plutôt bien avec leurs alter ego néerlandophones. On connaît les réticences d’Olivier Maingain à accepter des candidats Open VLD sur les listes communales. Et le CDH aurait sans doute du mal à s’entendre avec le CD&V au niveau régional.
On dirait donc que les amendements qui se préparent vont dénaturer un tantinet la note d’Elio Di Rupo. "C’était une note faite pour neuf partis, dont la N-VA", commente un observateur. Il y a de l’élagage dans l’air. "On verra qui chez les partenaires flamands reprendront à leur compte les revendications de la N-VA", fait valoir un autre. Et voici ce que dit un optimiste : "Il y a une telle pression sur le CD&V et le MR veut absolument rester au gouvernement, ça devrait aller". On veut y croire. | |
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