Souffrez que je vous inflige ce que m'inspire ce sinistre personnage
Si je vous choque, je vous demanderais, à l'instar du bourgeois de Molière qui demandait "Comment peut-on être persan ?"
Comment peut-on aimer Macron ?
"Une gare c'est un lieu où l'on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien"
D'accord ? Oui ? Non ?
Le nerf de la guerre de chacun contre tous est l'argent à propos duquel Marx disait qu'il fait fraterniser des impossibilités,
les avoirs possibles.
Jean de la Fontaine fait dire au loup soupçonnant à tort l'agneau d'avoir médit de lui : "Si ce n'est toi c'est donc ton frère."
Moralité : être pauvre n'est pas une bonne idée et de plus c'est contagieux.
"'Ce peu d'or suffirait à rendre le noir blanc", disait Shakespeare.
Comme tout le monde ne peut être riche, "En marche" devient "Marche ou rêve" ou Marche ou crève",
selon la dose d'optimisme injecté dans un espoir agonisant. De quoi l'espoir qui fait vivre a-t-il besoin ?
Du discours moralisateur d'un banquier philosophe ou de la lumineuse beauté d'un horizon sans nuages ?
Cette lumière naturelle inhérente à l'être vacille sous les injonctions débiles d'un monomaniaque au matérialisme forcené.
Non il n'est pas naturel d'avoir envie d'être milliardaire. Lévinas disait qu'il y a dans le visage une pauvreté essentielle.
Nous ratons l'essentiel à force de ne pas être spontané or c'est bien ce que clame Macron : "Soyez spontané !",
ce qui est précisément le meilleur moyen de ne pas l'être, spontané donc.
Qui est ce "on" qui croise les gens qui ne sont rien et les autres qui forcément ne sont pas rien.
La logique élémentaire voudrait que les gens qui réussissent croisent les gens qui ne réussissent pas.
Que nenni, il n'y a plus de logique dans cette matrice
Ce "on" qui ne sont ni les mougeons qui suivent leur gourou parce qu'il faut vivre avec son temps,
ni les infortunés ignares qui n'entravent que dalle à cette pensée complexe ou au contraire ont tout compris
et zappent définitivement ce spectacle affligeant, épuisé par cet égrégore vorace.
Ce "on" donc est le spectateur de ses rêves de chef de gare de triage.
Les gens sont devenus des wagons qui s'ignorent, décrochés de leurs pensées authentiques automotrices,
à l'instar de notre croisé des temps modernes dont la rhétorique coupée d'une sémantique pertinente
devient un prêchi-prêcha nauséeux.
Ce "on" est le deus ex machina qui crée l'homme à son image.
"On" est le "One", l'Un, le Tout dont dépendent tous les riens. "Rien" = "chose", "ne ... rien" = "ne ... pas ... chose", pfff :
alors oui effectivement les gens ne sont pas des choses, enfin en principe car les principes sont "upside down"
pourrait dire celui qui transfère la défense du pays aux américains.
Qu'est-ce que réussir ??? "They are doing well", Ils réussissent et donc ils vont bien,
telle est l'empreinte mentale typique du rêve américain mais en France ça ne "marche" pas comme ça.
"Les gens qui réussissent" = l'avoir. "les gens qui ne sont rien" = l'être.
Donc il ne suffit pas d'avoir été, pour avoir le privilège de continuer à être, il faut être quelque chose. : Quoi ?
Magistrale leçon de savoir-vivre ou carotte de la servitude volontaire ?
Nouveau paradigme issu d'un génie humaniste ou foutage de gueule effronté ?
Vous êtes prêts à suivre ce chemin de croix d'un Messie nouvelle formule, celle basée sur cet économisme à tous crins
qui fait tourner les gens en bourrique sur le grand manège mondial ?
Ceux qui réussissent sont riches, ceux qui ne réussissent pas sont pauvres.
Quel est le rapport optimal riches / pauvres ? Eurêka : 1,6180339, le nombre d'or, la divine proportion,
Zut, il n'y a pas assez de pauvres, la vie est cruelle, pas étonnant que les riches soient les seuls à être communistes
L'avoir tue l'être : résumé du message christique.
L'art de persister dans son être, le "conatus" de Spinoza, qui sommeille dans les tréfonds de chacun(e)
n'a que faire de cette rhétorique oiseuse et stérile. Il n'y a que dans les dessins animés que l'on voit un tel délire.
Il est possible d'être intelligent et con à la fois. Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.
Fais-toi tout petit, c******, les temps ne sont plus à l'insignifiance ! L'homme de paille ne sera qu'un feu de paille.
Le besoin d'infini des gens est étroitement corrélé à leur résistance à la souffrance qui, elle, n'est pas infinie,
il est le début de la fin de cette insulte à la plus élémentaire intelligence du coeur.
P.I.N. : People's Infinite's Need
B Y E : Becomes Your End, W O W ! : We Own the World.