Bienvenue à l'état indépendant du Monténégro !

Source : http://www.liberation.fr/page.php?Article=383940

Selon les dernières estimations hier soir, le oui l'emporterait avec 55,8% des voix.

Djukanovic gagnerait le pari du Monténégro indépendant

par Hélène DESPIC-POPOVIC
QUOTIDIEN : lundi 22 mai 2006

Podgorica envoyée spéciale

Citation :

Le Premier ministre monténégrin Milo Djukanovic, qui a lié son sort à l'indépendance de cette ex-République yougoslave, est avant tout un battant et un survivant. «La victoire lui assure presque automatiquement un nouveau mandat à l'issue des législatives de septembre, et peut-être même encore un aux élections suivantes», affirme le sociologue Srdjan Darmanovic. A 44 ans, l'homme qui avait promis de se retirer en cas d'échec du référendum sur l'indépendance, est déjà un phénomène de longévité au pouvoir dans l'ex-Yougoslavie. Tantôt président, tantôt chef du gouvernement, il préside aux destinées du Monténégro depuis dix-sept ans. Il est le seul rescapé parmi les hommes politiques qui dirigeaient les ex-Républiques yougoslaves lors de l'éclatement de la fédération en 1991. Les autres, qu'ils soient issus, comme lui, du Parti communiste ou venant des mouvements nationalistes, sont tous morts ou en retraite. Une fois père de l'indépendance, il n'aura plus que deux records à battre : celui de Tito, 35 ans à la tête de la Yougoslavie socialiste, et celui du roi Nikola Ier du Monténégro, au pouvoir de 1860 à 1918.

Impatients. Milo Djukanovic est un politicien qui a toujours su s'adapter et être du bon côté du manche. Fils d'un notable de Niksic, la deuxième ville du Monténégro, il s'impose comme leader des Jeunesses communistes alors qu'il étudie l'économie. Il épaule son ami Momir Bulatovic à la tête d'un groupe de jeunes impatients qui renversent en 1989 les dinosaures communistes monténégrins. Ils offrent ainsi la petite République sur un plateau à Slobodan Milosevic, alors l'homme qui monte et qui s'est juré de remplacer Tito, mort en 1980. Devenu Premier ministre, Djukanovic appuie en 1991 la guerre contre la Croatie, où le Monténégro a envoyé plus de volontaires que la Serbie tout entière. Il soutient ensuite en 1992 un référendum pour le maintien de sa République dans la Yougoslavie réduite à la Serbie et au Monténégro.

Le vent tourne en 1996. L'illusion d'une victoire serbe s'est évanouie. La Serbie a perdu la guerre en Croatie en 1995 et a signé la même année les accords de paix sur la Bosnie à Dayton. Milosevic lui-même est mis à mal par la montée en puissance, y compris dans la rue, de l'opposition serbe. La levée des sanctions internationales a engendré un désir de normalisation et d'ouverture. En 1997, Djukanovic déclare que Milosevic est un «politicien dépassé». La formation politique qu'il dirige avec son ancien compère Momir Bulatovic se scinde en deux. C'est lui qui garde le sigle et emporte la présidentielle contre Bulatovic. Il ne suit pas la Serbie dans l'aventure militaire au Kosovo. Lors de l'intervention de l'Otan contre Belgrade en 1999, il déclare la neutralité du Monténégro et ouvre grand les portes à des dizaines de milliers de réfugiés albanais du Kosovo. Il s'excuse auprès de Zagreb pour les pillages commis par les soldats monténégrins lors du siège de Dubrovnik en 1991.

Mafia. Le renversement de Slobodan Milosevic en 2000 et l'arrivée au pouvoir d'une équipe démocrate ne rapprochent pas Belgrade et Podgorica. Djukanovic ne croit plus en une fédération. Mais il accepte en 2003, sous la pression de l'Union européenne, la création d'un Etat commun baptisé Serbie-Monténégro aux compétences réduites, à condition de pouvoir organiser dans les trois ans un référendum d'indépendance.

En reprenant à son compte le programme indépendantiste qui était autrefois celui de ses opposants libéraux et des sociaux-démocrates, le Premier ministre monténégrin a neutralisé toute pensée critique dans le pays. Ses détracteurs d'aujourd'hui ­ qui, à de rares exceptions, étaient ses amis politiques d'hier Ñ l'accusent de liens avec la mafia, de corruption et de népotisme. Mais même si le parquet italien de Bari l'a mis en cause dans un vaste trafic de cigarettes, les accusations de ses opposants portent peu. Car ceux qui les profèrent sont trop proches de Belgrade ou ont eux-mêmes trop longtemps été au pouvoir pour être crédibles.

Source : http://fr.news.yahoo.com/22052006/290/le-montenegro-vote-pour-l-independance-l-ue-prend-acte.html

lundi 22 mai 2006, 20h49

Le Monténégro vote pour l'indépendance, l'UE prend acte

Citation :

PODGORICA (Reuters) - Plus de 55% des électeurs monténégrins ont voté dimanche pour se séparer de la Serbie, remplissant ainsi les conditions fixées par l'Union européenne pour reconnaître l'indépendance de l'ancienne république yougoslave.
Javier Solana, porte-parole de la diplomatie européenne, s'est félicité dès lundi matin du bon déroulement du référendum sur l'indépendance et a souligné que l'UE "respecterait pleinement" la volonté des Monténégrins.

"L'intégration dans l'UE et dans l'Otan demeure notre priorité stratégique et nationale", a déclaré le Premier ministre du Monténégro, Milo Djukanovic.

Le président de la commission référendaire, Frantisek Lipka, a déclaré lundi à la presse que les "oui" avaient atteint 55,4% des suffrages avec une forte participation de 86,3% des électeurs inscrits dans ce pays de seulement 650.000 habitants.

La Serbie avait appelé les Monténégrins à boycotter le référendum. Les Monténégrins de souche représentent 43% des 650.000 habitants, contre 32% pour la minorité serbe. Dans ce contexte, le vote des minorités bosniaque (7,7%), albanaise (5%) et musulmane (4%) était décisif.

Les unionistes qui dans un premier temps n'avaient pas contesté le déroulement du scrutin, ont finalement demandé un recompte des voix et une vérification minutieuse des listes d'électeurs. Mais il n'est pas certain que leur demande, tardive, soit prise en compte par la commission électorale et par les observateurs internationaux.

Le gouvernement serbe n'a pour l'instant fait aucune déclaration officielle sur le résultat du scrutin, affirmant qu'il attendait d'abord les résultats définitifs.

Initiateur de la campagne pour l'indépendance de la petite république montagneuse riveraine de l'Adriatique et voisine de l'Albanie, Milo Djukanovic a, lui, revendiqué la victoire dès les premières heures de la matinée.

"Grâce à la décision de la majorité des citoyens du Monténégro, le pays retrouve son indépendance", a-t-il dit à ses partisans en liesse. "Nous avons notre Etat!"

LA VRAIE MORT DE LA YOUGOSLAVIE

Le Monténégro n'avait plus été indépendant depuis 1918.

La dernière des anciennes républiques yougoslaves encore liée à la Serbie estime avoir de meilleures chances de rejoindre l'Union européenne seule que dans le cadre de son attelage hybride avec Belgrade.

Déjà la Serbie-et-Monténégro n'était quasiment plus qu'une façade, ses deux composantes levant chacune sa monnaie et votant ses propres lois, leur parlement commun ne se réunissant que très rarement.

La victoire du "oui" achève de dissoudre ce partenariat lâche et tourne la page finale de l'histoire de la Yougoslavie qui avait commencé à se désintégrer au début des années 1990.

Si la Slovénie, la Croatie et la Bosnie ont toutes dû se battre pour obtenir l'indépendance, le Monténégro rejoint la Macédoine parmi les ex-républiques yougoslaves qui se sont détachées de la Serbie sans tirer un coup de feu.

Les partisans du "oui" n'ont pas attendu d'avoir des résultats officiels pour faire la fête, et, dès l'annonce des premières projections, moins d'une heure après la clôture des opérations de vote, ils sont descendus dans les rues de Podgorica, la capitale, en brandissant le drapeau rouge à l'aigle bicéphale or de la "Montagne noire".

Des feux d'artifice ont illuminé la nuit tandis que des coups de feu de joie étaient tirés en l'air dans une cacophonie sauvage.

De 1°) Tu es prié de ne pas écrire en GRAS stp Ungern!

De 2°) Le sujet du topic est l'indépendance du MONTENEGRO et NON l'indépendance de la Flandre!

Prière de respecter le sujet du topic et non de s'en écarter !


Alpaga
Modératrice

Ben désolé,mais c'est le même sujet .
Je suis d'ailleurs étonné que dans la presse personne n'y ait pensé .

Qu'un état si petit puisse voir le jour,
c'est "très" inquiétant pour la Wallonie ...

Il y a en outre,comme le topic le dit ,une importante minorité serbe embarquée dans l'affaire,
or jusqu'ici,il était de tradition qu'il ne poiuvait y avoir de création d'un état indépendant avec une minorité "hostile" à cette séparation .

En raisonant de cette façon,l'indépendance de la Flandre ne pouvait avoir lieu à cause du problème des Fourrons .

La question vient d'être sollutionnée ....

Ungern a écrit:

Ben désolé,mais c'est le même sujet .
Je suis d'ailleurs étonné que dans la presse personne n'y ait pensé .

Qu'un état si petit puisse voir le jour,
c'est "très" inquiétant pour la Wallonie ...

A la différence près que le Monténégro est fort proche du Kossovo et de l'Albanie, pays qui pourraient un jour fusionner démocratiquement maintenant que la Serbie est hors-jeu;

On a rien changé au problème .
On a redistribué les cartes ,c'est tout .
Le résultat est toujours aussi explosif que précédement .

Source : http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20060603.REU28580.html?2017

Le Monténégro proclame son indépendance

REUTERS | 03.06.06 | 22:14

par Ljubinka Cagorovic

Citation :

PODGORICA, Monténégro (Reuters) - L'ancienne république yougoslave du Monténégro a officiellement proclamé son indépendance avec l'adoption par le parlement des résultats du référendum national du 21 mai, au cours duquel les Monténégrins ont choisi de rompre l'union avec la Serbie.
Les membres de l'opposition hostiles à l'indépendance ont boycotté cette séance. Les députés de la majorité portaient quant à eux des rubans rouges. Une foule de Monténégrins s'est massée aux abords du Parlement d'où étaient tirés des feux d'artifices tandis que résonnait l'hymne national.
"La République du Monténégro, en retrouvant son indépendance, devra assumer tous les sujets qui revenaient aux institutions de Serbie-et-Monténégro", a annoncé le président du Parlement Miodrag Krivokapic.
"La République du Monténégro devra appliquer et adhérer aux traités internationaux et aux accords dont était partie prenante la Serbie-et-Monténégro."
La petite république des bords de l'Adriatique, peuplée de 650.000 habitants, est la dernière des républiques de l'ex-Yougoslavie à quitter l'orbite de Belgrade.
Dans le cas du Monténégro, cette séparation mettra un terme à un partenariat avec la Serbie remontant à 1918.
Prié de dire si Belgrade reconnaîtrait le Monténégro, après avoir accueilli froidement l'issue du scrutin, le Premier ministre serbe Vojislav Kostunica avait déclaré la semaine dernière que l'accession à l'indépendance de cette république ne serait pas un "divorce de velours".
"Un pays peut exister sans être reconnu (...) Nous chercherons à avoir une coopération correcte avec les autorités du Monténégro", avait-il déclaré.
UNE CEREMONIE DISCRETE
Son homologue monténégrin Milo Djukanovic, champion de l'indépendance, avait invité Kostunica à une réception pour fêter ensemble la déclaration d'indépendance du Parlement.
Mais ni Kostunica, ni le président serbe Boris Tadic n'étaient présents. Ce dernier avait pourtant reconnu le vote et s'était rendu au Monténégro après le référendum.
La déclaration de samedi s'est passée assez discrètement.
Au moment du résultat du référendum il y a deux semaines, les Monténégrins avaient pourtant célébré l'événement avec des courses de voitures dans les rues de Podgorica, des feux d'artifices et des coups de feu.
Le Monténégro envisage de choisir le jour du 13 juillet pour commémorer son indépendance, votée par 55,5% de ses habitants.
Le nouvel Etat promet d'être "une société multiethnique, multiculturelle et multiconfessionnelle, fondée sur le respect et la protection des libertés et des droits de l'homme, les droits des minorités, les principes d'une démocratie parlementaire, le respect de l'Etat de droit et de l'économie de marché".
Le Monténégro est désormais décidé à rejoindre l'Union européenne et l'Otan.
Cette petite république montagneuse de la taille de l'Irlande du nord qui a appartenu à l'empire ottoman avait acquis son indépendance une première fois à la fin du 18e siècle.
Elle fut intégrée à la Serbie à la fin de la Première Guerre mondiale, puis devint l'une des six républiques de l'ex-Yougoslavie. Après l'indépendance de la Slovénie, de la Macédoine, de la Croatie et de la Bosnie, les deux derniers états de la fédération furent rebaptisés Serbie-et-Monténégro en 2003.
Parmi les 650.000 habitants du Monténégro, on compte 43,2% de Monténégrins, 32% de Serbes, 7,7% de Bosniaques, 5% d'Albanais et 4% de musulmans.