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| Faut-il se préparer à un état francophone indépendant ? | |
| | Auteur | Message |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Faut-il se préparer à un état francophone indépendant ? Jeu 09 Sep 2010, 1:47 pm | |
| Source : http://www.rtlinfo.be/info/belgique/politique/736167/faut-il-se-preparer-a-un-etat-francophone-independant- Faut-il se préparer à un état francophone indépendant ?Cinq questions sur la crise de notre pays ont été posées à plus de 2000 Belges dans le cadre d'un sondage RTL. Sans surprise, Flamands et francophones ne partagent pas les mêmes opinions sur tout... Sauf sur... la scission. Une majorité de Belges ne voit pas l'opportunité pour les francophones de s'y préparer... Belgique - Politique 13:26 Un sondage RTL, effectué par Belga/Ivox auprès de plus de 2000 Belges en début de semaine, révèle que Flamands et francophones ont souvent des avis diamétralement opposés sur les points majeurs de la crise. Il y a toutefois une exception. Et elle concerne l'essentiel: la pérennité de l'état belge. A la question "Est-il temps de préparer un état francophone indépendant", une majorité de Belges, qu'ils soient francophones ou Flamands, répond par la négative. Dans le même temps, paradoxalement, Flamands et francophones se rejoignent sur la capacité de la classe politique à sortir le pays de la crise: ils n'ont pas confiance! Sur les autres points, un gouffre sépare "Nordistes" et "Sudistes". Le plus flagrant porte sur la nature de la périphérie de la capitale: terre flamande ? Oui pour une écrasante majorité de Flamands. Mais c'est un "non" tout aussif massif du côté francophone. Quant aux négociations, la N-VA bénéficie d'un soutien sans faille des néerlandophones qui ne la considèrent pas comme responsable du blocage actuel. Au contraire des francophones... LES RESULTATS COMPLETS DU SONDAGE 2136 répondants. Marge d'erreur: 2.12% Il est temps de préparer un état francophone indépendant...Tout à fait d’accord Flamands 13.6% Francophones 16.2% Total 14.6% Plutôt d’accord Flamands 13.1% Francophones 19.8% Total 15.8% Neutre Flamands 25.9% Francophones 17.7% Total 22.7% Plutôt pas d’accord Flamands 20.9% Francophones 21.2% Total 21% Pas du tout d’accord Flamands 26.5% Francophones 25% Total 25.9% La périphérie de Bruxelles est une terre flamandeTout à fait d’accord Flamands 40.1% Francophones 4.9% Total 26% Plutôt d’accord Flamands 24.4% Francophones 10% Total 18.6% Neutre Flamands 27.8% Francophones 16.8% Total 23.4% Plutôt pas d’accord Flamands 4.4% Francophones 18.4% Total 10% Pas du tout d’accord Flamands 3.4% Francophones 49.9% Total 22% J’ai confiance à la classe politique pour sortir de la criseTout à fait d’accord Flamands 4.9% Francophones 1.8% Total 3.6% Plutôt d’accord Flamands 21% Francophones 13.6% Total 18% Neutre Flamands 27.8% Francophones 17.9% Total 21% Plutôt pas d’accord Flamands 31.8% Francophones 32% Total 31.9% Pas du tout d’accord Flamands 19.3% Francophones 34.7% Total 25.5% La N-VA est la seule responsable du blocageTout à fait d’accord Flamands 6.7% Francophones 28% Total 15.2% Plutôt d’accord Flamands 8.9% Francophones 34.9% Total 19.3% Neutre Flamands 16.6% Francophones 13.8% Total 15.5% Plutôt pas d’accord Flamands 25.6% Francophones 17.6% Total 22.4% Pas du tout d’accord Flamands 42.2% Francophones 5.7% Total 27.6% En cas de séparation souhaiteriez-vous...Une fédération Wallonie-Bruxelles et Flandre indépendante Total 31.6% Néerlandophones 15.3% Francophones 55.9% Une fédération Flandre-Bruxelles et Wallonie indépendanteTotal 21.5% Néerlandophones 33.9% Francophones 2.8% Trois états indépendants : Wallonie, Bruxelles, FlandreTotal 29.3% Néerlandophones 36.1% Francophones 19% Le rattachement de la Wallonie et Bruxelles à la FranceTotal 7.5% Néerlandophones 3% Francophones 14.3% Le rattachement de la Wallonie à la France et un statut particulier pour BruxellesTotal 10.1% Néerlandophones 11.6% Francophones 8% | |
| | | François Barberis Modérateur
Nombre de messages : 300 Age : 81 Localisation : Montpellier Langue : français Emploi/loisirs : Economiste, Géopolitologue, conférencier Date d'inscription : 24/11/2009
| Sujet: Re: Faut-il se préparer à un état francophone indépendant ? Jeu 09 Sep 2010, 5:24 pm | |
| Ce sondage nous apprend pour l'essentiel que le clivage qui détermine la société belge est bien un clivage ethnico-culturel qui sépare les Flamands et les Francophones. Ce n'est donc pas un clivage droite/gauche comme dans les autres démocraties. Cette dimension droite gauche n'apparaît pas dans le sondage, peut-être parce que l'organisme a pensé qu'elle était si peu clivante que poser la question n'avait pas trop de sens.
L'histoire et la géopolitique nous apprennent que les clivages etnico-culturels sont ''irrésorbables'' et perdurent à travers les siècles, même si une histoire commune a pu les atténuer, alors que les clivages droite/gauche sont assez aisément dépassables par le haut par la construction et l'avènement d'une conscience morale collective -c'est-à-dire un cadre de valeurs morales publiques et privées- dans laquelle l'immense majorité finit par se reconnaître et qui devient réalité lorsque la voie de la prospérité économique est trouvée. Les exemples sont légions.
Le clivage flandriens/francophone est donc un clivage profond, permanent, qu'il ne sert à rien d'ignorer et qu'il convient de traiter.
On connaît la meilleure solution : la séparation à l'amiable et le partage des actifs, des passifs et surtout le partage (au sens de la mise en commun) de la mémoire collective, concrètement la rédaction d'une histoire commune officielle.
Il s'agit de constatations banales, mais qu'il convient de rappeler. Lorsque ces matérialités sont niées, de grandes souffrance peuvent en résulter pour la partie dominée. Sur ce point aussi, les exemples sont légions.
La cas belge est singulier, car c'est la partie dominée qui refuse l'accueil à la conscience collective de son état de dominé, alors qu'en général c'est la partie dominante qui refuse à la partie dominée la prise de conscience de son état de dominé. Mais cette situation est stratégiquement instable. Tôt ou tard la conscience d'être dominé vient à la surface.
La résolution de la crise nationale belge dépend donc de la montée en conscience collective de cette situation de dominé. L'épisode politique que nous venons de vivre, même s'il n'est pas décisif, devrait avoir fait évoluer bien des esprits. Il est vraisemblable qu'un ''accord'' de gouvernement commun va être signé, mais les relations entre les deux fractions de la société belge -ou les trois si on considère que BXL constitue une fraction séparée du monde francophone, ce que je ne pense pas - ne seront plus jamais comme avant. Non pas en raison du nouveau pacte politique qui va probablement s'installer, mais par la, dynamique qui aura été donnée au mouvement de prise de conscience.
Il suffit donc d'attendre, car les dés ont commencé à rouler. Combien de temps ? Difficile de faire une évaluation. Quelques semestres me semble-t-il, en fonction des éléments géopolitiques fortuits ou prévisibles. ce qui me paraît important c'est que lorsque je fais l'inventaire des événements possibles et probables, je n'en vois aucun qui pourrait faciliter le retour en arrière ou simplement être un frein à la dynamique : danger extérieur qui en général soude les populations, ambitions communes, projets de développement nécessitant un accord général des populations, etc... Rien de tout cela n'apparaît dans un avenir prévisible, alors que l'inventaire des événements accélérateurs de la décomposition sont nombreux, à commencer par l'âge du royal capitaine. La présidentielle française pourrait être aussi un événement accélérateur car il permet l'ouverture des possibles à l'intérieur comme à l'extérieur.
Il n'est pas certain en revanche que lorsque la prise de conscience collective sera intégrée dans l'esprit des gens, les opérations de scission se passeront sans violence. Il faudra être vigilant à ce moment.
Il n'est donc pas nécessaire d'intervenir aussi souvent qu'avant. Trop d'interventions pourraient d'ailleurs nuire à cette dynamique. C'est pourquoi vous me lisez moins souvent. mais en revanche je vous lis toujours avec autant de plaisir. | |
| | | Thierry Membre initié
Nombre de messages : 331 Age : 66 Localisation : France Langue : français Emploi/loisirs : politique Date d'inscription : 27/04/2006
| Sujet: Re: Faut-il se préparer à un état francophone indépendant ? Jeu 09 Sep 2010, 6:18 pm | |
| Bonne analyse François La lassitude guette inéluctablement ceux qui suivent cette (trop)lente decomposition belge.Ce fut mon cas au cours des derniers 12 mois.Il faut donc reprendre des forces (en attendant ,peut être d'ici fin 2010 des commandes de Rafale en EAU et...Brésil ) A esperer comme vous dites des elements declencheurs ,histoire que cette Belgique ne nous enterre pas avant.Amitié. | |
| | | François Barberis Modérateur
Nombre de messages : 300 Age : 81 Localisation : Montpellier Langue : français Emploi/loisirs : Economiste, Géopolitologue, conférencier Date d'inscription : 24/11/2009
| Sujet: Re: Faut-il se préparer à un état francophone indépendant ? Jeu 09 Sep 2010, 6:49 pm | |
| Merci Thierry, ainsi que pour votre avis et réponse sur l'autre fil. Je suis heureux de voir que nous sommes sur la même position : patience et modération, pas d'emballement. Toujours prendre du recul par rapport à l'événement. | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Faut-il se préparer à un état francophone indépendant ? Jeu 09 Sep 2010, 10:40 pm | |
| Merci aussi François ! Que pouvons nous en effet ajouter de concret puisque les négociations, si négociations il y a encore, se font à huis clos ? Force nous est donc d'attendre la fin de la mission des médiateurs royaux pour voir si la N-VA et le PS seront encore disposés à se parler et sur quelles bases ? Avec ou sans l'adjonction de la famille libérale comme le souhaite Bart DE WEVER qui, en admirateur de CÉSAR, semble précisément devoir se méfier de ses proches lui qui est à deux doigts de lâcher Bruxelles pour homogénéiser la Flandre en vue d'en faire une république indépendante après avoir vidé la Belgique de sa substance ! La fin de la Belgique semble plus proche que jamais, je peux me tromper mais contrairement à 2007 je ne vois que peu de gens qui pavoisent avec le drapeau belge à leur balcons ! Signe des temps ? | |
| | | ybby Membre régulier
Nombre de messages : 112 Age : 41 Localisation : Montegnée Langue : Français, Anglais, Italien Emploi/loisirs : Sans emploi Date d'inscription : 15/02/2008
| Sujet: Re: Faut-il se préparer à un état francophone indépendant ? Dim 12 Sep 2010, 6:50 pm | |
| - François Barberis a écrit:
- Ce sondage nous apprend pour l'essentiel que le clivage qui détermine la société belge est bien un clivage ethnico-culturel qui sépare les Flamands et les Francophones. Ce n'est donc pas un clivage droite/gauche comme dans les autres démocraties. Cette dimension droite gauche n'apparaît pas dans le sondage, peut-être parce que l'organisme a pensé qu'elle était si peu clivante que poser la question n'avait pas trop de sens.
L'histoire et la géopolitique nous apprennent que les clivages etnico-culturels sont ''irrésorbables'' et perdurent à travers les siècles, même si une histoire commune a pu les atténuer, alors que les clivages droite/gauche sont assez aisément dépassables par le haut par la construction et l'avènement d'une conscience morale collective -c'est-à-dire un cadre de valeurs morales publiques et privées- dans laquelle l'immense majorité finit par se reconnaître et qui devient réalité lorsque la voie de la prospérité économique est trouvée. Les exemples sont légions.
Le clivage flandriens/francophone est donc un clivage profond, permanent, qu'il ne sert à rien d'ignorer et qu'il convient de traiter.
On connaît la meilleure solution : la séparation à l'amiable et le partage des actifs, des passifs et surtout le partage (au sens de la mise en commun) de la mémoire collective, concrètement la rédaction d'une histoire commune officielle.
Il s'agit de constatations banales, mais qu'il convient de rappeler. Lorsque ces matérialités sont niées, de grandes souffrance peuvent en résulter pour la partie dominée. Sur ce point aussi, les exemples sont légions.
La cas belge est singulier, car c'est la partie dominée qui refuse l'accueil à la conscience collective de son état de dominé, alors qu'en général c'est la partie dominante qui refuse à la partie dominée la prise de conscience de son état de dominé. Mais cette situation est stratégiquement instable. Tôt ou tard la conscience d'être dominé vient à la surface.
La résolution de la crise nationale belge dépend donc de la montée en conscience collective de cette situation de dominé. L'épisode politique que nous venons de vivre, même s'il n'est pas décisif, devrait avoir fait évoluer bien des esprits. Il est vraisemblable qu'un ''accord'' de gouvernement commun va être signé, mais les relations entre les deux fractions de la société belge -ou les trois si on considère que BXL constitue une fraction séparée du monde francophone, ce que je ne pense pas - ne seront plus jamais comme avant. Non pas en raison du nouveau pacte politique qui va probablement s'installer, mais par la, dynamique qui aura été donnée au mouvement de prise de conscience.
Il suffit donc d'attendre, car les dés ont commencé à rouler. Combien de temps ? Difficile de faire une évaluation. Quelques semestres me semble-t-il, en fonction des éléments géopolitiques fortuits ou prévisibles. ce qui me paraît important c'est que lorsque je fais l'inventaire des événements possibles et probables, je n'en vois aucun qui pourrait faciliter le retour en arrière ou simplement être un frein à la dynamique : danger extérieur qui en général soude les populations, ambitions communes, projets de développement nécessitant un accord général des populations, etc... Rien de tout cela n'apparaît dans un avenir prévisible, alors que l'inventaire des événements accélérateurs de la décomposition sont nombreux, à commencer par l'âge du royal capitaine. La présidentielle française pourrait être aussi un événement accélérateur car il permet l'ouverture des possibles à l'intérieur comme à l'extérieur.
Il n'est pas certain en revanche que lorsque la prise de conscience collective sera intégrée dans l'esprit des gens, les opérations de scission se passeront sans violence. Il faudra être vigilant à ce moment.
Il n'est donc pas nécessaire d'intervenir aussi souvent qu'avant. Trop d'interventions pourraient d'ailleurs nuire à cette dynamique. C'est pourquoi vous me lisez moins souvent. mais en revanche je vous lis toujours avec autant de plaisir. Rien à redire. Mais, pour citer Jean Loup Dabadie, parolier de Reggiani: Combien de temps... Combien de temps encore Des années, des jours, des heures, combien? Quand j'y pense mon coeur bat si fort... Mon pays c'est la vie. Combien de temps... Combien Ma patience commence à flancher. ça devient lassant et je vois que les gens se lassent aussi de tout ce qui se passe. Beaucoup disent qu'ils veulent la scission car de plus en plus, les belgicistes convaincus comprennent ce que nous aurions à perdre de signer la confédération. Malheureusement, je pleure intérieurement de croire qu'ils se disent que la France ne pourra jamais leur apporter un bien être (tout ça en étant persuader que la France nous traîterait en région sous-développée). Hors, nous savons tous que notre Mère Patrie est la seule à même d'offrir à nos compatriotes, la sécurité et la justice, aussi bien au sens propre comme au sens social du terme. Là où, je ne comprend pas, c'est cette nécessité de maintenir un semblant de sentiment belge dans la perspective d'une Belgique française, semi-autonome. Le projet Ducarme ne me sied guère dans le sens où celui-ci maintient le symbolisme belgicain et sa monarchie... comme si nous étions des futuniens ou des wallisiens ! Non mais, sans blague ! Un congrès de Belgique, république autonome au sein de la République Français, passe encore mais, repartir sur les bases du reliquat de ce réel ancien régime pour notre renouveau au sein de la France, j'y émet un NON catégorique. Bonsoir à tous ! | |
| | | François Barberis Modérateur
Nombre de messages : 300 Age : 81 Localisation : Montpellier Langue : français Emploi/loisirs : Economiste, Géopolitologue, conférencier Date d'inscription : 24/11/2009
| Sujet: Re: Faut-il se préparer à un état francophone indépendant ? Dim 12 Sep 2010, 7:46 pm | |
| Ce sondage est bien plus qu'un sondage. Ce sondage démontre que de simple concept de séparation, la scission est devenue une idéologie, et bien plus encore, une prophétie auto-réalisatrice.
1) le concept de séparation est devenu une idéologie: Rappelons ce qu'est une idéologie : un système de pensée organisé tendant à aboutir à des prises de positions politiques ou morales éventuellement suivies d'une action. La séparation-rattachisme selon Gendebien était un concept, une idée. La scission devient une idéologie, puisqu'elle se produit avec une réflexion accompagnatrice des raisons supposées objectives de cette scission, à l'inverse du concept de rattachement qui est une vision fantasmée de la scission. Ce qui est nouveau, c'est qu'aujourd'hui on parle de scission, et on se prépare à cette idée, non pas pour la scission ou parce que cela est ''dans la nature des choses'', mais parce qu'une réflexion a conduit à des conclusions politiques et opératives disant que cette scission est nécessaire, si ce n'est souhaitable. Par exemple, certains considéreront que les deux peuples et les deux cultures sont si différents, qu'ils ne pourront jamais s'entendre et qu'il vaut mieux une séparation. D'autres considéreront que cette scission sera le seul moyen de retrouver sa propre dignité, etc...
Ce qui a fait basculer le concept de séparation en idéologie de la scission, c'est que depuis maintenant 1 an environ, de nombreuses personnes ont accepté d'engager leur réflexion sur le mode opératoire, avec une tentative de définition de la cible qu'il conviendrait d'atteindre : Wallonie + BXL ? Wallobrux ? confédération ? comment partager la dette ? comment partager les actifs ? comment pourra-t-on refinancer la dette ?... Peu importe la définition de cette cible et des modalités de fonctionnement ultérieurs. Aujourd'hui cette cible existe bien dans l'esprit de 37% des Francophones; Cible + réflexion politique + réflexion opérationnelle . Ajoutons à cela l'invocation de valeurs morales collectives en danger : lutte contre ce que certains pensent être chez les Flandriens une sorte de fascisme rampant, ou pour le moins un nationalisme d'exclusion, tentative d retrouver sa mémoire collective, retour vers des valeurs supposées communes, etc... Tout cet ensemble de prise de position et de réflexion démontre que l'on est passé d'un simple concept fantasmé (''le rattachement'') à une idéologie globale et structurée ou en voie de l'être : l'idéologie de la scission.
2) Cette idéologie possède toute les caractéristiques d'une prophétie auto-réalisatrice. cela se sent bien lorsqu'on tente d'apprécier la dynamique de cette idéologie. Ce n'est pas bien entendu aux 2% du score du RWF qu'il faut la comparer, mais bien à ces 37%, voire plus de gens qui ont intégré les axes de cette idéologie : contestation de la manière dont les négociations sont conduites, contestations (avant même qu'elles soient officiellement connues) des concessions qui seront faites par le parti Fr à la table ds négociations, etc... Ce dernier point (la contestation anticipée des concessions supposées des Fr) illustre particulièrement la caractère dynamique et auto-réalisateur de cette idéologie. Ceux qui conteste ont déjà brulé leurs vaisseaux. Ils ne pourront donc sortir de leur contestation qu'en rejetant et en entraînant les autres dans ce rejet, donc à faire en sorte que cette prophétie de la scission devienne réalité, la rendant ainsi auto-réalisatrice : elle va se réaliser parce que d'abord une minorité agissante importante (737%) et demain une majorité va vouloir qu'elle se réalise. Ce phénomène est très bien connu des boursiers. Comme les boursiers, les opinions publiques sont moutonnières plus qu'anticipatrices et marchantes.
C'est donc bien plus qu'un sondage que nous délivre RTL. C'est vraiment la vision d'une dynamique politique dont on peut dire aujourd'hui qu'elle conduira à une cible qui est une cible de scission, mais sans pouvoir encore dire la nature de cette cible. Une chose paraît acquise. cette cible ne contient pas -pour l'instant- le concept de rattachement à la France ou aux pays bas. ce qui veut dire que le scénario le plus probable est un détachement de la Wallonie de l'ensemble belge, une autoproclamation d'indépendance de la Flandre, et une situation mouvante et incertaine pour BXL. Cette cible est une cible instable, c'est l'évidence même. Elle n'a pas vocation à durer plus de quelques mois, 1 ou 2 exercices fiscaux tout au plus. Mais il est encore trop tôt pour imaginer l'idéologie qui relaiera celle de la scission et vers quelle cible plus stable elle conduira les parties.
(peuples différentes, incapacitémodalités de cette scission, | |
| | | guy Membre fidèle
Nombre de messages : 182 Age : 81 Localisation : Draguignan (France - Dépt du Var) - Ardennais d'origine Langue : français Emploi/loisirs : Retraité profession juridique - Loisirs : histoire, actualité politique, bricolage, musique, informatique, photo, cuisine Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Faut-il se préparer à un état francophone indépendant ? Lun 13 Sep 2010, 12:35 am | |
| Le Soir : "Voici l'Etat Wallonie-Bruxelles" http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2010-09-12/voici-l-etat-wallonie-bruxelles-792775.php Virage éditorial à 180° ? Préparation des esprits à la scission en les rassurant ? | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Le Plan B Lun 13 Sep 2010, 6:55 am | |
| http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2010-09-12/voici-l-etat-wallonie-bruxelles-792775.php - Citation :
- Voici l'Etat Wallonie-Bruxelles…
OLIVIER MOUTON
dimanche 12 septembre 2010, 21:25 Le plan B, tous les responsables politiques francophones en parlent. « Le Soir » l'a réalisé : territoire, drapeau, régime politique, viabilité économique, bijoux de famille… De la politique fiction ? Voire… Un dossier exceptionnel de cinq pages dans votre quotidien, ce lundi.
« Le plan B ? On n'y est pas encore. Cependant ; l'intelligence et la lucidité veulent qu'on ne puisse plus l'exclure. » C'est Philippe Moureaux qui parlait, à l'instar de plusieurs de ses collègues socialistes francophones et non des moindres (Onkelinx, Demotte, Marcourt), alors les négociations communautaires patinent. Un message à l'adresse de la Flandre, une stratégie politique. Mais, aussi, une fédération Wallonie-Bruxelles sur laquelle on planche en coulisses.
Avec quels contours ? Le Soir a consulté de nombreux spécialistes de divers horizons pour dresser le portrait du nouvel Etat Wallonie-Bruxelles. Il aurait un territoire de 17.000 km2, coupé en deux, ce qui ne serait pas sans poser de problèmes. Même si tout dépend de l'éventuelle négociation finale, bien sûr, la notion de « corridor » n'étant pas avancée pour rien par les partis francophones. Deux capitales s'imposeraient en un choix qui pourrait ne pas être cornélien : Bruxelles et Namur. Une accès à la mer pourrait être préservé, en vertu de « droits maritimes » qui pourraient découler de la négociation. Le régime politique ? A priori, une monarchie constitutionnelle, comme aujourd'hui, mais avec un Roi aux « pouvoirs uniquement protocolaires ». Et, là encore en fonction de la façon dont le divorce se déroule, la fédération Wallonie-Bruxelles pourrait conserver le label belge résiduel. Ainsi que son droit d'accès à l'Union européenne, à l'Organisation du Traité de l\'Atlantique Nord, à l'Organisation des Nations unies…
Cet Etat sera-t-il viable… Il aurait un taux de chômage record de 17% contre… 7,9% à la Flandre. Dans un premier temps, c'est sûr, l'Etat Wallonie-Bruxelles devrait sérieusement se serrer la ceinture. Mais les perspectives ne seraient pas forcément sombres. L'âge moyen de la population wallonne est moins élevé que celui de la Flandre : 39 ans contre 41 ans. La puissance économique de Bruxelles restera entière, tandis que la Wallonie « new look » est aussi dynamique que la Flandre.
Quant aux symboles belges, ils pourraient souffrir, c'est vrai. Le football serait tenté de regarder vers l'étranger. Le visage des télécoms pourrait être profondément modifié. Et les musées seraient sans doute moins riches, bien des collectionneurs menaçant de retirer leurs prêts en cas de séparation.
Retrouvez tous les détails de ce plan B très concret dans Le Soir de ce lundi. Un numéro à ne pas manquer. | |
| | | François Barberis Modérateur
Nombre de messages : 300 Age : 81 Localisation : Montpellier Langue : français Emploi/loisirs : Economiste, Géopolitologue, conférencier Date d'inscription : 24/11/2009
| Sujet: Re: Faut-il se préparer à un état francophone indépendant ? Lun 13 Sep 2010, 7:36 am | |
| Si le Midi Libre, notre ''quotidien'' local -qui est toujours en retard de 3 trains, 2 guerre et 1 révolution en parle, c'est que les choses se précisent. | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Faut-il se préparer à un état francophone indépendant ? Lun 13 Sep 2010, 9:43 am | |
| Exact mon cher François, ceci dit j'ai lu attentivement le Plan B dans l'édition-papier du Soir : édifiant ! Cela ne s'est pas "pondu" en un jour assurément ; preuve que les états-majors de certains partis francophones belgicains avaient soit humés l'air du temps, soit pris de discrets contacts avec le Quai d'Orsay ! La tendance semble aller vers une Belgique "résiduelle" francophone pour ne pas effrayer le peuple en attendant un rapprochement franc avec la France pour qui sait lire ce plan B entre les lignes.
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| | | ybby Membre régulier
Nombre de messages : 112 Age : 41 Localisation : Montegnée Langue : Français, Anglais, Italien Emploi/loisirs : Sans emploi Date d'inscription : 15/02/2008
| Sujet: Re: Faut-il se préparer à un état francophone indépendant ? Lun 13 Sep 2010, 11:22 am | |
| - Stans a écrit:
Exact mon cher François, ceci dit j'ai lu attentivement le Plan B dans l'édition-papier du Soir : édifiant ! Cela ne s'est pas "pondu" en un jour assurément ; preuve que les états-majors de certains partis francophones belgicains avaient soit humés l'air du temps, soit pris de discrets contacts avec le Quai d'Orsay ! La tendance semble aller vers une Belgique "résiduelle" francophone pour ne pas effrayer le peuple en attendant un rapprochement franc avec la France pour qui sait lire ce plan B entre les lignes. Ayant le Soir pdf du jour sous les yeux, je ne vois pas où je dois lire entre les lignes. Si quelqu'un peut m'éclairer. Merci beaucoup. | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Faut-il se préparer à un état francophone indépendant ? Lun 13 Sep 2010, 11:54 am | |
| Là où l'on parle des firmes largement privatisées, dégagées de l'emprise étatique et dominées par un partenariat français ! | |
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