Jacques CHIRAC plus euro-prudent ?

Source : http://fr.news.yahoo.com/15062006/290/jacques-chirac-pose-ses-conditions-pour-l-elargissement-de-l.html

jeudi 15 juin 2006, 21h13

Jacques Chirac pose ses conditions pour l'élargissement de l'UE

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BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne devra se doter des institutions adéquates avant tout nouvel élargissement, processus auquel elle doit encore réfléchir un moment, a estimé Jacques Chirac lors du conseil européen de Bruxelles.

"S'agissant du traité constitutionnel, et compte tenu de la nécessité de respecter la position de chacun, la seule solution raisonnable est de se donner davantage de temps", a déclaré le président français lors d'une séance de travail réunissant les chefs d'Etat et de gouvernement des 25.

Un an après la gifle des "non" français et néerlandais à la Constitution européenne, le chef de l'Etat appuie le souhait de la présidence autrichienne de l'UE de prolonger jusqu'en 2009 la "période de réflexion" décrétée il y a un an afin de "donner du temps du temps" - en attendant que France et Pays-Bas se choisissent de nouveaux dirigeants, au printemps 2007.

Alors qu'il vient d'entamer sa dernière année au pouvoir, Jacques Chirac a redit à Bruxelles la nécessité "d'adapter les institutions" européennes tout en gardant "à l'esprit" les échéances politiques de 2009", qui verront le renouvellement du Parlement de Strasbourg et de la Commission européenne.

D'ici là, il compte notamment sur les présidences finlandaise, à partir du 1er juillet, allemande, début 2007, et française, au second semestre 2008, pour faire avancer les choses.

"PROCESSUS MIEUX COMPRIS"

Pour le président français, la poursuite de l'élargissement au-delà de l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie devra se faire "selon un processus maîtrisé et mieux compris".

"Escamoter ce débat, c'est refuser de répondre aux questions que se posent les citoyens et risquer alors de mettre en danger les élargissements futurs", a-t-il insisté.

Dans l'esprit du président français, il n'est toutefois pas question de remettre en cause les engagements déjà pris ni d'imposer aux candidats de nouveaux critères d'adhésion.

Paris insiste en revanche sur la "capacité d'assimiliation" de la famille européenne, qui doit selon elle être prête, politiquement, financièrement et institutionnellement avant de s'agrandir à nouveau.

A l'image du "Adieu tristesse" lancé par le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel à l'ouverture des débats, le président français, qui se plaît à répéter que "l'Europe n'est pas en panne", refuse de se laisser aller à l'immobilisme, "bien au contraire".

Attendu sur le terrain des nouvelles idées pour relancer une Europe que la France a contribué à ralentir par son refus, Jacques Chirac a plaidé jeudi soir pour une "amélioration des institutions dans le cadre des traités existants".

Il a notamment salué le choix du conseil de "mieux associer les Parlements nationaux au processus de subsidiarité" et de mieux prendre en compte "l'impact social dans les propositions législatives de l'Union".

Je pense que l'Europe avant de s'élargir doit d'abbord réfélchir à un projet global.

Quel est l'intérêt de regrouper des pays si au final il n'y a pas de projets?

Pourtant si on avait écouté CHIRAC et SCHRÖDER il y a deux ans, la Turquie serait déjà dans l'UE !