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 Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon

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Serge
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Serge


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MessageSujet: Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon   Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon EmptyVen 13 Mar 2009, 11:44 am

Bon, je place ici ce sujet dans l'espoir de susciter une discussion intéressante avec nos amis français (et notamment avec les sympathisants de l'UMP, parti du président).
Il s'agit du cinquième argument développé par Claude Demelenne, dans son dernier ouvrage, "Pour ou contre la Belgique française" (éd. du Cherche-Midi, Paris, janvier 2009), en faveur du rattachement à la France. Pour mémoire, les 11 autres arguments développés dans le livre, sont les suivants :

1. Un bonus pour l'économie française
2. La France plus forte en Europe
3. Cocorico pour les droits de l'homme
4. Une francophonie moins frileuse
6. La gauche requinquée par les Belges
7. Les Belges francophones renouent avec une vraie démocratie
8. La Wallonie a enfin un projet mobilisateur
9. La chute du mur de Bruxelles
10. Un statut particulier pour la République
11. Les relations avec la Flandre sont normalisées
12. La fin du mythe belge.

Voici donc le développement du cinquième argument :

5. Nicolas Sarkozy au paradis

(extrait de « Pour ou contre la Belgique française », Par Claude Demelenne, Paris, éd. du Cherche-Midi, 2009, p. 99-102)

« Et si la réunion de la Belgique francophone à la France était l’un des grands desseins du second quinquennat de Nicolas Sarkozy, voire de la fin de son premier mandat ? De prime abord, la suggestion semble farfelue. Abracadabrantesque. Comme les autres dirigeants européens, le Président français manie la langue de bois sur la question belge. « C’est une affaire sérieuse, a-t-il déclaré en marge du Conseil européen du 14 décembre 2007. La position de la France est que la Belgique, un grand pays voisin et ami, surmonte ses difficultés. Nous ne voulons en aucun cas interférer. La France ne se réjouit jamais des difficultés de ses amis ». Ici et maintenant, cette réponse est la seule possible pour Nicolas Sarkozy. Quand le divorce Wallons-Flamands apparaîtra inéluctable, la politique reprendra ses droits. L’internationalisation de la question belge ne prendra pas la France au dépourvu. A l’Elysée, une cellule spéciale suit de près les soubresauts du royaume. Cet intérêt est tout sauf surprenant. L’incompréhension française pour le mal de vivre des Belges francophones a toujours été feint. La réserve diplomatique n’exclut pas la lucidité. « J’ai la conviction, déclarait le général de Gaulle à la fin des années 1960, que seule leur prise en charge par un pays comme la France peut assurer l’avenir à vos trois à quatre millions de Wallons (1) ».

« Si les Belges francophones, bousculés par les flamingants, se tournent vers la France, Nicolas Sarkozy contredira-t-il son illustre prédécesseur ? Pour paraphraser celui-ci, sautera-t-il sur sa chaise comme un cabris en disant : « Non-ingérence ! Non-ingérence ! » ? C’est peu probable. Sarkozy partage avec De Gaulle une certaine idée de la France, de son ambition et de sa place dans le monde. Dès le soir de son élection, le 6 mai 2007, Sarkozy plante le décor. Il réinvente le messianisme français, dans un discours de grandeur et de puissance aux accents gaulliens. On l’attendait en ultralibéral triomphant, chef d’une droite décomplexée. Il se métamorphose en prédicateur des droits de l’homme. Il réaffirme le rôle irremplaçable de la France, « grande, vieille et belle nation » dans la défense de « tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et les dictatures ». Il lance un appel à ses partenaires européens, les conjurant « d’entendre la voix des peuples qui veulent être protégés… Un appel à tous ceux qui, dans le monde, croient aux valeurs de la tolérance, de la liberté, de la démocratie, de l’humanisme… la France sera aux côtés des infirmières bulgares enfermées depuis huit ans, la France n’abandonnera pas Ingrid Betancourt, la France n’abandonnera pas les femmes qu’on condamne à la burqa, la France n’abandonnera pas les femmes qui n’ont pas de liberté. La France sera du côté des opprimés du monde ». Ce propos, plein d’emphase, de grandiloquence, campe le personnage. Avant même son entrée en fonction, Sarkozy se rêve hyper-président au service du Bien. La suite sera à l’avenant : libération surprise des infirmières bulgares, mobilisation pour Ingrid Betancourt, réintégration de la Syrie dans le jeu diplomatique, lancement de l’Union pour la Méditerranée, « trait d’union entre l’Europe et l’Afrique… grand rêve de paix et de civilisation »…. Président de l’Union européenne de juillet à décembre 2008, le Président français a « découvert un autre monde, celui de la conversation quotidienne avec les puissants pour régler les grandes crises militaires ou diplomatiques, explique Charles Jaigu dans Le Figaro. Pendant ses vacances au cap Nègre, il s’est beaucoup amusé du mot de l’un de ses amis qui, le voyant au téléphone avec Poutine au bord de la piscine, lui avait lancée : Tu est le maître du monde (2) ».

Rien de plus exaltant pour un Président au style napoléonien, soucieux de laisser sa trace dans l’histoire, qu’un agrandissement du territoire national. Une conquête sans combat, autre que diplomatique, puisque la France ne ferait que répondre à l’appel des Wallons et des Bruxellois. Nicolas Sarkozy, confortablement installé dans sa posture de « sauveur des Belges », serait d’autant plus au paradis que la Belgique francophone est de moins en moins rouge. Le Mouvement réformateur – l’équivalent de l’UMP française – y est désormais le premier parti. Dans le système proportionnel belge, la droite reste certes minoritaire en Wallonie et à Bruxelles. Mais le PS francophone n’est plus triomphant. Une alliance historique entre la droite libérale et les écologistes n’est pas exclue au lendemain des élections régionales de 2009. Rien que du bonheur pour Sarkozy ».


(1) Déclaration au professeur Robert Liénard, doyen de l’université de Louvain, citée par Jules Gheude, dans son livre Le Choix de la Wallonie, éditions Mols, 2008.
(2) « Ce que le président a en tête », Le Figaro, 18 septembre 2008.
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Roy
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MessageSujet: Re: Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon   Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon EmptyVen 13 Mar 2009, 12:09 pm

Je suis Français et favorable au rattachement, mais hélas je crains que la France n'agisse pas, voir même qu'elle freine ce projet !
Pourquoi ? Notament pour les raisons suivantes :
- Votre combat est méconnu ; personne n'en parle (j'ai fais le test auprès de mes proches)
- La crainte de passer pour des impérialistes : c'est un traumatisme qui est profondément ancrée dans nos mentalité (merci le politiquement correct) ; ici en France il est mal vu d'apprécier Napoléon par exemple ; politiquement c'est une insulte qui est à la limite de l'accusation de Nazisme (les ravages de la gauche et de la négation de notre histoire) ; pareil, en testant l'idée d'un rapprochement on m'a regardé comme un dictateur voulant envahir la pauvre Belgique : j'ai dû préciser que le courant rattachiste était Belge à l'origine et basé sur la volonté populaire qui devrait être validé par référendum et que c'était une union pas une annexion !
- La gauche française qui, s'oppose systématiquement à tous ce qui pourrait renforcer la France, au fait d'unir des peuples ayant les mêmes valeurs, la même langue, des origines communes, la gauche préfère les cultures étrangères, l'immigration massive qui vient plomber notre société mais surtout pas une union volontaire et démocratique qui pourrait renforcer notre culture commune (francophonie, démocratie, etc...) : beurk !
- Les français ne voient pas l'intérêt d'une union car la notion de Nation est chez nous immédiatement assimilé à être classé à l'extréme droite: le test est facile à faire, il suffit de dire "vive la France" dans la rue pour attirer les regards suspiceux et passer pour un membre du FN (on peut en revanche crier "viva Italia" ou "vive l'Algérie" là personne ne vous jugera). bref, les français se foutent des Belges (en moyenne, je ne généralise pas) et vos problémes identitaires et relationnels avec les flamands n'est hélas pas suffisament... exotique dirons-nous : ah si vous êtiez Palestiniens vous auriez la sympathie de nos politiquement corrects.
- La droite française est frileuse (cf la peur du politiquement correct ci-dessus évoquée)

Dommage.
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MessageSujet: Re: Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon   Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon EmptyVen 13 Mar 2009, 12:47 pm

Moi c'est le point 2 de l'argumentaire de Serge qui m'intéresse !
La France a tout à gagner à être plus forte en Europe pour contrebalancer le poids de l'Allemagne qui a tout un hinterland économique dans l'Europe de l'Est. De plus, la France pourrait se porter garante de Bruxelles, ville qui abrite l'Union européenne et l'Orgagisation du Traité de l'Atlantique Nord et où le véritable bilinguisme est franco-anglais et non néerlando-français !
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MessageSujet: Re: Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon   Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon EmptyVen 13 Mar 2009, 1:03 pm

Bien sûr, ce ne sera pas aisé à faire comprendre, il y aura des problèmes à résoudre, etc.
Claude Demelenne dans son livre en est conscient, et examine le "pour" et le "contre".
Mais il y a plusieurs facteurs qui pourraient à relativment brève échéance favoriser cette solution :

1) La crise économique mondiale va faire souffrir l'Europe. Or, si l'Europe souffre, la France souffre, et le "repli identitaire" est quelque chose que l'on observe durant ces périodes. Sarkozy n'essaiera-t-il pas de s'emparer de cette question pour faire diversion si ses espoirs européens pour la France sont déçus ? (c'est le sens subliminal de l'article que j'ai reproduit plus haut).

2) La société belge est de plus en plus divisée et cela commence à se savoir au niveau international. La Flandre s'inquiète de pages entières dans le New-York Times, le Herald Tribune, Libération (grâce à notre ami Jean Qautremer), etc., l'accusant de pratiquer un fascisme larvé ("a kind of non-violent fascism" "une forme de fascisme non-violents"). Etre présentée à l'échelon international, mondial même, comme un peuple composé à 80 % de bras droits levés est tout sauf une image dynamique et moderne attirant les investisseurs en Flandre ...

3) Les risques de violence ne sont pas totalement absents, hélàs ! La Flandre possède des groupes extrémistes très bien organisés (TAK, VOORPOST), qui sont capables de semer la terreur dans les endroits les plus sensibles du territoire (Bruxelles, communes à facilités, ...). En 1970, ils ont tué un militant du FDF qui collait des affiches. Plus tard, dans les années '80, ils menaient chaque wwek-end des expéditions punitives sanglantes contre les francophones dans les Fourons, ...

4) Mais surtout, il n'y aura pas de nouvelle réforme de l'Etat belge, comme le souhaitent les partis flamands. Les partis francophones ne le disent pas ouvertement, mais cette ultime réforme n'aura JAMAIS lieu, parce qu'elle reviendrait à admettre officiellement une "bantoustanisation" officielle de la Belgique, avec des citoyens de seconde zone dont les droits seraient amoindris par rapport à ceux des Flamands. Lassée d'attendre, la Flandre finira par prendre son indépendance, personne ne pourra s'y opposer, et c'est à ce moment là que les choses s'éclairciront, et que la France, comme la Belgique résiduelle seront confrontées à un débat qui ne sera plus belgo-belge, mais international.

La question sera, au niveau européen : devant cet échec flagrant de l'idée européenne (que symbolisait le petit laboratoire belge), vaut-il mieux laisser se créer deux ou trois Etats confettis au risque d'ouvrir la boite de Pandorre et de donner des idées à la Catalogne, à l'Ecosse, à la Lombardie, etc., ou maintenir le nombre d'Etats existants en acceptant simplement un agrandissement de la France ? Et ce n'est pas l'Allemagne qui s'y opposera : elle a encore en tête le rôle personnel que François Mitterrand a joué dans la réunification allemande, alors qu'une Margaret Thatcher, p. ex., s'y était opposée. Comme pour l'Allemagne, l'Europe ne pourra pas s'y opposer et ce sera la solution la plus sage et la plus profitable à toutes les parties.
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MessageSujet: Re: Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon   Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon EmptyVen 13 Mar 2009, 1:16 pm

Le sujet n'est pas inintéressant pour les Belges, mais inexistant pour les Français.
Entré au RPR en 1979, puis à l'UMP (avec les réserves que l'on connait) dès sa création, je n'ai jamais entendu, même dans les réunions régionales, une seule fois parler du problème Wallon...

La Belgique est un pays qui, un peu à l'instar de "bienvenue chez les ch'tis", inspire le sourire mi amusé mi tendre, mais jamais sérieux...
Pour les Français moyens, la Belgique ce sont dans le désordre Jean-Claude Vandamme, Annie Cordy, Johnny Halliday (juste pour en rire), Jacques Brel (que l'on définit souvent - ce qui est révélateur - comme le meilleur chanteur Français), Les frites fricadelles et le Manneken pis...

L'on sourit souvent en se disant que de manière globale le désordre politique ambiant du "plat pays" n'a rien à envier au nôtre...
Voilà pour les clichés...Puis, point barre...

Un problème Belge ? Qu'ils se débrouillent, on a déjà assez à faire avec les nôtres!...
Sarkozy ? On leur prête s'ils veulent !...
Intégrer la Belgique à la France...Oui ce serait peut être interessant pour acheter les voitures chez eux !...
Re- point barre...

Et je vous parle de la région la plus à droite de France (ça c'est pour Roy puisque à l'exception du président du Conseil régional, on ne sait pas vraiment où se cachent les socialistes en PACA)...

Pour Stans, je ne vois toujours pas en quoi le rattachement apporterait quoi que ce soit à la France, malade parmi d'autres malades qui ne se portent guère mieux par les temps qui courrent...
Dans l'Europe d'aujourd'hui la France, et ses dirigeants le savent parfaitement, n'a aucune place industrielle...Les cartes sont déjà disttribuées par la géo-politique...
L'Agriculture pour les pays du Sud et de l'Est, lindustrie pour d'autres pays de l'Est et du Nord, le tourisme pour la France...
Toutes les politiques locales et territoriales sont axées aujourd'hui vers cette réalité, dans laquelle la Belgique n'apporterait strictement rien.
Sarkozy est avant tout un pragmatique, il ne faudrait pas l'oublier...
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Serge
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MessageSujet: Re: Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon   Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon EmptyVen 13 Mar 2009, 4:28 pm

Stans a écrit:
Moi c'est le point 2 de l'argumentaire de Serge qui m'intéresse !
La France a tout à gagner à être plus forte en Europe pour contrebalancer le poids de l'Allemagne qui a tout un hinterland économique dans l'Europe de l'Est. De plus, la France pourrait se porter garante de Bruxelles, ville qui abrite l'Union européenne et l'Orgagisation du Traité de l'Atlantique Nord et où le véritable bilinguisme est franco-anglais et non néerlando-français !

Je te rejoins parfaitement sur ce point, Stans. Tout ce pan de l'argumentation de Claude Demelenne est essentiel :


2. La France plus forte en Europe



(extrait du livre de Claude Demelenne, « Pour contre la Belgique française », éd. Du Cherche-Midi, Paris, janvier 2009, pp. 91-93)



« Une France élargie à la Belgique francophone renforcera son poids en Europe. C’est une évidence, géographique et démographique. La Wallonie, en superficie – Bruxelles, avec 162 kilomètres carrés, est minuscule -, représente le double de l’Alsace, 30 % de plus que le Nord-Pas-de-Calais et un peu moins que la Picardie. Le rattachement de la Wallonie (3,5 millions d’habitants) et de Bruxelles (1 million d’habitants) apportera 4,5 millions d’habitants supplémentaires à la France, soit une augmentation de 7 % de la population. C’est tout sauf néglige able : en 1990, la réunification allemande a donné 16,2 millions d’habitants supplémentaires à l’Allemagne de l’Ouest, soit une augmentation d’un peu moins de 25 %. La Belgique francophone est plus peuplée que sept des vingt-sept Etats membres de l’Union européenne. Elle a trois fois plus d’habitants que le Grand-Duché de Luxembourg, Malte et Chypre réunis, plus du double de la Slovénie, un million d’habitants de plus que deux des trois pays baltes réunis, la Lettonie et l’Estonie, un million de plus que la Lituanie, un demi-million de plus que l’Irlande et à peine un million de moins que le Danemark, la Finlande et la Slovaquie.



« L’Europe sera mieux équilibrée avec une France élargie. Avec 67,5 millions d’habitants, celle-ci dépassera le niveau de population de l’Allemagne avant la réunification (63,2 millions en 1990 pour 82 millions aujourd’hui). Ce rééquilibrage franco-allemand bénéficiera à l’ensemble de l’Union européenne, qui a besoin d’Etats nations forts pour imposer sa marque à la mondialisation ultra-libérale. Ce rééquilibrage renforcera l’axe France-Allemagne. Il contribuera à l’équilibre géopolitique de l’ensemble du continent. Reste le cas de Bruxelles, qui s’impose comme une plaque tournante incontournable en Europe. Bruxelles, en devenant français, déplacera le centre de gravité de l’Union. Inacceptable, prédisent certains observateurs. Jamais les partenaires de la France n’accepteront qu’elles phagocytent Bruxelles. Son statut de capitale européenne rendrait cette ville-région intouchable. Intouchable, vraiment ? Rien n’est moins sûr. Si les Bruxellois optent démocratiquement pour la France, on voit mal au nom de quelle logique les Européens feraient barrage à ce choix. Après la chute du mur de Berlin, ils n’ont pas contrecarré les ambitions réunificatrices d’Helmut Kohl. L’Acte unique de 1985 prévoyait que tout pays membre de la CEE devait consulter ses partenaires pour les affaires intéressant l’ensemble communautaire, du moins les informer. Ce que ne fit jamais le chancelier allemand, qui a mené au pas de charge la réunification avec l’Allemagne de l’Est, sans tenir compte des états d’âme de ses partenaires. Ceux-ci sont véritablement tombés des nues lorsqu’il a dévoilé au Bundestag, le 28 novembre 1989, son plan de confédération en dix points de l’Allemagne de l’Ouest et de l’Est. Helmut Kohl, fort du soutien des Américains, a eu carte blanche jusqu’à la grande réunification des deux Etats, le 3 octobre 1990. Dans un contexte différent, la perspective d’un élargissement de la France ne devrait pas susciter de levée de boucliers. A condition de privilégier la diplomatie concertée. Paris pourra répondre positivement à la demande des Belges francophones. Et consolider, à son tour, sa position au sein de l’Union ».
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MessageSujet: Re: Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon   Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon EmptyVen 13 Mar 2009, 4:48 pm

Dans l'absolu vous avez sans doute tout à fait raison mais...Moi aussi de manière très lucide.
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MessageSujet: Re: Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon   Nicolas Sarkozy et le rattachement de la Belgique francophon EmptyVen 13 Mar 2009, 5:08 pm

Ti' Breton a écrit:
Dans l'absolu vous avez sans doute tout à fait raison mais...Moi aussi de manière très lucide.

Je crains Ti' Breton que tes interlocuteurs sont souvent des Français lamdas qui mettent dans le même sac les Belges francophones (savent-ils que cela existe ?) avec les Ch'tis, les Bretons, les Alsaciens, les Basques, les Corses ... pour pratiquer le nombrillisme parisien ou pacaien ? As-tu déjà fait l'effort pédagogique de t'isoler avec un Français au QI supérieur à la moyenne pour lui expliquer que l'Hexagone est entourré de régions francophones dont le niveau culturel n'a rien à envier à celui de certains Français (pas ceux qui disent "le plus pire" à la télé). En géopolitique, Ti' Breton, il est bon d'être fort et d'avoir une Nation de taille raisonnable. Et dans le cas de Bruxelles, quel plus ce serait que de pouvoir accueillir sur le sol français les institutions européennes et atlantistes !
Parmi tes amis politiques, il doit bien y en avoir qui ont plus qu'un petit poids à la place du cerveau sinon ce serait à désespérer.
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