Les voeux d'un militant réunioniste

En ce 31 décembre 2006, je voudrais dire aux belgicains que la voie qu'ils s'obstinent à emprunter est sans issue ; elle mène à une impasse. Les belgicains peuvent toujours tabler sur le statu quo, le ralentissement du processus séparatiste, le report sine die de la résolution des grands contentieux ; peut-être, en effet, auront-ils momentanément gain de cause. Il se peut que 2007 ne réponde pas à nos attentes, que le gel du différend wallo-flamand rende le sourire aux belgeois. Mais, à terme, ils se préparent de cruelles désillusions.

Par exemple, ceux qui assiègent les journaux de leurs missives courroucées, notamment à la suite d'une certaine émission de la RTBF, se fourvoient. Extraordinaire d'aveuglement volontaire, cette lettre où un lecteur liégeois du groupe Sud Presse s'étrangle d'indignation que l'on ose "ridiculiser de cette façon notre pays, nos institutions, notre Roi et notre famille royale", et qualifie de "jeu incivique" l'émission de François de Brigode et Yves Thiran (supplément au Quotidien de Namur du 30 décembre). Non seulement pareilles réactions ne mènent nulle part, mais elles enfoncent encore la Wallonie et Bruxelles dans le marasme.

La séparation est inéluctable, mais tous ceux qui la ralentissent ne font que prolonger la survie artificielle de la matrice d'iniquités que constitue la Belgique. Cet acharnement, cette rage de nier les réalités, de nier notre identité wallonne et française, ne peut qu'aggraver des problèmes qui requièrent des solutions urgentes.

C'est pourquoi je souhaite aux plus lucides de rejoindre les réunionistes pour préparer l'avenir, et ce, dès 2007.

A toutes et à tous, je présente mes meilleurs voeux. Que 2007 soit l'année de la libération : celle de la réunion à la France, ou à tout le moins d'une étape décisive vers la réunion à la France, étape que l'on peut baptiser "indépendance", cela ne me dérange pas.

Vive la Wallonie française ! Vive Bruxelles français ! Vive la France ! Vive la République !

Soyons optimistes et espérons que 176 ans de belgicanisme ne constituent qu'une parenthèse dans l'Histoire !