SARKOZY satisfait du G8 de 2007

Source : http://fr.news.yahoo.com/07062007/290/sarkozy-se-felicite-des-resultats-obtenus-lors-de-son-premier.html

jeudi 7 juin 2007, 20h03

Sarkozy se félicite des résultats obtenus lors de son premier G8

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HEILIGENDAMM, Allemagne (Reuters) - Pour son premier sommet du G8, Nicolas Sarkozy a obtenu presque carton plein, jeudi à Heiligendamm, dans le nord de l'Allemagne.

Le président américain a finalement fait un pas vers l'acceptation de l'objectif chiffré voulu par le président français et la chancelière allemande Angela Merkel pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
George Bush "a bien voulu considérer qu'il y avait un problème, que l'homme était responsable de ce problème, qu'il fallait agir vite, que le meilleur cadre d'action c'était l'Organisation des Nations unies", a déclaré Nicolas Sarkozy en milieu d'après-midi.
"Dans le communiqué final, l'objectif qui sera 'pris en compte sérieusement' par les huit, c'est l'objectif de 50% de réduction des gaz à effet de serre" à l'horizon 2050 a-t-il ajouté. "Ce terme 'sérieusement', je l'ai arraché à l'extrême fin de la dernière séance", a-t-il précisé.
Il a admis que ce n'était pas l'objectif contraignant qu'il souhaitait initialement - "Les Etats-Unis n'ont pas franchi ce pas (...) parce qu'ils veulent que la Chine et l'Inde soient associées à cet effort", a-t-il expliqué.
"Mais (...) l'expression 'sera pris en compte sérieusement' est un progrès de plus", a-t-il ajouté. "C'est assez inespéré par rapport au point de départ."
Si la victoire n'est pas totale, Nicolas Sarkozy entend bien s'en servir pour obtenir de l'Allemagne un plein soutien à sa proposition de traité européen simplifié pour sortir l'Union européenne de sa crise institutionnelle.
"J'ai aidé Mme Merkel, présidente du G8, à obtenir un succès mais je veux qu'elle m'aide à obtenir un traité simplifié", a-t-il confié à des journalistes.
A l'issue d'un entretien bilatéral avec le Premier ministre britannique Tony Blair, il a annoncé qu'il était parvenu avec ce dernier à un accord "sur ce que pourrait être le cadre" de ce traité simplifié".
"On est tombé d'accord sur le fait que ça doit être un nouveau traité et pas une petite constitution", a-t-il dit. "On a même parlé de questions difficiles comme celle du texte sur les droits fondamentaux et on a trouvé une solution."

DARFOUR ET BETANCOURT

Nicolas Sarkozy, qui était rapporteur sur la crise du Darfour, s'est par ailleurs félicité d'avoir obtenu l'unanimité de ses pairs sur un texte de deux pages reconnaissant notamment la nécessité d'envoyer une force d'interposition dans cette province du Soudan et de chercher une solution politique.
Le président français a aussi obtenu du G8 un "communiqué qui soutient les efforts du président colombien Alvaro Uribe" pour tenter de faire libérer l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, détenue depuis plus de cinq ans par les Forces armées révolutionnaires colombiennes (Farc).
"L'engagement que j'avais pris auprès du président Uribe après la libération (du responsable des Farc) Rodrigo Granda a été tenu et le G8 a manifesté le souhait de remercier le président Uribe et de faire pression sur les Farc pour qu'ils négocient une solution humaine au problème de Mme Betancourt", même si le nom de l'ancienne candidat écologiste à l'élection présidentielle colombienne n'est pas cité, a-t-il expliqué.
Après 12 ans de présence de Jacques Chirac à la tête de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, 52 ans, a suscité la "curiosité" des autres membres de ce club très fermé des chefs qu'est le G8, selon un membre de la délégation française.
"Jacques Chirac était devenu le vétéran du G8. Nicolas Sarkozy représente un changement total dans le ton, dans la méthode et dans le style", souligne-t-on de même source.
Un changement souligné par Angela Merkel à la fin d'une intervention de Nicolas Sarkozy sur la nécessité pour le G8 d'adopter des règles de gouvernance afin d'éviter que la mondialisation soit "caricaturée".
"Merci Nicolas de ton énergie", a déclaré la chancelière allemande, selon un participant.
Tony Blair a pour sa part salué la "contribution très importante" du président français à la conclusion d'un accord sur la lutte contre le réchauffement climatique.
En fin de journée, Nicolas Sarkozy avait un entretien en bilatéral avec le président Russe, Vladimir Poutine, avec qui il a été vu rire aux éclats au début de la séance de travail du matin. "Il m'a dit que j'étais direct. Je lui ai dit, je m'inspire de vous aussi", a expliqué le président français.