Défaite électorale pour les frères KACZYNSKI

Source : http://fr.news.yahoo.com/fc/pologne.html

L'UE soulagée après la défaite du gouvernement Kaczynski

Par Yves Clarisse Reuters - il y a 1 heure 10 minutes BRUXELLES (Reuters) -

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L'Union européenne pousse lundi un soupir de soulagement après la défaite électorale du gouvernement de Jaroslaw Kaczynski, qui lui laisse espérer une Pologne moins eurosceptique et plus prévisible.

La Plate-forme civique (PO) a infligé dimanche un revers cinglant au parti conservateur Droit et Justice (PiS) des frères Jaroslaw et Lech Kaczynski, respectivement Premier ministre et président, ce dernier restant à son poste honorifique.

D'ordinaire réservés dans leurs commentaires, les responsables européens de tous les bords politiques ont réagi avec une clarté qui ne laisse planer aucune ambiguïté sur les sentiments qu'ils nourrissaient envers le gouvernement sortant.

"C'est un bon signal pour l'Europe", a déclaré le président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, un proche de la chancelière Angela Merkel. "Et les choses vont certainement devenir un peu plus faciles entre l'Allemagne et la Pologne."

Le chef du groupe socialiste au Parlement européen, Martin Schulz, a quant à lui félicité les électeurs polonais.

"Ils ont envoyé un message clair selon lequel l'avenir de la Pologne réside dans une collaboration étroite avec leurs amis européens plutôt que dans l'adoption de positions antieuropéennes à pratiquement chaque occasion", a-t-il dit.

"La Pologne peut maintenant occuper sa vraie place en Europe, où elle trouvera de la bonne volonté de tous les côtés."

Plus diplomatique envers les jumeaux Kaczynski, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, n'en a pas moins salué "l'esprit européen du peuple polonais".

CHALEUR INHABITUELLE

"Je suis certain qu'il y aura une coopération fructueuse avec le prochain gouvernement polonais", a-t-il ajouté.

La chaleur inhabituelle de ces réactions s'explique par le bilan européen du gouvernement sortant.

Les jumeaux polonais n'ont eu de cesse ces deux dernières années de s'en prendre à l'Allemagne et de rappeler son passé nazi, en tirant prétexte dans les négociations européennes.

Dans le débat sur le nombre de votes au Conseil des ministres de l'UE, qui sont plus ou moins proportionnels à la population, la Pologne a martelé qu'elle aurait beaucoup plus de 38 millions d'habitants si l'Allemagne ne l'avait pas saignée à blanc pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les jumeaux ont été des négociateurs imprévisibles, sortant de leur chapeau des revendications qui n'avaient souvent rien à voir avec le dossier étudié, comme leur exigence de disposer d'un avocat-général à la Cour de justice de l'UE comme condition pour signer le traité censé remplacer la défunte Constitution.

Les partenaires européens de la Pologne ont assisté avec incrédulité à la mise en place de la loi de "lustration" pour écarter du pouvoir toutes les personnes qui ont eu un lien, même distant, avec le passé communiste du pays.

Tous les responsables qui avaient une expérience des affaires européennes ont ainsi été "purgés", des fonctionnaires aux diplomates en passant par les ambassadeurs. Leurs remplaçants s'arrachaient les cheveux devant la position de Varsovie.

Les Kaczynski se sont opposés à la célébration d'une journée de l'Union européenne contre la peine de mort sous le prétexte qu'il fallait y inclure une réflexion sur l'avortement.

CHANGEMENT RADICAL EN VUE

Des organisations juives ont vivement critiqué leurs liens avec la puissante Radio Maryja, un média ultra-catholique qui n'hésite pas à diffuser des propos antisémites.

Donald Tusk, qui est promis au poste de Premier ministre, a déjà donné des gages d'un changement radical, même si des membres de son parti se sont signalés dans le passé par des positions très dures sur la défense des intérêts polonais.

Le PO entend placer la Pologne au coeur de l'Union en adoptant le plus rapidement l'euro et en signant la Charte des droits fondamentaux dont les Kaczynski ne voulaient pas.

Le tropisme pro-américain du gouvernement sortant semble également promis à une révision très nette.

La Plate-forme veut retirer les 900 soldats polonais qui se trouvent en Irak et a annoncé qu'elle se montrerait plus ferme dans ses négociations avec Washington sur le déploiement en Pologne d'éléments du projet controversé de bouclier antimissile qui irrite la Russie, sa voisine, au plus haut point.

"Nous avons l'opportunité de devenir un pays européen normal. C'est la fin de la période noire pour ce pays", s'est réjoui Zbigniew Lewicki, de l'Université de Varsovie.

C'est une bonne chose que cette défaite ; finit le leche-c*** aux américains et finit l'anti-européanisme !

Par contre les jumeaux avaient parfois raison de vouloir faire monter la barre au niveau européen où les pays de moyenne importance se font laminer par l'axe Londres - Paris - Berlin (situation qui irait en s'aggravant dans le cas de l'entrée de la Turquie en Europe) !

m****, il n'y aura donc plus personne en Europe pour s'opposer à la culture de la mort et à la Turquie, voir même au traité européen.

C'est une grande perte.

Je suis d'accord avec toi Alexis, mais malheureusement le douteux changement de cap de notre président n'est pas un gage rassurant... Je pense que les Français sont majoritairement opposés à l'entrée de la Turquie mais, comme je le dis assez souvent, notre démocratie est ainsi faite que les désidératas du peuple ne sont pas des priorités gouvernementales, surtout en matière de politique extérieure, et à plus forte raison depuis le "non" des français au dernier projet de traité de VGE