Première défaite électorale pour Hugo CHAVEZ !

Source : http://fr.news.yahoo.com/euronews/20071203/twl-chavez-defait-pour-la-premiere-fois-115566a_1.html

Chavez défait pour la première fois dans les urnes, son opposition exulte et Washington y voit un signe de bon augure

Par EuroNews euronews - il y a 40 minutes

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L'opposition vénézuélienne a fêté sa première victoire sur Chavez. 51% pour le non contre 49% pour le oui, une majorité du pays a rejeté le projet de réformes constitutionnelles soumis hier à référendum par le chef de l'Etat.

Hugo Chavez voulait instaurer un Etat socialiste devant lui permettre de se présenter indéfiniment à la présidentielle et de censurer la presse en cas de crise. Il a admis sa défaite, la première depuis son arrivée au pouvoir en 1999 : "Fidel l'a dit, c'est un peuple sous le feu. Notre peuple a subi un tir d'artillerie intense de mensonges et de peurs. Néanmoins, 49% ont voté pour le projet socialiste, et en dépit de tout, je crois que c'est un grand pas politique, un grand saut politique".

Washington parle d'un rejet de "bon augure" pour la démocratie. L'opposition vénézuélienne a remporté une bataille mais elle va devoir surmonter ses divisions et faire émerger un vrai leader en son sein face à un Chavez qui même défait, conserve un pouvoir énorme.

Source : http://news.fr.msn.com/Article.aspx?cp-documentid=6894155

lundi 3 décembre 2007, 16h56

Première défaite dans les urnes pour Hugo Chavez

Reuters

par Brian Ellsworth

Citation :

CARACAS (Reuters) - Le Venezuela a rejeté le projet de réformes constitutionnelles soumis à référendum dimanche par le président Hugo Chavez, qui souhaitait notamment voir lever toute limitation du nombre de mandats présidentiels.

En dépit d'une campagne financée par l'Etat, Chavez a échoué de peu à recueillir le nombre de voix nécessaires, avec 51% de "non" et 49% de "oui", selon les autorités électorales.
Le gouvernement américain, des groupes d'opposition et des investisseurs ont salué le rejet d'un ensemble de réformes qui aurait donné en outre au président le contrôle des réserves de devises étrangères, étendu ses pouvoirs en cas d'état d'urgence, limité les droits à la propriété privée et inscrit dans la Constitution le socialisme comme priorité de l'Etat.
Le président a rapidement reconnu sa défaite mais assuré qu'il "poursuivrait la bataille pour construire le socialisme". Il a ajouté que les réformes avaient échoué "pour l'instant" mais qu'elles étaient "toujours vivantes", laissant ainsi entendre qu'il tenterait à nouveau de les appliquer.
Outre les mesures controversées destinées à renforcer ses pouvoirs, le projet contenait aussi des initiatives populaires, en particulier auprès des plus pauvres, comme la réduction à six heures de la journée de travail et l'instauration de retraites pour les vendeurs ambulants et les femmes au foyer.
Des étudiants, des associations de droits de l'homme, des cercles financiers, des partis d'opposition, l'Eglise catholique et certains de ses anciens alliés s'étaient prononcés contre le projet de réformes, accusant Chavez de vouloir mettre en place un régime dictatorial.
Le gouvernement américain, qui présente le chef de file de la gauche anticapitaliste latino-américaine comme une menace pour la démocratie en Amérique latine, s'est réjoui de sa défaite.
"Nous avons le sentiment que ce référendum était un référendum pour faire de Chavez un président à vie, et ce n'est jamais un développement souhaitable pour un pays qui veut être une démocratie", a déclaré Nicholas Burns, sous-secrétaire d'Etat américain chargé des affaires politiques.
"IL N'EST PLUS EN POSITION DE FAIRE CE QU'IL VEUT"
L'un des principaux journaux vénézuéliens d'opposition, El Nacional, a qualifié lundi le rejet du projet de "Première Victoire".
"Outre qu'elle va remettre sine die un ensemble de réformes indésirables, la défaite devrait galvaniser l'opposition", a estimé Gianfranco Bertozzi, de Lehman Brothers.
Mais les groupes d'opposition doivent encore surmonter des divisions que Chavez a exploitées pour remporter tous les précédents scrutins nationaux depuis qu'il a été porté au pouvoir par l'élection de 1998.
"Ceci ne constitue pas un tournant essentiel pour l'opposition politique, ils ont encore un long chemin à faire", a prédit Patrick Esteruelas, analyste de l'Amérique latine pour Eurasia Group. "Qu'est-ce qui a été vraiment perdu? Chavez est toujours à la présidence et il garde un contrôle étroit des institutions sans aucune personnalité de poids pour lui apporter la contradiction."
Certains observateurs notent qu'en acceptant rapidement sa défaite, Chavez s'est acheté un certificat de bonne conduite démocratique.
Profitant des cours élevés du pétrole qui lui permettent de financer des programmes sociaux populaires, Chavez dispose de partisans qui contrôlent le Congrès, les tribunaux et la commission électorale du Venezuela.
Il ne peut néanmoins plus compter sur le soutien d'une majorité de Vénézuéliens. Et même certains partisans, dont un parti allié et un ancien ministre de la Défense qui l'avait aidé à reprendre le pouvoir après une tentative de coup d'Etat, en 2002, ont pris leurs distances en dénonçant le caractère non démocratique de ses propositions.
"Il va certainement devoir ralentir le rythme (...) Il n'est plus en position de faire ce qu'il veut", conclut Riordan Roett, directeur des études latino-américaines à la John Hopkins University de Washington.