Aborigènes, peuple du rêve

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Aborigènes, peuple du rêve

Publié le mercredi 24 décembre 2008

Il y a sur notre belle planète bleue, trois peuples dits « du rêve » : les Senoï de Malaisie, les Iroquois d’Amérique du Nord et les Aborigènes d’Australie. Faisons ici la connaissance de ce troisième peuple.

Citation :

Le rêve n’a pas le même impact sur la vie de ces trois peuples du rêve. Les Aborigènes sont appelés ainsi en rapport à leur mythologie, qui régit toute leur vie sociétale (organisation, vision du monde, mode de vie, etc.) Cette croyance fondamentale est la suivante : la création du monde a été érigée par des ancêtres spirituels, parfois mi-humains, qui ont façonné les terres selon leur nature. Tout cela ayant été fait durant un temps immémorial nommé le Temps du Rêve, mondialement connu sous le nom de Dreamtime et que les Aborigènes appellent Tjukurrpa. Ces esprits mystiques, comme le Serpent arc-en-ciel, Namarrgon l’Homme-Eclair ou encore Wandjina, esprit suprême du nord-ouest de l’Australie, sont apparus alors que la terre était plate et sans caractéristique particulière. Ce temps de Création a donné lieu à une refonte de ces esprits anciens. Par cet acte, ceux-ci ont donné montagnes, vallées, plantes et animaux à la terre, entourée d’espace vide, dans lequel les Aborigènes peuvent tomber s’ils marchent trop longtemps dans la même direction. Cette notion de rêve, le Dreaming (mot choisi par les Aborigènes eux-mêmes), ne doit pas être confondu avec ce que nous considérons nous sous ce terme : l’expérience nocturne onirique. Le Dreaming est un état autre, servant à expliquer que ce qui a été vécu par les esprits mystiques du Tjukurrpa n’a rien de physique. Ce que les Aborigènes appelle le rêve pourrait être traduit dans nos mots par l’esprit. Le temps des rêves étant un temps où tout était d’esprit, avant que les esprits suprêmes ne donnent corps et matière à la terre, en fusionnant en elle.
Selon les sources, les Aborigènes seraient sur les terres d’Australie depuis 25 000 à 50 000 ans. Dans tous les cas, ce peuple est très ancien. Ou devrais-je dire ces peuples. En effet, les hommes du bush australien sont regroupés en plusieurs peuples divers, aux langues variées. Les points qui les unissent étant l’art, la grande terre australe, le dreamtime et une nouvelle langue métisse : le kriol, mélange de leurs dialectes et de l’anglais. Tous sont restés chasseurs-cueilleurs jusqu’à l’arrivée des colons européens au XVIIIème siècle. James Cook découvre l’Australie et en prend possession au nom du roi Georges III. Comme à chaque arrivée d’Européens sur une terre restée intacte grâce aux croyances de peuples dits « sauvages » ou « non civilisés », les Aborigènes furent chassés de leur terre, considérée alors comme Terra Nullius, c’est-à-dire, n’appartenant à personne. Chasse, traque et meurtres impunis, irrespect, racisme, haine, esclavage et interdits, vols d’enfants, épandage de maladies et découverte de l’alcool ont bien failli exterminer ce peuple respectueux de toute vie et sans aucune notion de propriété ni de capitalisme. Pour eux, c’est la terre qui possède l’homme et non l’inverse.
Depuis quelques dizaines d’années, les conditions de vie exécrables que connaissent la plupart des Aborigènes changent. En 1967, ils sont autorisés à se déplacer librement sur leurs terres, en dehors des réserves, et sont enfin des citoyens australiens. Aujourd’hui, les Aborigènes cherchent à changer la vision qu’a le monde à leur égard : celle d’un peuple alcoolique à la dérive. Leur art, le dot painting sert de vecteur valorisant à leur reconnaissance en tant que peuple d’Australie bien réel et à part entière. Certaines personnalités aborigènes sont des stars, comme Cathy Freeman : double championne du monde et championne olympique d’athlétisme, David Gulpilil : acteur connu et reconnu dans le milieu du 7ème art, et autres chefs cuisiniers à la mode dans toute l’Australie grâce à la découverte de la nourriture du bush (nourriture cueillie et récoltée dans le bush, non cultivée) par la jeunesse australienne blanche de plus en plus attachée à la culture aborigène.
Les Aborigènes sont issus du rêve, ils n’en restent pas moins un peuple réel.

Grasse, Nonidi 19 Vendémiaire, An CCXVII.

Cher Stans-III,

Citation :

Les Aborigènes sont issus du rêve, ils n’en restent pas moins un peuple réel.

Peuple réel, les Aborigènes ne nous font pas moins rêver pour autant! Leur culture déroutante n'a pas fini d'impressionner les occidentaux... que ce soit la peinture ou la musique! On commence même à trouver un peu partout des cours de didgeridoo, cet instrument si rudimentaire et pourtant si captivant par ses sonorités:

Grasse, Nonidi 19 Vendémiaire, An CCXVII.

Cher Stans-III,

leur art pictural a de plus en plus de succès et orne désormais les souvenirs de vacances et les sacs à main de ces dames...

Grasse, Sextidi, 16 Vendémiaire, An CCXIX.

Cher Stans,

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Salut et Fraternité!