BELGIQUE FRANÇAISE VUE PAR GUY LAPORTE

Grasse, Quartidi 4 Vendémiaire, An CCXIX.

Cher Stans,

Voici une excellente contribution de notre ami Guy. Nos camarades Francophones de Belgique seraient bien inspirés de la consulter assidûment avant d'émettre des jugements à l'emporte-pièce que ne mérite pas la République. Ma remarque s'applique également à nos concitoyens français qui n'auraient de la Belgique qu'une connaissance trop imprécise: ils y trouveront matière à approfondir leur réflexion sur l'avenir vraisemblablement commun de nos peuples.

Salut et Fraternité!

Merci, chers Stans et Ardennais, pour vos encouragements, et pardonnez-moi de ne pas y avoir répondu plus tôt.
Avec ce site de documentation juridique, mon propos est essentiellement, comme vous l'avez souligné, d'exposer certains points du système juridique et administratif français parfois méconnus ou victimes de préjugés ne correspondant plus du tout à la réalité, et d'aborder (prudemment car d'autres sont plus qualifiés que moi) certaines questions de droit public belge telles que BHV, les possibilités de nouvelles élections par exemple.
Je ne défends pas une conception personnelle (qui serait une de plus et une de trop) quand à la formule que pourrait revêtir une réunion de la Wallonie et de Bruxelles à la France, mais je ne cacherai pas que la formule qui a nettement ma préférence est celle de "l'union-intégration', (défendue selon des formules différentes par Jacques Lenain et Daniel Ducarme) (1) à mi chemin entre les insuffisances de "l'union-association" (coopération internationale entre deux Etats souverains) et les excès de "l'union-assimilation" considérée comme un statut de départ et non comme un aboutissement souhaitable à terme.

(1) J'ai relu le projet de loi organique de Daniel Ducarme et l'ai mis en parallèle avec la loi organique actuelle portant statut d'autonomie de la Polynésie française. Il y a entre ces deux textes beaucoup plus qu'une simple similitude. Le premier a en quelque sorte repris le second tel quel (subdivisions, numéros d'articles) en remplaçant "Polynésie française" par Belgique française", "Haut commissaire de la République" par "Haut-représentant de la République", en adaptant au cas de la BF ce qui devait logiquement l'être, en ne reprenant pas ce qui ne pouvait pas logiquement être repris, et en faisant - assez artificiellement - une place au 'Roi des Belges" dans ce système institutionnel de la BF, quasi identique à celui de la PF