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| Ardennes: le Château de Bellevue | |
| | Auteur | Message |
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Ardennais Cofondateur
Nombre de messages : 3518 Age : 58 Localisation : Grasse (Alpes-Maritimes) Langue : français Emploi/loisirs : enseignant Date d'inscription : 20/04/2009
| Sujet: Ardennes: le Château de Bellevue Dim 24 Avr 2011, 8:25 pm | |
| Floing, Quintidi 5 Floréal, An CCXIX. Chers tous, Napoléon III signa au Château de Bellevue la capitulation de son armée le 3 Septembre 1870 devant Bismark. Inscrit à l'inventaire des monuments historiques, le château, situé entre les villages de Fresnois et Glaire, n'est aujourd'hui visible que de l'extérieur: c'est une propriété privée. Depuis 1870, le Château de Bellevue a subi de nombreuses transformations. Les deux grandes verrières originelles ont fait place à des constructions en pierre qui relient le bâtiment principal à ses tourelles. | |
| | | Ardennais Cofondateur
Nombre de messages : 3518 Age : 58 Localisation : Grasse (Alpes-Maritimes) Langue : français Emploi/loisirs : enseignant Date d'inscription : 20/04/2009
| Sujet: Historique Dim 24 Avr 2011, 8:31 pm | |
| Source: http://ninnin.org/documents/histoire.htm - Citation :
- § 1 : L'histoire du Château de Bellevue, un site historique méconnu en pays ardennais
Par Stéphane Ninnin
Le château de Bellevue fut construit en 1846 par Louis Amour, riche drapier Sedannais (Sedan était alors la capitale française du drap).
Dominant un coteau boisé bordé par la Meuse, la bâtisse fut agrémentée d’un vaste parc traversé, selon les goûts de l’époque, par de larges allées rejoignant le fleuve, ponctuées de haltes romantiques (statues, étang, kiosque...). Cette demeure bourgeoise, aux confins de la profonde forêt ardennaise, est depuis restée propriété de la même famille (Louise Amour, fille du bâtisseur, a épousé Henry Ninnin, président du tribunal de Sedan et héritier d’une longue lignée de grands notables et juristes ardennais).
A l’origine résidence d’été de la famille, qui la délaissait l’hiver pour l’hôtel particulier en ville, le château n’a pu être sauvé de l’abandon et de la ruine que par une ambitieuse restauration après la dernière guerre : il a été divisé en 5 appartements dont le rendement locatif permet de limiter les frais d’entretien. En 1870, la propriété connue très vite son baptême du feu puisqu’ elle se trouve brutalement plongée dans la tourmente, au coeur de l'ultime bataille de la guerre franco-prussienne que l'on appellera longtemps : « Le désastre de Sedan ».
Dans la journée du 2 septembre 1870, après 4 jours d’effroyables combats tout autour de la ville, l’armée française est encerclée par les puissantes troupes prussiennes du chancelier Bismarck qui menaçaient de bombarder la ville. La France est vaincue. Au-delà de la défaite militaire, l’Empereur Napoléon 3 lui-même est humilié. Il avait fait de l’issue du conflit une question d’honneur personnelle.
Il entraîne avec lui la chute du second Empire qui n’existait que par lui. C’est donc en personne qu’il vient signer la reddition des armées. Le chancelier Bismarck et Guillaume, roi de Prusse, ne peuvent le recevoir sur le champ de bataille. On cherche alors un lieu digne de l’événement.
Ce sera donc, dans le grand salon du premier étage de Bellevue que prendra fin le règne de Napoléon 3, dernier monarque de France ainsi que le second Empire et la dynastie des Bonaparte. La capitulation de l’armée française est signée sans conditions, elle est défaite et captive ; la place de Sedan est livrée au roi de Prusse. L’empereur déchu rend son épée et est fait prisonnier, il passe au château sa dernière nuit en France et part le lendemain pour toujours en exil en Angleterre.
En conséquence, le 4 septembre, la république est proclamée à Paris. C’est également par cet acte que naîtra l’Allemagne unifiée par la victoire, autour de la Prusse et de son roi, qui deviendra l’empereur Guillaume 1er. La France perdra l’alsace Lorraine, ce qui provoquera dans son peuple un sentiment de revanche, cause directe de la première guerre mondiale, 44 ans plus tard.
En 1914, Le château subira le même sort douloureux que le département des Ardennes, tout entier occupé pendant 4 ans par L’Allemagne . Un poilu racontera avoir encore vu tomber des soldats dans le parc quelques heures avant l’armistice du 11 novembre.
En mai 1940 l’armée allemande envahie à nouveau la France en profitant de « la trouée de Sedan », non protégée par la ligne Maginot, pour surprendre par une offensive-éclair l’état Major français qui avait négligé les Ardennes.
Et c’est en vainqueur, qu’Hitler viendra visiter le château dévasté, symbole de la victoire de 1870. a maison familiale en ville sera détruite dans le bombardement qui anéantira la quasi-totalité de la cité de Sedan.
Gravement endommagé, plusieurs fois pillé pendant ces 3 guerres, le château s’est toujours relevé par la seule volonté de ses propriétaires qui ont toutefois effacé toutes traces de ces années terribles. Ils ont gardé, caché comme un témoin de l’histoire, un bunker intact dans un coin du parc, inutile maillon du dérisoire système de défense de Sedan « ville martyre où seule la paix est héroïque ». Il est comme la château, il veille impuissant sur ces larges méandres de Meuse, sillon depuis deux millénaires de toutes les invasions.
§ 2 : L'histoire du nom Ninnin
Par Bernard Ninnin
Savez vous que Edmond Ninnin, cousin du père de François Ninnin et colonel en retraite mort à Versailles dans les années 50, avait fait des recherches sur l'origine des Ninnin.
J'ai retrouvé dans un livre d'art récupéré à Cossigny des feuillets manuscrits venant de lui et dont je vous donne ci-dessous un condensé.
Le comte Charles de Cheveuges était un compagnon de Godefroi de Bouillon et relaté comme tel dans de nombreux faits du futur Roi de Jérusalem. Son fils Philippe de Cheveuges, né en mars 1097, fut présenté sur les fonds baptismaux par son parrain Godefroi de Bouillon lui-même.
La famille de Cheveuges représente assez bien ce qu'était l'aristocratie campagnarde en France du 12me au 15me siècle. Très casanière, elle est restée sur ses terres s'adonnant surtout à la chasse, aux ventes de quelques coupes de bois et à des activités tournant surtout autour des fêtes et de la ripaille. Déjà, à l'époque, le principal souci de ces gens était de se protéger des hordes venues du nord-est, qui ne faisaient que passer mais en profitaient pour tout saccager.
Les de Cheveuges se sont alliés aux de Fresnois et aux de Sapogne, quelques branches cadettes se sont déplacées au nord vers Corbion, mais dans l'ensemble la lignée est restée sur un territoire très restreint aux environs de Sedan.
Vers les 16me et 17me siècles le nom a failli s'éteindre, les héritiers mâles se faisant rares, sauf dans la branche dominante des Feuchères de Cheveuges. Il semble également, qu'à cette époque, la fortune des de Cheveuges soit au plus bas. Cette situation de fortune fit qu'à la révolution la famille ne fut pas inquiétée mais plutôt ignorée.
Mais revenons en 1759, date à laquelle Jean Feuchères de Cheveuges eut un fils à qui il donna le nom de Janin (attention là vous avez intérêt à suivre), Janin étant le diminutif de son propre prénom. Janin Feuchères de Cheveuges eut lui même un fils en 1790 qu'il appela Ninnin pour les mêmes raisons que son père.
Ce Ninnin Feuchères de Cheveuges avait une soeur au merveilleux prénom de Zélie qui avait elle même une amie ravissante Victorine Fort. Entre Victorine et Ninnin Feuchères de Cheveuges ce fut le coup de foudre ! Ils se marièrent, mais Victorine, qui était née en 1797 dans une famille ayant épousé les idées révolutionnaires, avait exigé que son époux abandonne son titre de comte.
A partir de 1820, ne figurent plus sur les registres officiels que les noms de Henri Ninnin (on ne sait d'où sort Henri). Victorine était une personne de "Fort" caractère, elle épaula son mari qui fit fortune et se signala en recevant dans son château de Bellevue l'Empereur Napoléon 3 pour qu'il puisse signer la capitulation de 1870.
Elle en profita, la coquine, pour lui voler une tabatière qui est devenue "le" souvenir de famille. On retrouve son petit air coquin dans le tableau appelé la petite grand mère rose.
Henri Ninnin est l'arrière grand-père de François Ninnin dont l'illustre descendance peut s'enorgueillir d'être à la hauteur de ses valeureux ancêtres.
§ 3 : L'histoire d'Amour
Par Bernard Ninnin
Louis Amour qui a construit "Bellevue" était d'une lignée dont le premier du nom, né en 1637, était le fils de Turenne Vicomte de la Tour d'Auvergne et de Hélène de Torcy.
Avant d'être converti au catholicisme, le Vicomte était encore à cette époque protestant, alors que la famille de Torcy était farouchement catholique. De plus Hélène au moment de leurs amours était mineure.
Ceci fit que les parents de Torcy furieux (et ignorants de l'avenir du Vicomte qui devait devenir Maréchal de France) confièrent leur fille à un couvent des environs de Vrigne aux Bois où elle fut enfermée et où elle mit au monde un garçon qu'on appela "Amour". Turenne était fou amoureux d'Hélène, il finit par retrouver l'endroit où sa belle était cloîtrée mais il dut s'incliner devant le côté irrémédiable des voeux que la none avait du faire.
A trois ans Amour fut confié à un couple dont la morale avait fait l'objet d'une enquête dont on retrouve les traces dans les archives de l'évêché. Armand, le père fut pendant 17 ans postillon de la diligence qui assurait régulièrement la liaison Rethel - Sedan, et Gabrielle servait de nourrice à quelques enfants tous en bonne santé.
On retrouve également la trace d'une pension régulièrement versée par Turenne pour assurer les frais des études de celui qu'il n'a pu reconnaître comme son fils. Cette pension qui fut versée jusqu'à la majorité d'Amour est une preuve de paternité et c'est une action dont la valeur est à ajouter aux nombreux mérites de notre illustre arrière-arrière-arrière grand père.
C'est ainsi qu'Amour, malgré le côté tragique de sa naissance a bénéficié d'une jeunesse qui lui a permis de se faire une place respectable dans la société. | |
| | | Ardennais Cofondateur
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| Sujet: Photos Dim 24 Avr 2011, 8:41 pm | |
| Comparer ces photos avec celle ancienne figurant sur la carte postale reproduite sur le site suivant: | |
| | | Ardennais Cofondateur
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| Sujet: Site Dim 24 Avr 2011, 8:44 pm | |
| Source: http://xxi.ac-reims.fr/ec-la-prairie-sedan/Reportage/page101.htm Salut et Fraternité! | |
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