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 La Grèce prête à quitter la zone euro ?

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Stans
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MessageSujet: La Grèce prête à quitter la zone euro ?   La Grèce prête à quitter la zone euro ? EmptyJeu 16 Juin 2011, 11:39 am

Source : http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-sortie-de-la-grece-de-la-zone-euro-est-elle-vraiment-sur-la-table_256355.html


La sortie de la Grèce de la zone euro est-elle vraiment sur la table?



Citation :
Alors qu'Athènes tente désespérément de rassurer ses créanciers sur sa capacité à redresser ses finances publiques, l'éventualité d'une sortie temporaire de la zone euro a été évoquée au plus haut niveau européen. Info ou intox?

Tandis que les manifestants crient leur refus de subir plus sacrifices, l'UE et du FMI menacent la Grèce de ne pas débloquer la cinquième tranche d'aide tant que le gouvernement n'aura pas mis en place plus de mesures de rigueur. Pendant ce temps, les doutes sur la capacité du pays à revenir dans les clous se font de plus en plus forts. Non seulement il pourrait finir par restructurer sa dette, mais l'éventualité d'une sortie de la zone euro commence à faire surface. "Le scénario d'un éloignement de la Grèce de l'euro est désormais sur la table" a ainsi déclaré mercredi dernier la commissaire européenne grecque Maria Damanak.
Pourquoi la Grèce sortirait-elle de la zone euro ?

Le plan de sauvetage de la Grèce conçu pour que le pays retourne sur les marchés en 2012 n'a pas porté ses fruits : le déficit est plus élevé que prévu et les taux d'intérêt exigés par les marchés sont exorbitants. "Jusqu'à présent, on a traité la crise grecque comme une crise de liquidité temporaire alors qu'il s'agissait d'une crise de solvabilité", explique Eric Dor, professeur d'économie à l'IESEGC. Autrement dit, la Grèce est incapable de rembourser l'intégralité d'une dette qui devrait représenter une fois et demi son PIB à la fin 2011. De plus en plus de responsables européens estiment donc qu'une baisse d'au moins un tiers de la valeur de remboursement des titres grecs est nécessaire pour assurer la solvabilité du pays sur le long terme.

Mais cela ne suffirait pas : "la viabilité budgétaire n'est pas un remède au déficit chronique et important de la balance commerciale de la Grèce", explique l'économiste de Harvard Martin Feldstein dans un article pour Project Syndicate. Pour que la Grèce puisse limiter ou réduire ce déficit commercial sans nuire à l'activité économique et à l'emploi, elle devra importer moins et exporter davantage". Or si la Grèce sortait de la zone euro, elle pourrait dévaluer et gagner rapidement en compétitivité-prix. Le tourisme et les produits agroalimentaires notamment redeviendraient attractifs. Certes, "la dévaluation signifierait des importations plus chères, mais il est politiquement plus facile de diminuer les salaires réels par l'inflation que d'imposer de la déflation salariale, c'est-à-dire une baisse des salaires nominaux, pour accroître la compétitivité", poursuit Eric Dor.

Marc Weisbrot, le directeur du Center for Economic and Policy Research dresse le parallèle avec l'Argentine, qui a fait défaut sur sa dette fin 2001 et a décroché sa monnaie du dollar afin de dévaluer sa monnaie : "le PIB est tombé pendant un trimestre seulement et a ensuite progressé de 63% sur les six années d'après. En l'espace de trois ans, le PIB a retrouvé son niveau d'avant crise, écrit-il dans le New York Times. Par contraste, le FMI s'attend à ce que la Grèce prenne huit ans pour retrouver son niveau d'avant crise".

On objectera qu'avec une monnaie dévaluée, la dette en euros pèserait encore plus lourd. "Mais le fait est que la Grèce ne paierait tout simplement pas sa dette, rétorque Mark Weisbrot, tout comme l'Argentine n'a pas remboursé les deux-tiers de sa dette extérieure".

Est-ce légal ?

Le traité de Lisbonne permet à un état membre de quitter l'Union Européenne dans son ensemble mais pas de quitter l'Union Monétaire uniquement. "L'absence d'un tel mécanisme servait précisément à rassurer les marchés sur la permanence de la zone euro", explique dans son blog l'économiste grec YanisVaroufakis.

"En théorie, l'Etat devrait donc se retirer d'abord de l'ensemble de l'UE et ensuite essayer de négocier une nouvelle adhésion, mais avec dérogation en ce qui concerne l'Union monétaire, explique Eric Dor. Une autre manière légale de se retirer serait de négocier un amendement au traité. Mais le processus serait trop long, et pendant ce temps là les spéculateurs s'acharneraient sur la Grèce". C'est pourquoi certains analystes pensent que les dirigeants européens pourraient se contenter d'un accord politique, avec de simples règlements européens. "Après tout, on constate que dans l'urgence, les Etats membres et la BCE se sont arrangés pour faire les entorses nécessaires aux Traités, poursuit l'économiste. De fait, les Etats ont trouvé le moyen de contourner la clause de 'no bail-out' et la BCE l'interdiction de racheter la dette publique des Etats... ".

Mais n'est-ce pas trop risqué ?

Pour la Grèce d'abord, il n'est pas évident que les bénéfices de la dévaluation vaillent le coup par rapport à tout ce qu'elle perdrait en sortant de la zone euro. Selon l'économiste Jacques Delpla, "un défaut et une sortie de la zone euro signifieraient pour eux : jamais de retour dans l'euro, un statut de paria en Europe, l'exclusion des financements publics et privés européens". La Grèce est un pays "relativement pauvre avec un passé de gouvernance fragile qui a beaucoup à gagner à appartenir au projet européen", renchérit Paul Krugman, qui évoque des aspects concrets comme les fonds de cohésion qui représentent 2% du PIB grec mais aussi l'effet globalement stabilisateur de faire partie d'une grande alliance démocratique.

De plus, la Grèce n'est pas l'Argentine. "Malgré l'ancrage de sa monnaie avec le dollar, les pesos argentins étaient encore en circulation, rappelle le prix Nobel. C'était donc beaucoup plus facile de décrocher. Cela peut faire toute la différence entre une brève période de choc et un vaste effondrement financier".

Du point de vue de la zone euro, une sortie de la Grèce libérerait certes ses membres d'avoir à mettre la main au portefeuille et payer pour l'irresponsabilité comptable, budgétaire et fiscale du pays. Mais c'est un bien maigre avantage par rapport à l'impact déstabilisateur qu'aurait un tel scénario sur le secteur bancaire européen. Yanis Varoufakis dépeint le chaos qui surviendrait : " pour contenir cet 'événement financier' massif, l'Allemagne et les autres triple A devraient recapitaliser la BCE à hauteur d'au moins 190 milliards d'euros, injecter des montants massifs, comme en 2008, dans les marchés monétaires et sauver les banques allemandes et françaises ". Ces dernières détiennent respectivement 26 et 20 milliards d'euros de dette grecques. Et si l'on ajoute l'exposition au secteur privé grec, alors la France est exposée à hauteur de 92 milliards. Quand bien même les Etats européens accepteraient ces dépenses, cela n'empêcherait pas la crise de se propager, puisque les marchés s'attendraient à ce l'Irlande et le Portugal imitent la Grèce. En somme, moins que l'abandon de l'euro, c'est l'inévitable restructuration qui l'accompagnerait qui soulève la crainte de revivre un armageddon financier comparable à celui provoqué par la chute de Lehman Brothers en 2008.
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