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| Grèce : à quand le bout du tunnel ? | |
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Stans Fondateur
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| Sujet: Grèce : à quand le bout du tunnel ? Mar 21 Fév 2012, 10:55 am | |
| Source : http://www.lesoir.be/actualite/monde/2012-02-20/la-grece-recoit-237-milliards-d-euros-pour-eviter-la-faillite-898348.php
La Grèce reçoit 237 milliards d’euros pour éviter la faillite
Rédaction en ligne
mardi 21 février 2012, 08:50
Les ministres des Finances de la zone euro se sont mis d’accord pour octroyer un plan de sauvetage géant pour la Grèce. « Nous sommes très satisfaits », a déclaré le Premier grec. « Un petit pas en avant », estime Verhofstadt. 11h02 : ce plan d’aide sera-t-il le bon ? Posez vos questions à Dominique Berns
Les pays de la zone euro se sont mis d’accord mardi matin sur un nouveau plan de sauvetage sans précédent de la Grèce tournant autour de 237 milliards d’euros au total afin d’éviter une faillite du pays aux conséquences imprévisibles pour l’Europe toute entière. L’accord est intervenu dans la nuit au terme de plus de douze heures de tractations entre les ministres des Finances de l’Union monétaire, selon plusieurs responsables européens s’exprimant sous couvert de l’anonymat. Il comprend d’une part un volet d’aide publique, des prêts pour l’essentiel, à hauteur de 130 milliards d’euros, après un premier programme de prêts en faveur du pays décidé en mai 2010 qui avait atteint déjà 110 milliards d’euros. L’autre volet porte sur un effacement de la dette de la Grèce détenue par ses créanciers privés, banques et fonds d’investissement. Ils vont accepter une perte de 53,5 % au final, soit un effort accru par rapport à l’objectif initial qui était de 50 %. Cela doit permettre de réduire la dette du pays d’un montant d’environ 100 milliards d’euros, un record dans l’histoire économique mondiale, qui dépasse de loin la restructuration de la dette de l’Argentine. Grâce à ce plan de soutien, la Grèce devrait être en mesure de faire face à une échéance de remboursement de 14,5 milliards d’euros qui tombe le 20 mars et ainsi d’éviter le défaut de paiement.
Athènes a rempli les conditions dans la douleur
Athènes avait rempli sur le papier sa part du contrat en se pliant aux exigences de ses créanciers publics. Le gouvernement grec a adopté un nouveau plan d’austérité au prix de violentes manifestations dans la rue et de nouvelles turbulences politiques. Un plan d’économies douloureux de 3,3 milliards d’euros pour cette année a été adopté, prévoyant une réduction du salaire minimum et une limitation des retraites notamment. Les chefs des deux partis de la coalition au pouvoir, socialistes et Nouvelle Démocratie (droite), se sont engagés par écrit à respecter les promesses faites d’économies budgétaires et de réformes y compris après les élections législatives anticipées, qui devraient se tenir en avril. Les négociations ont toutefois traîné en longueur car les principaux bailleurs de fonds de la Grèce ont mis le doigt sur un trou de plusieurs milliards d’euros à combler pour parvenir à réduire la dette grecque à 120 % du PIB d’ici 2020. C’est l’objectif fixé par le Fonds monétaire international et certains pays de la zone euro, comme l’Allemagne et le Luxembourg, afin de considérer la dette grecque comme soutenable sur le long terme.
Réduire l’endettement de 120 % pour 2020
Au final, le plan de sauvetage permettra de réduire l’endettement grec à hauteur de 120,5 % d’ici 2020, a fait savoir une source gouvernementale européenne. La Grèce fera en contrepartie l’objet d’une surveillance encore renforcée de la part de ses créanciers pour s’assurer qu’elle ne dévie pas des objectifs fixés. Les tractations ont été rendues difficiles par le fait que de nombreux pays doutaient, en dépit des promesses répétées, de la capacité de la Grèce à réaliser les réformes nécessaires, d’autant que les élections législatives à venir sont susceptibles de rebattre les cartes.
Le début de la fin ?
De nombreux économistes doutent dans ce contexte que le nouveau plan de sauvetage soit le dernier chapitre de la crise grecque. Ils redoutent que le pays ait rapidement besoin d’argent frais supplémentaire, ou soit contraint à quitter la zone euro, soit parce qu’il ne sera pas en mesure de réaliser les réformes promises ou parce que l’austérité va le maintenir englué dans la récession.
Vers un net renforcement du Fonds de secours de la zone euro
Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, s’est dit « optimiste » mardi sur les chances de voir la zone euro décider prochainement de renforcer « nettement » la force de frappe de son Fonds de secours pour les pays fragiles. « Je suis optimiste sur le fait que les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro » lors de leur prochain sommet début mars « seront en mesure de confirmer une augmentation de la capacité de prêt combinée » du Fonds de secours actuel (FESF) et de celui qui va lui succéder en juillet (MES), a-t-il dit, à l’issue d’une réunion des ministres à Bruxelles.
La Grèce satisfaite
« Nous sommes très satisfaits » à la fois concernant l’accord sur l’effacement de la dette publique à hauteur de 107 milliards d’euros par les banques privées créancières et sur la promesse de prêts publics à hauteur de 130 milliards d’euros jusqu’à fin 2014, a dit le Premier ministre grec à la presse à l’issue d’une réunion à Bruxelles des ministres des Finances de la zone euro. En contrepartie, la Grèce s’est engagée à mettre en place de douloureuses mesures d’économies budgétaires et à réformer son économie. « Nous devons mettre en œuvre le programme dans les temps et de manière efficace », a dit le chef du gouvernement grec à la presse. Le gouvernement actuel « est déterminé à le faire et je suis convaincu qu’après les élections le gouvernement sera aussi déterminé à mettre en œuvre le programme car c’est dans l’intérêt du peuple grec », a-t-il ajouté.
« Un petit pas en avant », selon Verhofstadt
« On a fait un petit pas en avant », a affirmé Guy Verhofstadt. Le leader des libéraux européens estime que l’Europe est trop exigeante vis-à-vis de la Grèce. « Avec ce plan, je crains que la récession de la Grèce ne perdure et qu’on ne voit jamais la fin de la dette grecque. » Il propose des mesures positives afin de faire revenir les investissements privés vers la Grèce. « L’idée que Merkel a fait planer (sortie de la Grèce de la zone euro) a eu un effet dévastateur sur son économie. La sortie de la Grèce n’est pas une solution. Cela va créer une contamination sur d’autres pays. D’ailleurs, les ministres des Finances n’ont pas trouvé de solution à cette contamination hier. » Verhofstadt estime que l’Europe paie aujourd’hui les conséquences de sa lente intervention auprès de la Grèce. « Si on avait pris ne fusse qu’un quart de l’argent dépensé aujourd’hui dans cette crise, on n’en serait pas arrivé là. On a traîné pendant 2 ans au lieu d’aider directement la Grèce dès le début de la crise. »
(P.VA avec AFP) | |
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