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 Propos du général De Gaulle sur l'Europe

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Stans
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MessageSujet: Propos du général De Gaulle sur l'Europe   Propos du général De Gaulle sur l'Europe EmptyVen 28 Avr 2006, 12:05 pm

Citation :
DISCOURS DU GENERAL DE GAULLE SUR L’ EUROPE

« Pour organiser l’ Europe, qu’on la prenne donc comme elle est, c’est à dire comme un ensemble formé de peuples très distincts dont chacun a, bien à lui, son corps, son âme, son génie et, par suite, doit avoir ses forces. Renvoyons aux géomètres les plans étranges qui prétendent mêler, à l’intérieur des mêmes unités, les contingents de pays divers pour fabriquer l’armée apatride. Où donc les soldats de cette Babel militaire iraient-ils puiser leur vertu ? Si, pour une coalition, il est nécessaire d’instituer entre Etats, par délégation de tous système unique aux échelons supérieurs du commandement, le principe qui domine tout c’est qu’une armée se bat avant tout pour son pays, sous l’autorité de son gouvernement et sous les ordres de ses chefs. Aucune, je dis aucune, de celle que doit fournir l’Europe ne saurait être ni bâtie, ni employée, autrement ».

Charles De Gaulle Discours prononcé à Nîmes, 7 janvier 1951

« Y a-t-il une France, une Allemagne, une Italie, une Hollande, une Belgique, un Luxembourg, qui soient prêts à faire, sur une question importante pour eux au point de vue national et au point de vue international, ce qui leur paraîtrait mauvais parce que cela leur serait recommandé par d’autres ? Est-ce que le peuple français, le peuple allemand, le peuple italien, le peuple hollandais, le peuple belge, le peuple luxembourgeois, songeraient à se soumettre à des lois que voteraient des députés étrangers, dès lors que ces lois iraient à l’encontre de leur volonté profonde ? Ce n’est pas vrai ! Il n’y a pas moyen, à l’heure qu’il est, de faire en sorte qu’une majorité étrangère puisse contraindre des nations récalcitrantes. Il est vrai que, dans cette Europe «intégrée» comme on dit, il n’y aurait peut-être pas de politique du tout. Cela simplifierait beaucoup les choses. En effet, dès lors qu’il n’y aurait pas de France, pas d’Europe, qu’il n’y aurait pas de politique faute qu’on puisse en imposer une à chacun des six états, on s’abstiendrait d’en faire… »

Charles De Gaulle Conférence de presse tenue au palais de l’Elysée, le 15 mai 1962

« Pas d’ union européenne, disaient-ils, sinon par une intégration à direction supranationale ! Pas d’union européenne, si l’Angleterre n’en fait pas partie ! Pas d’union européenne, sauf à incorporer dans une communauté atlantique ! » Pourtant, il est clair qu’aucun des peuples n’admettrait de confier son destin à un aréopage principalement composé d’étrangers. De toute façon, c’est vrai pour la France. Il est clair également, que l’Angleterre, grande nation et grand état, l’accepterait moins que quiconque. Il est clair enfin, que, fondre dans une politique multilatérale atlantique le position de l’Europe, ce serait en sorte qu’elle-même n’en ait aucune et, dès lors, on ne voit pas pourquoi elle en viendrait à se confédérer. »

Charles De Gaulle Conférence de presse tenue au palais de l’Elysée, 31 janvier 1964

« On peut faire des discours sur l’Europe supranationale. Ce n’est pas difficile: il est facile d’être un jean-foutre »

Charles De Gaulle Réception à l’Elysée, 10 juin 1965

« La France savait aussi bien que quiconque, en tout cas beaucoup mieux que ceux qui ne sont pas européens, qu’il ne peut y avoir d’Europe qu’en vertu des ses nations, que, de par la nature et l’histoire, notre continent est tel que la fusion n’y est que confusion, à moins qu’elle ne soit l’oppression, qu’on n’est pas un européen si l’on est un apatride, que, par exemple, Chateaubriand, Goethe, Byron, Tolstoï pour ne parler que des romantiques n’auraient rien valu du tout en volapük ou en espéranto, mais qu’ils sont toujours de grand écrivains de l’Europe parce que chacun d’eux s’inspira du génie de son pays. »

Charles De Gaulle Conférence de presse tenue à l’hôtel continental, 12 novembre 1953.

« Dante, Goethe, Chateaubriand, appartiennent à toute l’Europe dans la mesure même où ils étaient respectivement italien, allemand et français. Ils n’auraient pas beaucoup servi l’Europe s’ils avaient été des apatrides et s’ils avaient pensé, écrit en quelque « espéranto » ou « volapük » intégré… »

Charles De Gaulle Conférence de presse tenue au palais de l’Elysée, 15 mai 1962

« Chaque peuple est différent des autres, avec sa personnalité incomparable, inaltérable, irréductible. Si vous voulez que des nations s’unissent, ne cherchez pas à les intégrer comme on intègre des marrons dans une purée de marrons. »

« C’est en vertu de cette destination de l’Europe qu’y régnèrent les empereurs romains, que Charlemagne, Charles Quint, Napoléon, tentèrent de la rassembler, qu’Hitler prétendit lui imposer son écrasante domination. Comment, pourtant, ne pas observer qu’aucun de ces fédérateurs n’obtient des pays soumis qu’ils renoncent à être eux-mêmes ? Au contraire, l’arbitraire centralisation provoquera toujours, par chocs en retour, la virulence des nationalités. Je crois donc qu’à présent, non plus qu’à d’autres époques, l’union de l’Europe ne saurait être la fusion des peuples, mais qu’elle peut et doit résulter de leur systématique rapprochement. »
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MessageSujet: Re: Propos du général De Gaulle sur l'Europe   Propos du général De Gaulle sur l'Europe EmptyVen 28 Avr 2006, 12:05 pm

Citation :
Charles De Gaulle Mémoires d’espoir, pages 181

« Pour pouvoir aboutir à des solutions valables, il faut tenir compte de la réalité. La politique n’est rien d’autre que l’art des réalités. Or, la réalité, c’est qu’actuellement, l’Europe se compose de nations. C’est à partir de ces nations qu’il faut organiser l’Europe et, s’il y a lieu, de la défendre. Au lieu d’une fusion intolérable et impraticable, pratiquons l’association. En poursuivant des chimères, on a déjà perdu des années. »

Charles De Gaulle Conférences de presse tenue à l’hôtel continentale, 25 février 1953

« Alors, il faut prendre les choses comme elles sont, car on ne fait pas de politique autrement que sur les réalités. Bien entendu on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant « l’Europe ! », « l’Europe ! », « l’Europe ! » mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien. Je répète: il faut prendre les choses comme elles sont. (…)
Alors vous en avez qui crient: « Mais l’Europe, l’Europe supranationale ! Il n’y a qu’à mettre tout cela ensemble, il n’y a qu’à fondre tout cela ensemble, les français avec les allemands, les italiens avec les anglais, etc. » Oui, vous savez, c’est commode et quelques fois c’est assez séduisant, on va sur des chimères, on va sur des mythes mais ce ne sont que des chimères et des mythes; Mais il y a les réalités, et les réalités ne se traitent pas comme cela. Les réalités se traitent à partir d’elles-mêmes. »

Charles De Gaulle Deuxième entretien radiodiffusé et télévisé avec Michel Droit, 14 décembre 1965

(…) Or on sait, Dieu sait si on le sait ! Qu’il y a une conception différente au sujet d’une fédération européenne dans laquelle, suivant les rêves de ceux qui l’ont conçue, les pays perdrait leur personnalité nationale, et où, faute d’un fédérateur, tel qu’à l’Ouest tentèrent de l’être - chacun d’ailleurs à sa façon - césar et ses successeurs, Charlemagne, Othon, Charles Quint, Napoléon, Hitler, et tel qu’à l’Est s’y essaya Staline, ils seraient régis par quelque aréopage technocratique, apatride et irresponsable. On sait aussi que la France oppose à ce projet contraire à toute réalité le plan d’une coopération organisée des états évoluant, sans doute, vers une confédération. Seul, il pourrait permettre un jour l’adhésion de pays tels que l’Angleterre ou l’Espagne qui, comme le nôtre, ne saurait accepter de perdre leur souveraineté. Seul, il rendrait concevable dans l’avenir l’entente de l’Europe tout entière. »

Charles De Gaulle Conférence de presse tenue au palais de l’Elysée, 9 septembre 1965

« Eh quoi ? Ces deux peuples se battent depuis plus de vingt siècles; l’Allemagne est sans relâche en proie à l’instinct de domination, hier encore il s’en est fallu de bien peu pour qu’elle ne tuât la France ! Rien n’est plus simple que d’arranger cela. Mélangeons cette France et cette Allemagne ! En particulier puisque la France victorieuse a une armée et que l’Allemagne vaincue n’en a pas, supprimons l’armée française ! Créons ensuite une armée apatride faite de français et d’allemands…

Charles De Gaulle Conférence de presse, novembre 1953

« L’essentiel pour jouer un rôle international c’est d’exister par soi même, en soi même chez soi ».

Charles De Gaulle Discours prononcé en 1959

« Tout système qui consisterait à transmettre notre souveraineté à des aréopages internationaux serait incompatible avec les droits et les devoirs de la république. »

Charles De Gaulle Discours prononcé en 1963

« Après tant de leçons, on pourrait penser que, la guerre finie, les milieux qui prétendent conduire l’opinion se montreraient moins disposés à la subordination. Il n’en n’est rien. Au contraire! Pour l’école dirigeante de chaque parti politique, l’effacement de notre pays est devenu une doctrine établie et affichée. Tandis que du côté communiste, il est de règle que Moscou a toujours raison, toutes les anciennes formations professent le « supranational », autrement dit la soumission de la France à une loi qui ne serait pas la sienne. De là, l’adhésion à « l’Europe » vue comme une construction dans laquelle des technocrates formant un « exécutif » et des parlementaires s’investissant du législatif -la grande majorité des uns et des autres étant formée d’étrangers - auraient qualité pour régler le sort du peuple français…

« De là, enfin, l’incessante irritation provoquée dans le gent partisane par l’action que je vais mener au nom d’une nation indépendante ».

Charles De Gaulle Mémoires d’espoir pages 179 - 180

Voila des discours qui veulent tout dire. Même avant de mourir par l'intermèdiaire de ses mémoires d'espoir, le général a exprimé sa vision de l'Europe celle d'une Europe des nations et non d'une super nation européenne telle que la dessine la constitution européenne.

A signaler que tous les gaullistes historiques qui sont encore en vie défendent le "NON" au nom du gaullisme authentique donc des idéaux du général De Gaulle.
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