Le changement de climat (Lasalanque)

Le changement de climat

Source : http://www-lgge.ujf-grenoble.fr/~annel/Documentaire/Variations/VariaHome.html

Citation :

Quiconque s'intéresse à l'histoire sait que le climat à changé durant la période où nos archives sont encore à jour. Pour les ères proto et préhistoriques, nous savons que les conditions étaient très différentes d'une période à une autre. Ce sont ces variations qui ont permis, par exemple, la colonisation humaine des amériques par le détroit de Behring ou encore la présence de l'homme et des animaux de savane sur une partie du Sahara, en sachant que la bande désertique était donc moins large entre le nord et le sud (peintures du tassilli des ajjers)

Il serait bon de rappeler à tous que le climat du haut moyen âge était plus chaud que maintenant, tandis que nous avons connu une période de refroidissement, un "mini âge glaciaire", dont le pic fut la fin du règne de Louis XIV en France où du vin avait gelé dans les barriques. Je rappelle qu'à la fin du XIX° siècle et au début du XX° il y eut des années où l'on pouvait patiner à glace à Paris.

Pour prendre un exemple connu, le Groenland (le "pays vert"), il fut découvert en 982 par Eric le rouge et rapidement colonisé par les norvégiens (près de 12.000 colons à l'apogée de la colonie - nota: la population actuelle dans les conditions modernes est de 56.000 hab dont 7000 européens). Le retour progressif du froid entraina la disparition complète de cette colonie en 1500. Ce n'est qu'en 1721 qu'un établissement côtier danois fut réinstallé et que le Groenland se repeupla progressivement avec les inuits (qui avaient mieux résisté au retour du froid) et les européens.

Avant de parler de scénarios catastrophes, il conviendrait simplement de retrouver où se situait le littoral disons à l'époque d'Hughes Capet nonobstant d'autres phénomènes qui ont modifié les côtes, je pense à l'érosion et donc aussi à l'ensablement qui en est la conséquence. Le niveau de la mer était légèrement plus haut et certaines cités, maintenant à sec, avaient une activité portuaire. Cela, on le sait.

Ceci étant, il est certain que l'activité humaine peut (?) accélérer le réchauffement à l'intérieur des mini-changements climatiques en sinusoide constatés à l'intérieur de la grande courbe également en sinusoide des ères climatiques (*) qui, elles, se calculent en centaines de milliers d'années et qu'il serait donc responsable de diminuer notre intervention sur le climat qui s'ajoute aux phénomènes naturels, activité volcanique entre autres, ceci par tous les moyens possibles.

(*)L'homme est apparu il y a 40.000 ans au pleistocène supérieur lors de la glaciation du Wurm qui s'est terminée il y a 10.000 ans alors que homo sapiens néerdanthalis était apparu il y a 100.000 ans lors de la période très chaude (plus chaude que maintenant) succédant à la glaciation du Riss.
L'homme de Cro Magnon avait en partie bénéficié d'une période interglaciaire dans le Wurm de 10.000 ans avec un climat quand même beaucoup plus froid que maintenant.
C'est lors des périodes glaciaires que le niveau de la mer descend considérablement (de l'ordre de -60 m et plus lors des pics de glaciation) ce qui explique par exemple que l'entrée de la grotte Cosquer en région marseillaise, légèrement antérieure à Lascaux je crois, ne soit maintenant accessible que par des plongeurs sous-marins, même à faible profondeur.

En France:
Le "petit âge glaciaire

Avant les années 1500, les glaciers des Alpes (ou d'ailleurs) ne font pas parler d'eux : probablement devaient ils être très réduits. C'est ce qui ressort de quelques traditions orales, et surtout de l'existence de passages de vallées à vallées par des cols qui seraient infranchissables aujourd'hui par des voyageurs non alpinistes. Il semble donc que tout le Moyen-Age ait bénéficié d'un climat assez doux, ou assez sec.

Le petit âge de glace
Mais brusquement, à partir des années 1550, les glaciers font irruption dans les vallées en ruinant les pâturages et les champs les plus proches, détruisant même des habitations : La Mer de Glace et les glaciers d'Argentière et des Bossons descendaient jusque dans la vallée de Chamonix, au grand dam des montagnards qui s'en plaignaient notamment auprès des percepteurs de l'époque, surtout à partir des années 1600.
C'est ainsi que les glaciers entrent dans l'histoire, et que débute la documentation directe de leurs variations.

Ainsi, dans le massif des Ecrins, le pré de Madame Carle, belle prairie de fauche du XVIème siècle, située vers 1850 mètres d'altitude, est totalement dévastée par les avancées des glaciers Blanc et Noir réunis, et par les débordements deleurs torrents émissaires. Il en est de même tout le long des Alpes, où les montagnards subissent des désagréments variés, avec de nombreuses ruptures de lacs glaciaires.

De 1550 à 1820, ce petit âge de glace s'étend sur 3 siècles en présentant de nombreux maxima, dont celui de 1820 qui termine la période. Il se caractérise dans le paysage glaciaire principalement par de grandes moraines qui enserrent les langues terminales actuelles.
Cette époque, correspondant à moins d'un degré de baisse de température, est visible près de tous les glaciers actuels : en Europe, au Groenland, Amérique du Nord ou du Sud, Asie, Nouvelle Zélande, ... Depuis, la tendance générale est au recul glaciaire, parfois entrecoupées de brèves avancées.

Depuis le début de l'interglaciaire (il y a environ 8000 ans), il y a eu de nombreux autres "petits âges de glace", car des coupes effectuées dans des grandes moraines montrent une succession de sols fossiles emprisonnés par recouvrement à chaque occupation nouvelle.